La Commission nationale des médecins internes et résidents au Maroc a réaffirmé son attachement à ses revendications, tout en précisant qu’elle «ne cherche pas l’escalade». Un mois après le début d’une série de grèves ayant perturbé les hôpitaux publics, les membres du CNIR ont tenu une conférence de presse, mercredi dernier à Rabat, pour exposer les raisons de leur mobilisation et les prochaines étapes de leur mouvement. «Nous avons multiplié les démarches auprès du ministère de la Santé pour trouver des solutions. Si ce dernier a montré une ouverture au début et reconnu implicitement la légitimité de nos demandes, les courriers qu’on a adressés depuis février 2024 au ministère de l’Enseignement supérieur sont restés lettre morte», a déploré Ali Farsi, coordinateur général de la CNIR. La Commission a souligné à cet égard qu’elle avait été acculée à la grève en raison de l’absence de dialogue. «La grève n’est pas un but en soi, mais elle est inévitable après de nombreuses tentatives de négociation pour obtenir des droits légitimes, tout en préservant le droit des patients aux soins», a ajouté M. Farsi.
Au cœur des revendications figurent l’implication de la Commission dans les discussions sur les textes d’application de la loi 08.22, relative à la création des groupements sanitaires territoriaux, et la participation à la réforme du troisième cycle des études médicales. La CNIR demande aussi de porter la rémunération des résidents non contractuels à 12.000 dirhams afin d’aligner leur situation sur celle de leurs collègues contractuels. La Commission plaide également pour une augmentation des indemnités des médecins internes à 10.000 dirhams, justifiant cette demande par leur «rôle essentiel» aux urgences et dans les divers services hospitaliers.
Concernant la formation, la CNIR appelle à des réformes pour renforcer l’évaluation académique et le stage pratique, en mettant en place un cahier des charges pédagogique unifié pour la médecine, la pharmacie et la médecine dentaire. Elle plaide aussi pour le développement de la formation continue dans les universités publiques. Enfin, les médecins insistent sur le maintien de leur statut administratif actuel et rejettent le transfert automatique des résidents contractuels vers les groupements sanitaires territoriaux. Ils réclament aussi la réduction de la durée de service obligatoire dans les hôpitaux universitaires, de huit à deux ans, ainsi que l’annulation des pénalités imposées en cas de démission.
Au cœur des revendications figurent l’implication de la Commission dans les discussions sur les textes d’application de la loi 08.22, relative à la création des groupements sanitaires territoriaux, et la participation à la réforme du troisième cycle des études médicales. La CNIR demande aussi de porter la rémunération des résidents non contractuels à 12.000 dirhams afin d’aligner leur situation sur celle de leurs collègues contractuels. La Commission plaide également pour une augmentation des indemnités des médecins internes à 10.000 dirhams, justifiant cette demande par leur «rôle essentiel» aux urgences et dans les divers services hospitaliers.
Les résidents payés 5 DH de l’heure !
«Aujourd’hui, un médecin interne en sixième ou septième année de formation, ou encore un résident non contractuel, gagne seulement 3.500 dirhams par mois, soit l’équivalent de 5 dirhams de l’heure, alors qu’ils assurent un service clé dans les urgences et les hôpitaux. De plus, ils peuvent enchaîner des gardes de 56 heures consécutives sans aucune indemnité, tandis que les résidents reçoivent à peine 220 dirhams par période de garde, ce qui est inacceptable !», s’est indigné Anas Alami Idrissi, médecin résident à Marrakech et vice-coordinateur de la CNIR.Concernant la formation, la CNIR appelle à des réformes pour renforcer l’évaluation académique et le stage pratique, en mettant en place un cahier des charges pédagogique unifié pour la médecine, la pharmacie et la médecine dentaire. Elle plaide aussi pour le développement de la formation continue dans les universités publiques. Enfin, les médecins insistent sur le maintien de leur statut administratif actuel et rejettent le transfert automatique des résidents contractuels vers les groupements sanitaires territoriaux. Ils réclament aussi la réduction de la durée de service obligatoire dans les hôpitaux universitaires, de huit à deux ans, ainsi que l’annulation des pénalités imposées en cas de démission.