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L'agriculture mobilise moins d’un milliard de mètres cubes d’eau (Sadiki)

Depuis deux ans, la production agricole marocaine est assurée avec moins d’un milliard de mètres cubes d’eau, au lieu des 3 à 4, voire 5 milliards qui étaient mobilisés avant 2021 pour le même rendement. Selon le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, cette performance est le fruit des stratégies «Plan Maroc Vert» et «Génération Green», lesquelles déclinent la politique agricole du Maroc conformément à la Vision Royale annoncée en 2008.

Mohammed Sadiki.
Mohammed Sadiki.
Le passage du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, à la Chambre des représentants, lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales, a été une nouvelle fois marqué par la passe d’armes entre les groupes de la majorité et de l’opposition sur les apports du Plan Maroc Vert (PMV), en cette période où les prix des produits agricoles enregistrent des hausse jusque-là jamais observées.



Entre les députés de l’opposition qui considèrent que le PMV n’a pas atteint ses objectifs et ceux de la majorité qui soutiennent l’inverse, M. Sadiki a tenu à préciser que la production agricole marocaine exploite actuellement moins d’un milliard de mètres cubes d’eau, au lieu de 3 à 4, voire 5 milliards auparavant. «C’est le calcul qu’il faut faire», souligne le ministre, notant que «les marchés sont aujourd’hui abondamment approvisionnés, et même les problèmes des maladies (qui ravageaient les récoltes) ne sont plus à signaler». Comment nous sommes parvenus à ces résultats ? Tout simplement grâce au PMV et à Génération Green, lesquels déclinent la politique agricole de notre pays conformément à la Vision de S.M. le Roi, annoncée en 2008, affirme M. Sadiki.



Et le ministre de poursuivre que le PMV a rompu avec les approches fragmentaires en instaurant une vision d’ensemble. Et si l’on veut faire une évaluation initiale, dit-il, «il faut considérer la situation avant ce plan et comment se portait l’agriculture. Même les agriculteurs étaient appelés “paysans”». Aujourd’hui, enchaîne M. Sadiki, «nous évoluons donc sur une trajectoire très prenante, comme l’ont admis tous les organismes qui procèdent à des évaluations sur la base de principes scientifiques et techniques, et au vu des signaux importants illustrés par les demandes que nous recevons de notre voisinage, notamment des pays subsahariens, qui aspirent à appliquer des approches calquées sur notre modèle».

Le ministre a également rappelé que la conjoncture actuelle n’est pas normale et que l’on ne peut pas évaluer le «stratégique» en fonction du «conjoncturel» (même si le fait que les marchés soient bien apprivoisés en cette conjoncture témoigne déjà du succès du plan). D’autres pays ont aujourd’hui un problème d’abondance (de produits agricoles), fait remarquer M. Sadiki, qui reconnaît qu’il y a aussi un problème de cherté, mais ce problème n’est pas uniquement dû à la sécheresse mais aussi à d’autres facteurs tels que la cherté des semences ou l’envolée des prix des engrais azotés.

Assurer l’irrigation de 100.000 ha au moyen du dessalement

Toujours dans le cadre de son intervention devant les députés, M. Sadiki a rappelé l’objectif d’irriguer 100.000 hectares via le dessalement. «Nous avons commencé par Dakhla, où nous prévoyons d’irriguer 5.000 hectares d’ici juin 2025, et il y a 5.000 autres hectares à Tan-Tan qui seront irrigués par dessalement à partir de cette année. Il y a également une étude couvrant cinq régions et visant 70.000 hectares, en vue de renforcer notre souveraineté alimentaire, et nous pouvons alors discuter des récoltes à produire dans ces superficies, telles que les cultures maraîchères ou toute autre culture nécessaire au marché national», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le ministre a fait état du retard dans le déploiement du programme d’utilisation des eaux usées, qui est un programme très important et un pilier du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027.
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