Le 9 octobre 2024, la majorité gouvernementale s'est réunie à Rabat sous la présidence de Aziz Akhannouch, leader du parti du Rassemblement national des indépendants, en présence de figures politiques clés telles que Fatima Zahra El Mansouri, coordinatrice de la direction du Parti authenticité et modernité, et Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l'Istiqlal. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs pour la rentrée politique, a permis d'aborder notamment des questions cruciales relatives à la situation politique, économique et sociale du pays. Les sujets évoqués lors de cette réunion semblaient répondre directement aux critiques formulées, en particulier par l'opposition. Face aux accusations d'incompétence et de manque de vision dans la gestion des affaires nationales, la majorité a tenu à exprimer son appréciation pour les actions menées avec «célérité et sérieux» par le gouvernement, tant dans l'application de son programme que dans l'élaboration des politiques publiques.
Dans un communiqué issu de cette réunion, la coalition a souligné l'efficacité et la réactivité exemplaire du gouvernement face aux divers chocs et catastrophes naturelles auxquels le pays a été confronté, conformément aux Hautes Directives Royales. Parmi ces événements, le communiqué cite notamment les conséquences du séisme d'Al Haouz et les récentes inondations touchant les régions du Sud-Est. À cet égard, la majorité rappelle qu'une enveloppe de 2,7 milliards de dirhams a été allouée, ainsi qu'un programme intégré mis en place pour réhabiliter les zones touchées et apporter un soutien financier aux propriétaires dont les habitations ont subi des dommages.
Engagement envers l’État social
La majorité a également salué «l'engagement sans relâche» du gouvernement dans la mise en œuvre de l'État social, en particulier en ce qui concerne la généralisation de la couverture sanitaire, l'amélioration de l'habitat et l'accès aux soins de santé. Elle a mis en avant les efforts continus du gouvernement pour instaurer «une école publique de qualité, plus attractive, capable de devenir un véritable vivier de compétences pour l'avenir», agissant ainsi comme un ascenseur social pour les enfants marocains. Cela passe par l'adoption de réformes structurelles dans le secteur de l'éducation, jugées essentielles pour consolider les fondements de l'État social, tout en insistant sur la valorisation de la profession enseignante, comme en témoignent les résultats positifs du dialogue social engagé avec les acteurs du secteur. Dans cette dynamique, la majorité a également salué le succès de la rentrée scolaire, marquée par le soutien financier direct aux familles, en plus des compensations financières accordées à des millions d'élèves.Situation économique et mesures gouvernementales
Sur le plan économique, la majorité a reconnu la problématique de l'inflation qui a touché notre pays ces deux dernières années, ainsi que la hausse continue des prix de certains matériaux, dues selon elle à des facteurs externes. Conscient de cette réalité, le gouvernement a agi avec détermination, mettant en œuvre de nombreuses mesures pratiques, selon les chefs de la coalition. Celles-ci incluent des aides financières directes aux familles et des interventions pour stabiliser les prix de certains biens et services, notamment le transport, tout en garantissant la stabilité des tarifs de produits essentiels comme l'eau et l'électricité.Dans ce contexte, la majorité a réaffirmé sa volonté de continuer à œuvrer pour l'amélioration des conditions sociales et matérielles de la population, en augmentant les revenus et en prêtant une attention particulière à la classe moyenne. Elle s'est également engagée à promouvoir l'équité territoriale en soutenant les zones défavorisées et fragiles. Enfin, elle a annoncé que la question de l'emploi serait placée en tête de ses priorités pour les étapes à venir.
Reconnaissance du rôle de l'opposition
Pour conclure, les chefs de la coalition gouvernementale ont salué la cohésion des composantes majoritaires et la cohérence de leurs positions sur toutes les questions, ce qui s'est traduit par une gestion gouvernementale positive. Ils ont également reconnu le rôle constructif de l'opposition au sein du Parlement, que ce soit par sa contribution au débat public, à la législation ou par sa fonction de contrôle.