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Les infirmiers de nouveau en grève, voici leurs revendications !

Les établissements de santé publique seront de nouveau paralysés mardi, mercredi et jeudi prochains. Le Syndicat indépendant des infirmiers a annoncé une nouvelle grève de 72 heures pour protester contre le non-respect des dispositions des accords signés avec le ministère de tutelle, notamment celui du 24 janvier dernier.

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Le secteur de la santé est sur le grill. Depuis plusieurs mois, les protestations ne faiblissent pas, malgré toutes les tentatives du département de tutelle de calmer les esprits. En effet, après les médecins se sont les infirmiers qui se mobilisent en multipliant les grèves pour faire entendre leur voix. C’est dans ce sens que le Syndicat indépendant des infirmiers a annoncé une nouvelle grève nationale de 72 heures les 26, 27 et 28 mars prochains.

Ce débrayage sera par ailleurs ponctué par d’autres formes de protestation, notamment des sit-in qui seront organisés au niveaux des sections régionales. Le Syndicat a par ailleurs appelé ses affiliés à porter des brassards noirs dans tous les espaces de santé pour exprimer leur colère et leur indignation devant les conditions de travail difficiles et la multiplicité des tâches que l’infirmier est appelé à accomplir en l’absence d’un cadre juridique et législatif adéquat.

Absence de cadre juridique spécifique au corps des infirmiers

«Les infirmiers représentent le seul corps de métier qui ne dispose pas d’un texte juridique pour régir ses missions et tâches. Une situation qui impacte lourdement nos conditions de travail, puisqu’en l’absence d’une base juridique claire, l’infirmier se retrouve face à une multiplicité de tâches et risque même des poursuites judiciaires s’il refuse d’en accomplir certaines. C’est le cas des nombreux collègues qui sont aujourd’hui poursuivis à Fès», explique Fatimazahra Belline, infirmière et membre du conseil national du Syndicat indépendant des infirmiers.

Outre ce flou juridique et législatif, le syndicat dénonce l’approche unilatérale adoptée par le ministère lors de la promulgation de la décision ministérielle n°2808.23, établissant la classification commune des actes médicaux pour les médecins, sans faire allusion aux infirmiers, sachant que plusieurs tâches sont partagées entre les deux catégories.

L’organisation syndicale ne manque pas par ailleurs d’exprimer sa profonde inquiétude quant à la poursuite de la politique de privatisation croissante des établissements de santé. Une politique que le syndicat qualifie de «menace pour la stabilité des cadres de santé travaillant dans le secteur public et comme une porte d’entrée à la privatisation de la santé publique».
«Malheureusement, on ne peut que constater l’obstination du gouvernement à ne pas respecter ses engagements pris dans le cadre de l’accord ratifié le 24 janvier. Mais nous demeurons décidés à poursuivre la lutte en vue de défendre les acquis de cette catégorie de travailleurs, notamment son affiliation à la fonction publique, la centralisation des salaires ainsi que sa stabilité», ajoute Mme Belline. Selon la même intervenante, le syndicat ne compte pas baisser les bras et qu'il mènera la bataille jusqu’au bout, jusqu’à la satisfaction de ses revendications. Ces dernières portent notamment sur la mise en œuvre des accords ratifiés et la protection du statut d’infirmier, ainsi que la reconnaissance de ses efforts pour la promotion du système sanitaire.
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