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Sahara : L'avis de l'analyste politique Rachid Lazrak sur la résolution 2703

Quelle lecture peut-on faire des nouvelles dispositions apportées par la résolution 2703 adoptée lundi 30 octobre par le Conseil de sécurité de l’ONU et peut-on considérer qu'elles sont en faveur du Royaume ? Rachid Lazrak, éminent universitaire et analyste politique, a justement tenté d’apporter quelques éléments de réponse à ces questions lors de son passage à l’émission «L’Info en Face», animée par Rachid Hallaouy et diffusée par Groupe Le Matin.

La résolution 2703, adoptée lundi 30 octobre par le Conseil de sécurité de l’ONU et renouvelant le mandat de la Minurso pour une année, a apporté plusieurs dispositions en faveur du Maroc. Invité de l’émission «L’Info en Face», diffusée par Groupe Le Matin, l’universitaire et docteur d’État en droit public, Rachid Lazrak, a estimé que cette nouvelle résolution confortait le Royaume dans sa position sur le dossier du Sahara.



D’après l’analyste politique, ces dispositions concernent notamment la consécration du processus des tables rondes comme cadre du processus politique, avec notamment la participation de l’Algérie, partie prenante directement interpellée. Néanmoins, malgré le caractère contraignant de la résolution, la reprise des discussions sous ce format pourrait être entravée par Alger qui a déjà donné des signes de sa volonté de ne pas y prendre part. «La décision du retour de l’Algérie au format des tables rondes est une décision politique et le voisin de l’Est a donné des avant-signes de son refus de cette proposition en poussant la Russie à déclarer lors du vote de cette résolution que ce format était obsolète».



L'autre point marquant à relever dans le cadre de cette résolution est l’identification claire pour la première fois des parties impliquées dans le processus politique, qui doivent désormais assumer leurs responsabilités politique, juridique, et morale dans la recherche d’une solution définitive au différend régional sur le Sahara marocain. En effet, souligne M. Lazrak, la résolution a cité en particulier l’Algérie à six reprises, soit autant de fois que le Maroc, confirmant que l’Algérie est bel et bien la partie principale à ce différend artificiel.

Abordant les positions internationales sur ce dossier, M. Lazrak s’est félicité de la position plus prononcée de la France qui, par la voix de son ambassadeur à l’ONU, a exprimé son ferme soutien au Royaume. «Contrairement à l’année précédente, la France a pris cette année la parole lors du vote, à travers son ambassadeur, pour réitérer son soutien historique, clair et constant au plan d’autonomie marocain, soulignant qu’il est désormais temps d’avancer dans la mise en œuvre du plan d’autonomie proposé par le Royaume».



Si la Russie a gardé la même position que celle de l’année dernière, elle n’a tout de même pas évoqué la question du référendum à travers son représentant, ce qui annonce, estime M. Lazrak, que ce pays pourra adopter des positions plus modérées au cours des années à venir. «Le dossier du Sahara pourra mieux avancer puisque même l’Algérie n’a pas contesté les termes politiques et pragmatiques cités dans le cadre de la résolution lorsque le Conseil de sécurité a plaidé pour l’identification d’une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptée basée sur le compromis». Ceci laisse entendre que l’Algérie pourra ne plus réclamer l’organisation d’un référendum, puisqu’il s’agit d’une solution juridique.
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