Le Matin : Lors des Atlantic Dialogues, vous avez insisté sur l’importance pour les pays de développer leurs propres modèles linguistiques en intelligence artificielle. Que peuvent apporter ces modèles localisés que les géants mondiaux comme OpenAI ou Google ne peuvent offrir ?
Francisco Cordoba : Les modèles d’intelligence artificielle localisés offrent des avantages décisifs face aux modèles globaux comme ceux d’OpenAI ou de Google. Ils ne cherchent pas à capter l’attention à tout prix, mais à fournir des réponses utiles, adaptées à des objectifs concrets et aux moyens réellement disponibles. Là où les grands modèles s’appuient massivement sur des données en anglais ou en chinois, un modèle localisé est affiné dans la langue du pays, ce qui améliore la pertinence culturelle et la précision des réponses. Mais l’enjeu est aussi politique. Développer ses propres modèles, c’est réduire la dépendance aux plateformes étrangères, et reprendre le contrôle sur les priorités technologiques. Ce n’est pas une rupture, mais un choix d’autonomie. Et c’est souvent ce qui fait la différence entre subir la technologie ou en faire un levier de développement.
L’Afrique et l’Amérique latine peuvent-elles réellement former une alliance stratégique pour peser dans la course à l’IA d’ici 2050 ? Quels leviers concrets ou intérêts communs identifiez-vous ?
Une alliance entre l’Afrique et l’Amérique latine dans le domaine de l’intelligence artificielle n’est pas seulement possible, elle devient urgente. Les deux régions partagent une jeunesse dynamique, une richesse culturelle et linguistique immense, et une même volonté de reprendre le contrôle sur leur destin numérique. Ensemble, elles peuvent faire bien plus que suivre le rythme des grandes puissances : elles peuvent proposer une autre voie. Les premiers leviers sont déjà là. Des réseaux d’universités, de chercheurs et de centres d’innovation existent et peuvent être mobilisés pour former des talents locaux et partager les connaissances. À cela s’ajoute un potentiel de coopération Sud-Sud dans le développement de modèles d’IA multilingues, mieux ancrés dans les réalités sociales et culturelles de leurs territoires. Face aux solutions standardisées venues du Nord, ces modèles offriraient une réponse plus juste, plus proche des besoins concrets. Sur le plan politique, cette alliance pourrait aussi peser davantage dans les débats mondiaux sur la gouvernance de l’IA, en défendant des valeurs communes : inclusion, équité, accès ouvert aux technologies.
L’histoire le montre : les grandes dynamiques de transformation ne naissent pas toujours au centre. L’OPEP, par exemple, a été lancée par des pays qui ont su dire non à la domination énergétique des grandes puissances. Ils ont inventé un cadre nouveau, sans attendre l’aval de qui que ce soit. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle offre une opportunité similaire. L’Afrique et l’Amérique latine ont des cartes maîtresses : des ressources naturelles stratégiques, une population jeune et une capacité d’innovation souvent sous-estimée. Comment avancer ? D’abord en créant des partenariats ciblés, comme entre la Colombie et le Maroc, pour développer ensemble des modèles de langage. Ensuite, en formant des IA plus petites, spécialisées, mais nourries de données locales : rapports publics, travaux académiques, recherches de terrain. Cela permettrait de concevoir des modèles véritablement différents, utiles et indépendants. Imaginez un agriculteur vénézuélien échangeant, par téléphone, avec un agriculteur ghanéen, grâce à un agent intelligent capable de comprendre les deux contextes, de proposer des solutions et d’apprendre en continu. Ce n’est pas de la science-fiction. C’est une vision concrète, réalisable, et profondément stratégique. L’objectif n’est pas de rattraper les géants américains ou chinois, mais de construire une voie propre, ambitieuse et partagée.
Le Maroc investit dans des pôles technologiques comme ceux de Casablanca ou Benguérir. Le pays peut-il devenir un trait d’union entre l’Afrique, l’Europe et le monde arabe en matière de souveraineté numérique ?
