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Santé : pas de consensus autour de l'accord avec le gouvernement, les tensions persistent

La situation dans le secteur de la santé est toujours au point mort, malgré l’accord ratifié hier entre le ministre de tutelle et les syndicats du secteur. En effet, si la majorité des organisations représentées dans le secteur a tendu la main à Khalid Aït Taleb, la Fédération nationale de la santé, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT) et plus grande formation syndicale du secteur, a préféré s’abstenir. Sa principale doléance aujourd’hui : des excuses officielles du gouvernement après une intervention jugée démesurée pour disperser un sit-in récent des professionnels de la santé. De leur côté, les médecins, représentés par le syndicat indépendant des médecins du secteur public, préfèrent en référer à leurs instances décisionnelles avant de se prononcer dans les prochains jours.

Va-t-on enfin assister au dénouement de la crise dans le secteur de la santé, qui paralyse depuis plus de six jours les hôpitaux et établissements de soins publics ? Rien n’est moins sûr, car seules six composantes de la Coalition syndicale nationale du secteur ont ratifié le nouvel accord social, mardi dernier, avec le ministère de la Santé et ont annoncé la suspension de leur mouvement de débrayage. Il s’agit en l’occurrence du Syndicat national de la santé, affilié à la Confédération démocratique du travail, du Syndicat national de la santé publique, affilié à la Fédération démocratique du travail, le Syndicat indépendant des infirmiers, la Fédération nationale de la santé, relevant de l’Union générale des travailleurs du Maroc, la Fédération nationale du secteur de la santé, affiliée à l’Union nationale du travail au Maroc, et l’Organisation démocratique de la santé, relevant de l’Organisation démocratique du travail.



S’agissant de la Fédération nationale de la santé, affiliée à l’Union marocaine du travail, elle a choisi de faire cavalier seul et de ne pas prendre part à la réunion tenue avec le ministre de la Santé, conditionnant sa participation au dialogue par la présentation d’excuses officielles du gouvernement aux professionnels de la santé pour «l’intervention sécuritaire musclée enregistrée il y a quelques jours». Par ailleurs, le syndicat a annoncé après la clôture de la réunion qu’il poursuivrait son mouvement de protestation, en maintenant la grève nationale générale entamée depuis lundi dernier, appelant les travailleurs du secteur à observer un débrayage général mercredi, jeudi et vendredi dans tous les établissements de soins publics, à l’exception des urgences et des soins intensifs, parallèlement à l’organisation d’un sit-in de protestation devant le Parlement ce jeudi.

Pour sa part, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a exprimé des réserves au sujet l’accord ratifié, déplorant dans un communiqué publié mercredi la marginalisation des principaux points et revendications des médecins dans leurs volets financier et statutaire. Si le Syndicat n’a pas annoncé sa participation à de nouvelles grèves, il a tout de même souligné qu’il en référerait à ses structures organisationnelles pour prendre les décisions qui s’imposent à la lumière de ces nouveaux développements. «Le Syndicat national a décidé, compte tenu de la sensibilité de l’étape et en tenant compte des attentes des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes, d’en référer à ses structures organisationnelles pour prendre une décision. Par ailleurs, la déclaration détaillée de la position du syndicat sera publiée ultérieurement», note la formation syndicale.

Il convient de souligner que le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, a signé, mardi, sur délégation du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le procès-verbal d’un accord entre le ministère et les syndicats représentés dans le secteur de la santé. Cet accord intervient sur la base de l’offre du gouvernement concernant le dossier revendicatif, soumise par le ministre aux organisations syndicales, sur délégation du Chef du gouvernement, le 12 juillet 2024.
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