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Les deux priorités de la deuxième partie du mandat gouvernemental

La durabilité des finances publiques, comme condition essentielle pour la mise en œuvre du chantier de la protection sociale. C’était le thème de la journée d’étude organisée mardi dernier par les groupes parlementaires de la majorité au sein de la Chambre des représentants. Cette rencontre a constitué une occasion pour le ministre délégué chargé du Budget de dresser un tableau général de la situation des finances publiques, ainsi que des ressources financières mobilisées pour financer le chantier de la protection sociale.

Les présidents des groupes parlementaires des partis de la majorité ont mis en avant, mardi dernier, la cohésion et la symbiose qui caractérise l’action de la majorité parlementaire et gouvernementale. Intervenant tour à tour dans le cadre d’une rencontre sur la durabilité des finances publiques et la mise en œuvre de la protection sociale organisée à la Chambre des représentants, les différents intervenants ont souligné la solidité de la coalition gouvernementale face aux différents «manœuvres» des partis de l’opposition, soulignant que la priorité pour la seconde moitié de la législature serait accordée à l’emploi et à la poursuite de la mise en œuvre des chantiers sociaux, notamment celui de la protection sociale.

Dans ce sens le coordinateur des groupes parlementaires de la majorité et président du groupe parlementaire istiqlalien de l’unité et l’égalitarisme au sein de la Chambre des représentants, Omar Hejira, a souligné que l’organisation de cette rencontre témoignait encore une fois de la forte relation de coopération qui lie la majorité gouvernementale à la majorité parlementaire, «bien que cette cohésion semble nuire à certains, qui s’interrogent sur les raisons derrière cette harmonie qui marque l’action de la majorité». Revenant encore sur le bilan de mi-mandat du gouvernement, le responsable politique a salué les réalisations de l’Exécutif, qualifiant le bilan d’ «honorable», ajoutant que le gouvernement continuera d’œuvrer pour assurer la continuité des programmes entrepris dans le cadre de la consolidation de l’État social et garantir la soutenabilité de leur financement.



De son côté, le président du groupe parlementaire du Parti de l’authenticité et modernité, Ahmed Touizi, a indiqué que la tenue de cette rencontre intervenait en riposte aux tentatives de remise en cause par les partis de l’opposition de la capacité du gouvernement à maintenir le financement des chantiers de la protection sociale, rappelant dans ce sens que le gouvernement avait «mis en place tous les mécanismes financiers pour soutenir ces ateliers communautaires».

Pour sa part, le président du groupe du Rassemblement national des indépendants, Mohamed Chaouki, a mis en exergue l’importance de cette rencontre qui constitue une occasion de discuter d’un sujet qui a suscité beaucoup de débats, à savoir la durabilité des finances publiques. Dans ce sens, il a affirmé que les finances publiques étaient en bonne santé, ce qui garantirait de financer les chantiers socio-économiques, notamment celui de la protection sociale.

Intervenant aussi lors de cette rencontre, le président du groupe constitutionnel, démocratique et social, Belassal Chaoui, a également salué le bilan d’étape du gouvernement. Le même responsable a mis l’accent sur l’importance de la pérennité financière des chantiers sociaux tout en appelant au maintien des équilibres financiers et au renforcement des investissements.

Pour sa part, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des finances, chargé du Budget, Faouzi Lekjaâ, a souligné l’importance majeure de la durabilité des finances publiques, qui constitue une responsabilité partagée entre le gouvernement et le Parlement, liée à la capacité de notre pays à financer les chantiers et politiques publiques, et à assurer sa souveraineté financière. Ainsi, abordant l’équilibre entre les besoins de financement des projets de développement et le maintien des équilibres macroéconomiques, le responsable gouvernemental a indiqué que près de 100 milliards de dirhams supplémentaires avaient été mobilisés sur une période de trois ans (2021-2023).

En outre, les recettes fiscales ont connu une augmentation annuelle moyenne de 12,5%, tandis que la pression fiscale a connu une baisse significative passant de 23 à 21%, a-t-il ajouté. Ce qui signifie que ces ressources permettront de financer des dépenses additionnelles de plus de 90 milliards de DH (MMDH), sachant que le coût des chantiers de protection sociale atteindra 40 MMDH, alors que le dialogue social coûtera 45 MMDH d’ici 2026. En ce qui concerne la mise en œuvre du Programme d’aide directe au logement, le ministre a relevé que le nombre de bénéficiaires a atteint près de 12.000 personnes, pour un coût annuel estimé à 9 MMDH.

Par ailleurs, évoquant les anciens bénéficiaires du programme «Ramed», le responsable gouvernemental a tenu a préciser que le nombre exact de ces derniers n’avait pas dépassé les 10 millions d’individus, notant que le chiffre de 18 millions que les partis de l’opposition ne cessent d’évoquer correspond au nombre cumulatif de bénéficiaires depuis la généralisation du régime d’assistance médicale en 2012 jusqu’à fin 2022, incluant même les citoyens qui ont perdu leur éligibilité à ce système. Ceci explique le fait que le nombre de bénéficiaires dont les données ont été transférées du «Ramed» à l’«AMO Tadamon» en décembre 2022 était de 10 millions de personnes seulement, et non de 18 millions, ajoutant que l’ensemble des bénéficiaires du «Ramed» ont été automatiquement éligibles à l’«AMO Tadamon» et ont bénéficié d’une période d’une année pour s’inscrire au Registre social unifié afin de continuer à bénéficier de l’«AMO Tadamon». Ainsi, à l’issue de cette période, le nombre de bénéficiaires est passé à 3,8 millions de familles, soit environ 10 millions de personnes, ce qui correspond au même nombre de bénéficiaires du «Ramed» à fin 2022, a expliqué M. Lekjaâ.
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