Le Maroc a montré qu’il était possible de faire évoluer les choses non par la force, mais par la diplomatie et la construction de relations de confiance. Dans cet esprit, le pays pourrait renforcer ses liens avec l’Amérique latine, l’Europe et le continent africain en lançant un nouveau type de programme Horizon, inspiré des initiatives de l’Union européenne. Un tel programme pourrait favoriser la mobilité sociale à travers des dispositifs comparables à Erasmus Mundus, soutenir la mobilité des chercheurs via des initiatives similaires au réseau Marie Curie et financer des projets collaboratifs autour des technologies émergentes. Le Maroc aurait ainsi l’opportunité de devenir un acteur central du transfert de connaissances entre ces trois régions. Cela transformerait en profondeur les dynamiques de coopération internationale, en favorisant la compréhension mutuelle, l’identification de défis communs et le partage de solutions adaptées aux contextes locaux. À terme, c’est une voie vers la création de richesses partagées et de nouvelles opportunités, tant économiques que sociales.
Vous évoquez souvent une intelligence artificielle «inclusive» et «consciente du contexte». À quoi pourrait ressembler un modèle d’IA entraîné au Maroc, dans des domaines comme l’éducation, la santé ou les services publics ?
Quand un modèle d’IA est développé par une entreprise ou un gouvernement, il porte nécessairement les biais de ses concepteurs. L’exemple de Google est parlant : la première version publique de son IA, BART, a été vivement critiquée pour avoir altéré des faits historiques, ce qui a forcé l’entreprise à revoir entièrement son système. Aujourd’hui, Gemini est un modèle plus nuancé, mais l’enjeu reste. Si un pays comme le Maroc développe son propre modèle, trois éléments fondamentaux entrent en jeu. D’abord, il peut l’entraîner avec des données locales, en arabe et en français, ce qui enrichit considérablement la base de connaissances, tout en rendant le modèle plus pertinent culturellement. Ensuite, l’IA peut être pensée pour répondre à des objectifs concrets : offrir des recommandations de santé adaptées, soutenir l’apprentissage scolaire ou optimiser les services publics. Il ne s’agit pas d’IA pour divertir, mais pour améliorer la vie des citoyens. Par ailleurs, le Maroc peut y intégrer sa propre vision du monde, ses valeurs, sa culture. Ainsi, former à l’IA revient aussi à former une manière marocaine d’habiter le monde. La vraie question n’est donc pas si le Maroc doit créer son propre modèle, mais pourquoi ce chantier n’a pas encore commencé. D’autres pays, comme Abou Dhabi, l’ont déjà fait avec succès, à partir de modèles open source, pour développer une IA compétitive mais ancrée localement.
L’Amérique latine et l’Afrique partagent le risque d’une dépendance technologique accrue. Faut-il imaginer une forme de «non-alignement numérique», à l’image du Mouvement des non-alignés des années 1960, pour garantir leur autonomie à l’ère de l’IA ?
Je crois qu’il est urgent de poser les bases d’un «non-alignement numérique», et cela passe par la création d’un AI Dependency Index, un indicateur qui permettrait aux pays du Sud global de bâtir de meilleures politiques publiques autour de trois priorités. La première concerne les données : où sont stockées les données gouvernementales et éducatives ? Qui y a accès ? Aucune nation ne devrait dépendre de structures externes qui peuvent couper l’accès à tout moment. Développer des centres de données locaux est une première réponse pour regagner en souveraineté. La deuxième priorité est de développer des modèles nationaux d’IA, connectés aux services publics. Il ne s’agit plus de produire de simples contenus numériques, mais d’utiliser l’IA pour améliorer la productivité agricole, la qualité des soins ou l’accès à l’éducation. Une IA bien conçue devient alors un levier de création de richesse, et non un outil de distraction ou de dépendance. Enfin, il faut promouvoir un véritable transfert de connaissances entre pays atlantiques. Les modèles développés en Afrique et en Amérique latine doivent apprendre les uns des autres, partager leurs données et solutions. Ce faisant, ces régions peuvent tirer parti des 1.000 milliards de dollars investis chaque année par la Chine et les États-Unis dans l’IA, mais en orientant cette technologie vers leurs propres besoins, et non vers les intérêts de multinationales étrangères.
