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Réorganisation du PAM : Ce qu'en dit Mehdi Bensaïd

Le Parti authenticité et modernité (PAM) vient d’opter pour une direction collégiale, une première dans le pays. Composée de Fatima Ezzahra El Mansouri, Mohammed Mehdi Bensaïd et Salaheddine Aboulghali, cette équipe tripartite vise à insuffler un vent de renouveau au sein du parti. Pour M. Bensaïd, il s’agit aussi de promouvoir davantage les idées et le projet politique plutôt que de cultiver le culte de la personnalité.

Mohammed Mehdi Bensaïd.
Mohammed Mehdi Bensaïd.
Le Parti authenticité et modernité (PAM) vient de boucler son dernier congrès national par l’élection d’une direction collégiale, une formule inédite dans le paysage politique marocain. Composée de Fatima Ezzahra El Mansouri, coordinatrice, Mohammed Mehdi Bensaïd et Salaheddine Aboulghali, cette direction à trois têtes entend insuffler un vent de renouveau au sein de la formation politique. Lors d’un passage médiatique sur Hespress et Radio MFM, Mehdi Bensaïd est longuement revenu sur les tenants et les aboutissants de ce choix organisationnel novateur. Selon lui, le PAM confirme ainsi sa position de parti précurseur en matière d’innovation politique.

Une direction collective pour plus de démocratie interne

Cette formule inédite reflète la volonté du PAM de s’adapter aux nouvelles aspirations de la société marocaine, notamment de sa jeunesse de plus en plus demandeuse de démocratie participative. Selon Mehdi Bensaïd, l’idée est de mettre en place un leadership collectif apte à prendre des décisions de manière concertée, dépassant ainsi le modèle pyramidal du chef unique. Il s’agit aussi pour le PAM de promouvoir davantage les idées et le projet politique du parti, plutôt que de cultiver le culte de la personnalité. Une manière d’éviter de tomber dans les travers du «parti du chef» et de ses dérives potentielles, ajoute le même responsable.



Cette approche collective n’est d’ailleurs pas inédite dans l’histoire politique nationale et internationale, comme le rappelle M. Bensaïd. De nombreux exemples et expériences similaires démontrent que les organisations politiques doivent constamment s’adapter et se renouveler pour répondre efficacement aux attentes des citoyens et de leurs militants.

Une feuille de route pour renouer avec les Marocains

Si certains observateurs ont vu dans ce choix organisationnel une volonté de temporiser face aux tensions internes observées récemment au PAM, M. Bensaïd assure qu’il n’en est rien. Les débats au sein du parti durant le congrès ont porté essentiellement sur le projet politique et la feuille de route élaborée en amont. L’idée était de discuter des objectifs et des perspectives d’avenir du PAM, plutôt que de se focaliser sur des personnes, a-t-il précisé.

D’ailleurs, cette direction collégiale ne constituera nullement un handicap pour mener à bien les missions dévolues au PAM, bien au contraire, défend le jeune leader politique, elle sera mise à profit pour exposer sa feuille de route. Des rencontres populaires et des débats avec les citoyens et les militants sont déjà prévus pour présenter et discuter cette feuille de route. «L’idée est de renouer avec la base et de répondre ainsi aux attentes réelles de la population», a affirmé le ministre de la Culture et de la communication.

Tourner la page des récentes polémiques

Interrogé au sujet des récentes polémiques ayant entaché l’image du PAM, notamment celles liées au sulfureux dossier des élus du parti, Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, membres de l’ancienne direction du PAM, M. Bensaïd assure que le parti a définitivement tourné la page. «Certes, cet épisode douloureux a profondément choqué les membres et sympathisants du PAM. Mais c’est désormais du passé et le parti regarde résolument vers l’avenir». D’ailleurs, cette affaire n’a strictement rien à voir avec le fonctionnement interne de la formation politique, s’est-il défendu.

Par contre, le PAM en a tiré toutes les leçons nécessaires, notamment en matière de gouvernance interne et de gestion des ressources humaines. Un code d’éthique plus rigoureux sera mis en place pour éviter que de telles dérives se reproduisent, annonce-t-il. Une initiative qui est justement confirmée par le contenu du communiqué adopté à l’issue de la première réunion du bureau politique, tenue le 19 février 2024, et qui a décidé de travailler sur l’élaboration d’une «charte d’éthique interne». Enfin, le PAM est déterminé à relever le défi de la réhabilitation de la scène politique nationale, conformément aux Hautes Orientations Royales, a affirmé M. Bensaïd. «La nouvelle direction collégiale constituera sans nul doute un atout dans cette perspective».
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