La crise dans le secteur de la santé ne cesse de s'aggraver, sans qu’aucune mesure ne soit adoptée pour apaiser les tensions et répondre aux attentes des professionnels. Alors que les médecins affiliés au Syndicat national du secteur de la santé poursuivent depuis deux semaines des grèves intensives sous le signe du «mouvement de la colère», le Collectif national du secteur de la santé – une coordination syndicale regroupant six syndicats des professionnels de santé – a annoncé la reprise des protestations dès le début de la nouvelle année. Ces protestations, qui s’inscrivent dans une dynamique d’escalade, incluent des grèves, des sit-in aux niveaux local, régional et national, ainsi que d’autres formes «inédites» de mobilisation. Cette montée de tension traduit l’inquiétude grandissante parmi les professionnels de la santé, qui dénoncent le «non-respect des engagements» pris dans le cadre de l’accord signé le 23 juillet 2024.
Un dialogue au point mort
L’annonce intervient un mois et demi après une réunion d’urgence tenue le 10 novembre 2024 entre le collectif syndical et le ministre de la Santé et de la protection sociale. Lors de cette rencontre, les deux parties s’étaient engagées à accélérer la mise en œuvre des dispositions de l’accord et à finaliser les textes réglementaires relatifs à la réforme du système de santé. Cependant, selon un communiqué publié par le collectif, aucune avancée concrète n’a été constatée depuis cette rencontre. Le collectif déplore un «manque total de communication et de respect des engagements» de la part du ministère. «Malgré plusieurs courriers adressés au ministère et une demande formelle pour organiser une réunion urgente, le silence persiste, alimentant un profond mécontentement parmi les travailleurs du secteur», indique le communiqué.
Des conséquences alarmantes
Face à cette impasse, le collectif insiste sur la nécessité de régler rapidement les points en suspens et propose l’organisation d’une réunion d’urgence pour débloquer la situation, car en l’absence de dialogue, les efforts visant à mobiliser les professionnels autour des réformes paraissent compromis. Le collectif met en outre en garde contre les conséquences de cette situation, notamment la rupture de confiance entre les professionnels de santé et le gouvernement. Il rappelle que le ministre de la santé, en tant que membre de l’Exécutif, est directement responsable de l’application des engagements pris.
Une confiance en péril
«Aucune initiative concrète, réunion ou calendrier n’a été mis en place pour honorer les termes de l’accord signé. Ceci nous pousse par la force des choses à reprendre notre programme de mobilisation avec des grèves et des sit-in aux niveaux local, régional et national, ainsi que d’autres formes de protestation inédites», précise le communiqué. Un appel a donc été lancé à l’ensemble des professionnels de la santé pour se préparer à ces actions en vue de défendre leurs droits et leurs revendications légitimes.
Cette nouvelle montée en puissance des protestations illustre le profond malaise qui traverse le secteur de la santé. L’absence de dialogue et le non-respect des engagements, selon les syndicats, compromettent non seulement les réformes envisagées, mais également la confiance des professionnels envers les institutions. Si aucune mesure concrète n’est prise rapidement, la crise risque de s’enliser, affectant à la fois les professionnels et les citoyens qui dépendent des services de santé publique.
Cette nouvelle montée en puissance des protestations illustre le profond malaise qui traverse le secteur de la santé. L’absence de dialogue et le non-respect des engagements, selon les syndicats, compromettent non seulement les réformes envisagées, mais également la confiance des professionnels envers les institutions. Si aucune mesure concrète n’est prise rapidement, la crise risque de s’enliser, affectant à la fois les professionnels et les citoyens qui dépendent des services de santé publique.