Vous avez écrit sur l’avenir du travail et l’automatisation. Si l’Afrique et l’Amérique latine n’investissent pas massivement dans les talents et les capacités en IA d’ici 2030, quel scénario vous semble le plus probable ?
Si l’Amérique latine et l’Afrique ne commencent pas à investir dans l’intelligence artificielle, à renforcer leur autonomie technologique et à bâtir leurs propres systèmes, elles s’exposent à trois grands risques. Premièrement, leurs sociétés pourraient rester dépendantes des valeurs et des objectifs fixés par des puissances extérieures comme les États-Unis ou la Chine, ce qui limiterait leur autonomie culturelle et leur capacité d’influence. Deuxièmement, ces régions risquent de manquer le tournant de la prochaine phase de transformation économique. Elles pourraient alors se retrouver reléguées à des rôles secondaires dans l’économie mondiale, sans créer les emplois nécessaires à leur jeunesse. Troisièmement, elles devront faire face à une montée du chômage, car de nombreux métiers actuels seront profondément transformés. Croire que nous continuerons à exercer les mêmes fonctions dans dix ans est une illusion. Les emplois évolueront, et il sera essentiel de maîtriser les compétences liées à l’IA pour s’adapter à de nouveaux rôles, voire en inventer de nouveaux, dans des modèles économiques émergents. L’inaction ne ferait qu’accentuer les inégalités et creuser l’écart avec le reste du monde. Il est temps d’agir. Comme le dit le proverbe : «Le meilleur moment pour planter un arbre, c’était hier. Le deuxième meilleur moment, c’est aujourd’hui.» Il en va de même pour l’IA.
Francisco Cordoba : Les modèles d’intelligence artificielle localisés offrent des avantages décisifs face aux modèles globaux comme ceux d’OpenAI ou de Google. Ils ne cherchent pas à capter l’attention à tout prix, mais à fournir des réponses utiles, adaptées à des objectifs concrets et aux moyens réellement disponibles. Là où les grands modèles s’appuient massivement sur des données en anglais ou en chinois, un modèle localisé est affiné dans la langue du pays, ce qui améliore la pertinence culturelle et la précision des réponses. Mais l’enjeu est aussi politique. Développer ses propres modèles, c’est réduire la dépendance aux plateformes étrangères, et reprendre le contrôle sur les priorités technologiques. Ce n’est pas une rupture, mais un choix d’autonomie. Et c’est souvent ce qui fait la différence entre subir la technologie ou en faire un levier de développement.
L’Afrique et l’Amérique latine peuvent-elles réellement former une alliance stratégique pour peser dans la course à l’IA d’ici 2050 ? Quels leviers concrets ou intérêts communs identifiez-vous ?
Une alliance entre l’Afrique et l’Amérique latine dans le domaine de l’intelligence artificielle n’est pas seulement possible, elle devient urgente. Les deux régions partagent une jeunesse dynamique, une richesse culturelle et linguistique immense, et une même volonté de reprendre le contrôle sur leur destin numérique. Ensemble, elles peuvent faire bien plus que suivre le rythme des grandes puissances : elles peuvent proposer une autre voie. Les premiers leviers sont déjà là. Des réseaux d’universités, de chercheurs et de centres d’innovation existent et peuvent être mobilisés pour former des talents locaux et partager les connaissances. À cela s’ajoute un potentiel de coopération Sud-Sud dans le développement de modèles d’IA multilingues, mieux ancrés dans les réalités sociales et culturelles de leurs territoires. Face aux solutions standardisées venues du Nord, ces modèles offriraient une réponse plus juste, plus proche des besoins concrets. Sur le plan politique, cette alliance pourrait aussi peser davantage dans les débats mondiaux sur la gouvernance de l’IA, en défendant des valeurs communes : inclusion, équité, accès ouvert aux technologies.
