Considéré comme l’un des projets les plus rentables il y a encore quelques années, investir aujourd’hui dans un café ou un restaurant est devenu un pari très risqué. Depuis l’avènement de la Covid-19, le secteur n’arrive plus à sortir la tête de l’eau. Face à la dégradation de leur situation économique et la fermeture de plus de 4.000 commerces, les propriétaires de cafés et de restaurants se mobilisent pour défendre leurs affaires.
Après une série de rencontre avec les responsables gouvernementaux pour exposer leurs doléances, les professionnels du secteur ont adressé, mardi dernier, un mémorandum au Chef du gouvernement, à la ministre des Finances, au ministre de l’Intérieur et à d’autres responsables gouvernementaux.«Ce mémorandum fait suite à plusieurs correspondances adressées à de hauts responsables gouvernementaux ainsi qu'aux rencontres ayant réuni les professionnels et le ministre de l’Industrie et du commerce, des responsables relevant du ministère de l’Emploi, ainsi que des représentants des Chambres de commerce et des députés de différents groupes parlementaires. Si le ministre de l’Industrie s’était déjà engagé à déposer un projet de loi pour réglementer ce secteur, cette initiative tarde malheureusement à voir le jour. Ce qui nous a contraint à saisir le Chef du gouvernement pour freiner l’hémorragie des fermetures», souligne Nourredine Lharrak, président de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants dans une déclaration accordée au «Matin».
Comprenant 24 pages, le texte dresse un tableau général de la situation du secteur ainsi que les dysfonctionnements et problématiques que rencontrent les professionnels, avant de formuler une batterie de solutions, dont la mise en œuvre pourrait redynamiser le secteur et sauver plusieurs commerce de la faillite. Ainsi, s’agissant des solutions urgentes que la Fédération estime qu’il faudra mettre en œuvre dans l’immédiat, il y a lieu de citer la suppression de toutes les pénalités et amendes de retard liées aux cotisations de la Caisse nationale de sécurité sociale, et la reconsidération des montants initiaux à recouvrer et leur rééchelonnement selon la capacité financière de l’entreprise.
La Fédération appelle également au regroupement des dettes contractées par les professionnels d'avant la période de Covid-19 et celles d’après et leur rééchelonnement. Les professionnels sollicitent par ailleurs le Chef du gouvernement pour suspendre toutes les procédures de recouvrement obligatoires et de lever les opérations de saisie sur les comptes commerciaux et les biens des professionnels, tout en formant des comités régionaux pour examiner les différents recours ainsi que les solutions définitives à tous les dossiers en suspens.
Les propriétaires de café et de restaurants espèrent par ailleurs que le gouvernement procédera à l’élaboration d’une étude sur le secteur afin d’examiner la portée de l'adéquation entre les lois relatives à la protection sociale et la réalité de la situation, dans l’objectif de réviser certains articles en tenant compte des disparités spatiales, afin de garantir la pérennité des entreprises.
S’agissant des propositions relatives au volet législatif, les professionnels appellent à la promulgation d’une loi définissant les limites de l'exercice de l'activité commerciale, sur la base de conditions générales qui fixent les limites séparant les professions et déterminent l'organisme qui régit le secteur. Ils soulignent également la nécessité d’élaborer un texte législatif réglementant le domaine public et fixant des conditions strictes d'exploitation basées sur la distance entre le trottoir et la devanture du magasin, garantissant le droit à une exploitation raisonnable et assurant la fluidité de la circulation. Ils réclament enfin la rationalisation de l'octroi des licences afin de préserver les investissements et les entreprises déjà existantes dans le secteur. D’après le président de la Fédération, les professionnels espèrent avoir une réponse de la part du Chef du gouvernement avant la tenue du conseil national de la Fédération prévu le 24 juillet prochain. Autrement, la Fédération pourrait envisager le recours à d’autres formes de protestation pour faire entendre sa voix.
Les propriétaires de café et de restaurants espèrent par ailleurs que le gouvernement procédera à l’élaboration d’une étude sur le secteur afin d’examiner la portée de l'adéquation entre les lois relatives à la protection sociale et la réalité de la situation, dans l’objectif de réviser certains articles en tenant compte des disparités spatiales, afin de garantir la pérennité des entreprises.
S’agissant des propositions relatives au volet législatif, les professionnels appellent à la promulgation d’une loi définissant les limites de l'exercice de l'activité commerciale, sur la base de conditions générales qui fixent les limites séparant les professions et déterminent l'organisme qui régit le secteur. Ils soulignent également la nécessité d’élaborer un texte législatif réglementant le domaine public et fixant des conditions strictes d'exploitation basées sur la distance entre le trottoir et la devanture du magasin, garantissant le droit à une exploitation raisonnable et assurant la fluidité de la circulation. Ils réclament enfin la rationalisation de l'octroi des licences afin de préserver les investissements et les entreprises déjà existantes dans le secteur. D’après le président de la Fédération, les professionnels espèrent avoir une réponse de la part du Chef du gouvernement avant la tenue du conseil national de la Fédération prévu le 24 juillet prochain. Autrement, la Fédération pourrait envisager le recours à d’autres formes de protestation pour faire entendre sa voix.