On se souviendra longtemps du 8 septembre 2023 comme une date tragique dans l’histoire du Maroc contemporain. Ce jour-là, un puissant séisme a frappé la région d’Al Haouz, faisant de milliers victimes et d’importants dégâts matériels. Près de deux mois après la catastrophe, la 15e édition du Forum MEDays s’est ouverte à Tanger sur le thème «Polycrise, Polymonde». La première séance a été entièrement consacrée aux conséquences de ce tremblement de terre dont amplitude exceptionnelle marquera à jamais le visage de la région.
Ainsi, lors d’un Side Event organisé dans ce cadre sous l’intitulé «Le Maroc face aux conséquences du tremblement de terre du 8 septembre : État social, solidarité et reconstruction», les intervenants ont salué la rapidité et l’efficacité de la réponse de l’État face à cette crise majeure. Ils ont également souligné la formidable résilience dont ont fait preuve les autorités et la population pour surmonter ce drame. Cette table ronde a en outre permis de mettre en lumière les actions d’urgence déployées, conformément aux Hautes Orientations Royales, pour secourir les zones sinistrées. Elle a aussi révélé l’importance cruciale de la capacité de l’État à réagir rapidement lors de catastrophes naturelles d’une telle ampleur.
Malgré l’ampleur de la tragédie, le Maroc a su démontrer sa maturité et sa résilience pour surmonter collectivement cette terrible épreuve. Les défis demeurent immenses, mais la rapidité et l’efficacité de la réaction nationale laissent entrevoir des motifs d’espoir pour l’avenir. Grâce à la solidarité et à la volonté farouche de reconstruction, le pays pansera avec le temps les blessures laissées par le séisme du 8 septembre 2023.
Ainsi, lors d’un Side Event organisé dans ce cadre sous l’intitulé «Le Maroc face aux conséquences du tremblement de terre du 8 septembre : État social, solidarité et reconstruction», les intervenants ont salué la rapidité et l’efficacité de la réponse de l’État face à cette crise majeure. Ils ont également souligné la formidable résilience dont ont fait preuve les autorités et la population pour surmonter ce drame. Cette table ronde a en outre permis de mettre en lumière les actions d’urgence déployées, conformément aux Hautes Orientations Royales, pour secourir les zones sinistrées. Elle a aussi révélé l’importance cruciale de la capacité de l’État à réagir rapidement lors de catastrophes naturelles d’une telle ampleur.
La reconstruction et le soutien aux personnes touchées, priorités du ministère de l’Équipement
Abdelkebir El Alouaoui, directeur des travaux et de l’exploitation routière au ministère de l’Équipement et de l’eau, qui intervenait lors de ce panel au nom du ministre Nizar Baraka, a mis en avant la mobilisation exceptionnelle de ce ministère. «Dès les premières heures après la catastrophe, on s’est mobilisé au sein de la cellule de crise mise en place par le gouvernement sur instructions de S.M. le Roi Mohammed VI», a-t-il rappelé. La priorité a été de rétablir au plus vite la circulation sur les routes endommagées ou coupées pour faciliter l’accès aux zones isolées. Cette action d’envergure a permis d’acheminer rapidement l’aide et les secours dans les douars sinistrés. M. El Alouaoui a ainsi souligné que le ministère s’est concentré sur «la reconstruction et le soutien aux personnes touchées» dans l’urgence. Le Maroc s’est mobilisé pour renforcer sa résilience, avec un programme de reconstruction multisectoriel de grande envergure édicté par les pouvoirs publics. Cette dynamique constructive peut être «un moteur de changement», d’après M. El Alouaoui.La résilience d’une nation grâce à la solidarité
Nezha Bouchareb, vice-présidente de la Fondation Maison méditerranéenne du climat, est revenue, elle, sur «l’élan de solidarité immédiat initié sur Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI». Cette aide d’urgence déployée à tous les niveaux a permis de venir rapidement au secours des victimes. Mme Bouchareb a salué l’organisation structurée des secours par les autorités centrales et locales. Pour elle, le séisme a démontré à quel point la mobilisation de la société civile est essentielle pour renforcer la résilience de la population. C’est cette solidarité qui a permis de surmonter collectivement le traumatisme, estime-t-elle. Cette solidarité structurée a permis de sauver des vies et de restaurer la confiance dans les institutions, renchérit la vice-présidente de la Maison méditerranéenne du climat.L’appui du PNUD pour la phase de reconstruction