L’histoire le montre : les grandes dynamiques de transformation ne naissent pas toujours au centre. L’OPEP, par exemple, a été lancée par des pays qui ont su dire non à la domination énergétique des grandes puissances. Ils ont inventé un cadre nouveau, sans attendre l’aval de qui que ce soit. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle offre une opportunité similaire. L’Afrique et l’Amérique latine ont des cartes maîtresses : des ressources naturelles stratégiques, une population jeune et une capacité d’innovation souvent sous-estimée. Comment avancer ? D’abord en créant des partenariats ciblés, comme entre la Colombie et le Maroc, pour développer ensemble des modèles de langage. Ensuite, en formant des IA plus petites, spécialisées, mais nourries de données locales : rapports publics, travaux académiques, recherches de terrain. Cela permettrait de concevoir des modèles véritablement différents, utiles et indépendants. Imaginez un agriculteur vénézuélien échangeant, par téléphone, avec un agriculteur ghanéen, grâce à un agent intelligent capable de comprendre les deux contextes, de proposer des solutions et d’apprendre en continu. Ce n’est pas de la science-fiction. C’est une vision concrète, réalisable, et profondément stratégique. L’objectif n’est pas de rattraper les géants américains ou chinois, mais de construire une voie propre, ambitieuse et partagée.
Le Maroc investit dans des pôles technologiques comme ceux de Casablanca ou Benguérir. Le pays peut-il devenir un trait d’union entre l’Afrique, l’Europe et le monde arabe en matière de souveraineté numérique ?
Le Maroc a montré qu’il était possible de faire évoluer les choses non par la force, mais par la diplomatie et la construction de relations de confiance. Dans cet esprit, le pays pourrait renforcer ses liens avec l’Amérique latine, l’Europe et le continent africain en lançant un nouveau type de programme Horizon, inspiré des initiatives de l’Union européenne. Un tel programme pourrait favoriser la mobilité sociale à travers des dispositifs comparables à Erasmus Mundus, soutenir la mobilité des chercheurs via des initiatives similaires au réseau Marie Curie et financer des projets collaboratifs autour des technologies émergentes. Le Maroc aurait ainsi l’opportunité de devenir un acteur central du transfert de connaissances entre ces trois régions. Cela transformerait en profondeur les dynamiques de coopération internationale, en favorisant la compréhension mutuelle, l’identification de défis communs et le partage de solutions adaptées aux contextes locaux. À terme, c’est une voie vers la création de richesses partagées et de nouvelles opportunités, tant économiques que sociales.
Vous évoquez souvent une intelligence artificielle «inclusive» et «consciente du contexte». À quoi pourrait ressembler un modèle d’IA entraîné au Maroc, dans des domaines comme l’éducation, la santé ou les services publics ?
Quand un modèle d’IA est développé par une entreprise ou un gouvernement, il porte nécessairement les biais de ses concepteurs. L’exemple de Google est parlant : la première version publique de son IA, BART, a été vivement critiquée pour avoir altéré des faits historiques, ce qui a forcé l’entreprise à revoir entièrement son système. Aujourd’hui, Gemini est un modèle plus nuancé, mais l’enjeu reste. Si un pays comme le Maroc développe son propre modèle, trois éléments fondamentaux entrent en jeu. D’abord, il peut l’entraîner avec des données locales, en arabe et en français, ce qui enrichit considérablement la base de connaissances, tout en rendant le modèle plus pertinent culturellement. Ensuite, l’IA peut être pensée pour répondre à des objectifs concrets : offrir des recommandations de santé adaptées, soutenir l’apprentissage scolaire ou optimiser les services publics. Il ne s’agit pas d’IA pour divertir, mais pour améliorer la vie des citoyens. Par ailleurs, le Maroc peut y intégrer sa propre vision du monde, ses valeurs, sa culture. Ainsi, former à l’IA revient aussi à former une manière marocaine d’habiter le monde. La vraie question n’est donc pas si le Maroc doit créer son propre modèle, mais pourquoi ce chantier n’a pas encore commencé. D’autres pays, comme Abou Dhabi, l’ont déjà fait avec succès, à partir de modèles open source, pour développer une IA compétitive mais ancrée localement.
