Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s’apprête à accueillir, du 1er au 5 décembre 2025, la 19e édition du Congrès mondial de l’eau, un événement considéré comme l’un des plus influents au monde en matière de gouvernance, de recherche scientifique et d’innovation dans le secteur hydrique. Organisée conjointement par le ministère de l’Équipement et de l’eau et l’Association internationale des ressources en eau (IWRA), cette édition se tiendra à Marrakech, un choix hautement symbolique au vu de son héritage hydraulique séculaire.
«Une plateforme majeure pour innover et s’adapter»
Dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique, la raréfaction des ressources et l’augmentation des pressions environnementales, le secrétaire général du ministère de l’Équipement et de l’eau, Abdelfettah Mesbahi, insiste sur l’importance stratégique de ce rendez-vous lors d’une conférence de presse organisée lundi à Rabat pour présenter l’évènement.
«L’eau est intrinsèquement liée à de nombreux systèmes essentiels, notamment l’énergie, la terre et les écosystèmes», rappelle le responsable gouvernemental, soulignant la nécessité d’une «approche globale» pour faire face aux défis hydriques dans un monde en profonde mutation. Il ajoute que ce congrès représente une occasion unique de «collaboration, d’établissement de partenariats stratégiques et de promotion du développement durable», en particulier en lien avec les objectifs internationaux relatifs au climat et à l’eau.
«L’eau est intrinsèquement liée à de nombreux systèmes essentiels, notamment l’énergie, la terre et les écosystèmes», rappelle le responsable gouvernemental, soulignant la nécessité d’une «approche globale» pour faire face aux défis hydriques dans un monde en profonde mutation. Il ajoute que ce congrès représente une occasion unique de «collaboration, d’établissement de partenariats stratégiques et de promotion du développement durable», en particulier en lien avec les objectifs internationaux relatifs au climat et à l’eau.
Un événement mondial au cœur du dialogue entre science et politique
Pour sa part le professeur Yuanyuan Li, président de l’IWRA, souligne dans un discours prononcé par vidéoconférence que la force du Congrès mondial de l’eau réside dans son rôle historique de passerelle entre les sphères scientifiques et décisionnelles : «Depuis plus de cinq décennies, l’IWRA comble le fossé entre la science, la politique et la pratique, stimule l’innovation et façonne les programmes d’action en matière d’eau et de développement durable». Il rappelle à cet égard que ce Congrès mondial, qui se tient à Marrakech plus de 25 ans après la 7e édition tenue également au Maroc, constitue «l’une des plateformes les plus prestigieuses pour partager des recherches novatrices, établir des partenariats et influencer la gouvernance de l’eau à l’échelle locale et mondiale».
Un thème central : innover pour s’adapter dans un monde en mutation
Il convient de souligner que cette édition est placée sous le thème «L’eau dans un monde qui change : innovation et adaptation», illustrant ainsi la volonté d’aborder les défis hydriques de manière systémique et intersectorielle. Le programme couvrira des enjeux variés à savoir : gouvernance, financements et planification en période d’incertitude ; nexus eau-énergie-alimentation-écosystèmes ; sécurité hydrique et risques ; innovation technologique et gestion intelligente de l’eau ; ressources souterraines ; qualité de l’eau et santé publique. Ainsi, plus de 140 sessions techniques, des panels de haut niveau, des présentations scientifiques, des espaces d’exposition consacrés aux technologies hydriques innovantes ainsi que des visites techniques et culturelles sont prévus.
Un positionnement stratégique du Maroc dans la scène hydrique internationale
Le congrès mettra particulièrement en valeur l’expertise marocaine reconnue dans la gestion de l’eau en milieu aride, le dessalement, la réutilisation des eaux usées et le développement des ressources non conventionnelles. L’événement s’inscrit également dans un continuum international en lien avec plusieurs échéances majeures, dont la Conférence des Nations unies sur l’eau 2026, le Deuxième Congrès de l’IWRA sur l’eau dans les îles, le Forum mondial de l’eau 2027 et les prochaines COP sur le climat et la biodiversité. Selon les organisateurs, cette articulation est destinée à garantir une contribution «décisive au dialogue mondial crucial et continu sur l’eau».
Les travaux du congrès s’achèveront par l’adoption de la Déclaration de Marrakech, un appel collectif mobilisant décideurs, chercheurs et experts autour du renforcement du lien entre science, politiques publiques et action concrète. Ce texte devrait tracer les grandes orientations internationales pour la gestion durable de l’eau dans les années à venir.
