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Poulet : l’augmentation des prix des poussins derrière la flambée

Pourquoi le prix du poulet persiste-t-il dans sa tendance haussière ? La question taraude les consommateurs, tandis que les éleveurs pointent du doigt la hausse du coût des poussins, un maillon essentiel de la chaîne de production. Selon ces derniers, les couvoirs joueraient sur l’offre pour faire grimper les prix, une accusation récurrente dans le secteur avicole. Le ministre de l'Agriculture, Ahmed El Bouari, a apporté justement des éléments de réponse dans une correspondance adressée au Parlement, expliquant les facteurs derrière cette flambée des prix et rappelant le rôle du gouvernement dans le suivi du secteur.

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Désormais, on en sait plus sur les raisons de la flambée des prix du poulet. Le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a levé le voile sur l’un des principaux facteurs à l’origine de cette hausse : l’augmentation du prix des poussins. Un élément déterminant dans la formation des coûts de production, qui suscite la colère des éleveurs. Ces derniers pointent du doigt les couvoirs, les accusant de manipuler l’offre pour provoquer une pénurie artificielle et ainsi faire grimper les prix.



Dans une réponse écrite adressée au groupe MP à la Chambre des représentants, Ahmed El Bouari a reconnu que le secteur avicole traversait une période de tensions marquées par l’envolée des coûts de production. En cause, l’augmentation des prix des intrants, dont celui des poussins, qui reste soumis aux fluctuations du marché, dictées par la loi de l’offre et de la demande.

Face à ces défis, le gouvernement assure suivre de près la situation à travers la commission de suivi et d’évaluation, qui réunit chaque année les départements ministériels impliqués dans le contrat-programme de la stratégie «Génération Green». Ce cadre institutionnel permet d’analyser la situation de la filière, d’évaluer les performances et de proposer des solutions aux difficultés rencontrées par les professionnels du secteur. Malgré ces turbulences, l’aviculture reste un pilier de l’économie agricole nationale. Selon les chiffres avancés par le ministre, elle génère un chiffre d’affaires annuel de 41,7 milliards de dirhams et assure 150.000 emplois directs, en plus de 350.000 emplois indirects, soulignant son poids économique et social. En 2023, la production a atteint 745.000 tonnes de viande blanche et 6,1 milliards d'œufs de consommation, couvrant intégralement les besoins du marché national. En moyenne, chaque Marocain a consommé 20,6 kg de viande blanche et 169 œufs sur l’année.
Alors que les tensions persistent, les professionnels du secteur continuent de réclamer une meilleure régulation du marché des poussins afin de stabiliser les prix et de garantir la pérennité de la filière. Un dossier qui reste plus que jamais au centre des préoccupations des autorités et des éleveurs.
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