L’Amérique latine et l’Afrique partagent le risque d’une dépendance technologique accrue. Faut-il imaginer une forme de «non-alignement numérique», à l’image du Mouvement des non-alignés des années 1960, pour garantir leur autonomie à l’ère de l’IA ?
Je crois qu’il est urgent de poser les bases d’un «non-alignement numérique», et cela passe par la création d’un AI Dependency Index, un indicateur qui permettrait aux pays du Sud global de bâtir de meilleures politiques publiques autour de trois priorités. La première concerne les données : où sont stockées les données gouvernementales et éducatives ? Qui y a accès ? Aucune nation ne devrait dépendre de structures externes qui peuvent couper l’accès à tout moment. Développer des centres de données locaux est une première réponse pour regagner en souveraineté. La deuxième priorité est de développer des modèles nationaux d’IA, connectés aux services publics. Il ne s’agit plus de produire de simples contenus numériques, mais d’utiliser l’IA pour améliorer la productivité agricole, la qualité des soins ou l’accès à l’éducation. Une IA bien conçue devient alors un levier de création de richesse, et non un outil de distraction ou de dépendance. Enfin, il faut promouvoir un véritable transfert de connaissances entre pays atlantiques. Les modèles développés en Afrique et en Amérique latine doivent apprendre les uns des autres, partager leurs données et solutions. Ce faisant, ces régions peuvent tirer parti des 1.000 milliards de dollars investis chaque année par la Chine et les États-Unis dans l’IA, mais en orientant cette technologie vers leurs propres besoins, et non vers les intérêts de multinationales étrangères.
Vous avez écrit sur l’avenir du travail et l’automatisation. Si l’Afrique et l’Amérique latine n’investissent pas massivement dans les talents et les capacités en IA d’ici 2030, quel scénario vous semble le plus probable ?
Si l’Amérique latine et l’Afrique ne commencent pas à investir dans l’intelligence artificielle, à renforcer leur autonomie technologique et à bâtir leurs propres systèmes, elles s’exposent à trois grands risques. Premièrement, leurs sociétés pourraient rester dépendantes des valeurs et des objectifs fixés par des puissances extérieures comme les États-Unis ou la Chine, ce qui limiterait leur autonomie culturelle et leur capacité d’influence. Deuxièmement, ces régions risquent de manquer le tournant de la prochaine phase de transformation économique. Elles pourraient alors se retrouver reléguées à des rôles secondaires dans l’économie mondiale, sans créer les emplois nécessaires à leur jeunesse. Troisièmement, elles devront faire face à une montée du chômage, car de nombreux métiers actuels seront profondément transformés. Croire que nous continuerons à exercer les mêmes fonctions dans dix ans est une illusion. Les emplois évolueront, et il sera essentiel de maîtriser les compétences liées à l’IA pour s’adapter à de nouveaux rôles, voire en inventer de nouveaux, dans des modèles économiques émergents. L’inaction ne ferait qu’accentuer les inégalités et creuser l’écart avec le reste du monde. Il est temps d’agir. Comme le dit le proverbe : «Le meilleur moment pour planter un arbre, c’était hier. Le deuxième meilleur moment, c’est aujourd’hui.» Il en va de même pour l’IA.