Noella Richard, représentante résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc, est revenue sur «l’élan de solidarité impressionnant et la réponse immédiate» des autorités marocaines après la secousse tellurique. Pour elle, le PNUD a rapidement adopté une approche prospective en analysant la situation et en mobilisant son expertise. L’objectif est de poser les jalons de la phase de reconstruction, en maintenant un dialogue étroit avec les partenaires locaux et nationaux. Le PNUD agit en contribuant à la relance à moyen et long termes, en s’appuyant sur les objectifs de développement durable (ODD) et le nouveau modèle de développement. Certains programmes d’appui ont d’ores et déjà été réorientés pour prendre en compte les nouveaux besoins liés au séisme. Le PNUD peut notamment apporter un soutien pour opérationnaliser la nouvelle Agence de développement du Haut Atlas, à travers un appui technique et en matière de financement, a-t-elle indiqué.Réponse d’urgence proportionnée et aide sur le long terme
Jean François Corty, vice-président de Médecins du monde, est revenu, lui, sur l’évaluation des besoins menée par son ONG après le séisme. Il a souligné que la réponse d’urgence des autorités marocaines a été «proportionnée» et n’a pas nécessité un recours massif à l’aide extérieure. Médecins du monde a choisi des partenariats locaux, en mettant l’accent sur la santé mentale, souvent délaissée. M. Corty a insisté sur l’importance d’inscrire l’aide dans la durée, à travers le renforcement des capacités locales. «Le piège est souvent à moyen terme quand l’actualité n’est plus centrée sur le sujet du séisme», a-t-il prévenu.Témoignage personnel et appel à un contrat social
Dans son intervention, Jamal Belahrach, PDG du cabinet de conseil Deo, a livré un témoignage significatif. Qualifiant le tremblement de terre de «mal d’où est né un bien, une sorte de réveil», il a rappelé que S.M. le Roi appelle depuis 2009 à la construction d’un État social et d’un contrat social. Il a salué la gestion «admirable» de la crise, avec la mise en œuvre de décisions «adéquates». Pour lui, le Maroc va se reconstruire et «la résilience n’est pas un terme abstrait». M. Belahrach a appelé à cet égard à tirer les leçons de cette tragédie, sans oublier l’importance du monde rural. L’accélération de la mise en place de l’État social doit intégrer le problème de l’exode rural. Une approche collective et ordonnée, avec une vision globale, est nécessaire pour relever ce défi, a-t-il insisté.Tirer les leçons du séisme pour construire un Maroc résilient
Au-delà de l’urgence, cette session du Forum MEDays avait pour but de capitaliser sur les réussites dans la gestion de la catastrophe. L’objectif est de renforcer la résilience du Maroc pour mieux anticiper et gérer les futures crises. Le séisme a révélé certaines lacunes qu’il convient désormais de combler, ont relevé les intervenant qui ont ainsi insisté sur la nécessité de construire un Maroc plus solidaire et plus juste sur le plan territorial. «Le défi est également d’accélérer la mise en œuvre de l’État social prôné par le Roi Mohammed VI depuis son accession au Trône» ont-ils souligné.Trois ingrédients de la gestion efficace de la crise
Trois dimensions essentielles se sont dégagées des interventions pour expliquer le succès de la gestion de cette catastrophe naturelle d’une rare violence. Tout d’abord, la réactivité exceptionnelle dont ont fait preuve les autorités à tous les niveaux, sous la supervision directe du Souverain. Dès les premières heures, des mesures d’urgence ont été prises pour secourir les blessés et désenclaver les zones isolées. Ensuite, l’élan de solidarité spontané au sein de la population marocaine. De nombreux citoyens se sont mobilisés sur le terrain au péril de leur vie pour venir en aide aux victimes. Les ONG et associations se sont également impliquées dans les opérations de secours. Enfin, la capacité de l’État à coordonner l’aide sur le long terme, au-delà de la seule réponse d’urgence. Des programmes multisectoriels de grande envergure ont été lancés pour la reconstruction des infrastructures et la relance de l’activité économique.Malgré l’ampleur de la tragédie, le Maroc a su démontrer sa maturité et sa résilience pour surmonter collectivement cette terrible épreuve. Les défis demeurent immenses, mais la rapidité et l’efficacité de la réaction nationale laissent entrevoir des motifs d’espoir pour l’avenir. Grâce à la solidarité et à la volonté farouche de reconstruction, le pays pansera avec le temps les blessures laissées par le séisme du 8 septembre 2023.