Le Parti authenticité et modernité se trouve à la croisée des chemins. Alors que ses dirigeants affichent de grandes ambitions pour la modernisation du Maroc, le parti est en proie à des secousses internes qui menacent de ternir son image. C’est dans ce contexte que s’est ouverte la première Université d’été du PAM à Bouznika, sous le slogan «Un contrat renouvelé pour la dignité et l’espoir». L’événement, qui a eu lieu du 19 au 21 septembre 2024, se voulait une vitrine des idées et des projets du parti, mais sans occulter les défis auxquels il est confronté. Ce conclave a pour but, indiquent les organisateurs, de renforcer la cohésion interne, préparer les futures échéances électorales, notamment les élections législatives de 2026, et investir dans le capital humain du parti.
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu pour le PAM, qui fait face à d’autres controverses. Mme El Mansouri a notamment évoqué le «choc» provoqué par l’implication de deux membres éminents dans l’affaire dite «Escobar du Sahara». Face à ces turbulences, elle a défendu la réaction du parti : «Le PAM n’est pas un tribunal et ne le sera jamais, le seul moyen dont il dispose pour répondre aux demandes des citoyens de nettoyer ses rangs est la charte d’éthique».
La transition numérique s’est imposée comme un autre thème majeur de cette Université d’été, reflétant l’ambition du PAM de se positionner comme un parti moderne et tourné vers l’avenir. Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, a souligné l’importance cruciale de cette transition. Mme Mezzour, donnant la primeur aux militants de son parti, a également présenté les grandes lignes de la stratégie Maroc Numérique 2030, qui sera lancée le 25 septembre 2025. Cette stratégie, élaborée de manière participative, repose sur deux piliers principaux : la numérisation des services publics pour offrir des services simples, transparents et facilement accessibles à tous les citoyens, et le développement de l’économie numérique, avec un accent particulier sur le secteur de l’externalisation des services, les startups et la numérisation du secteur privé. Mais aux côtés de ces opportunités, la transition numérique soulève également des inquiétudes, notamment en matière de protection des données personnelles et de cybersécurité. Ahmed Akhchichine, président de l’académie du PAM, a mis en garde contre les risques liés à l’utilisation abusive des réseaux sociaux. «L’utilisation inappropriée des médias sociaux a conduit à l’émergence de nombreux phénomènes tels que l’intimidation, le harcèlement, la diffamation et l’exploitation», a-t-il souligné, appelant à un renforcement du cadre juridique pour lutter contre la cybercriminalité.
L’emploi des jeunes : un enjeu crucial pour l’avenir
La question de l’emploi, et plus particulièrement celui des jeunes, s’est également imposée comme un thème central de cette Université d’été, reflétant l’une des préoccupations majeures de la société marocaine. Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a dressé un tableau sans concession de la situation de l’emploi au Maroc. «Le gouvernement a hérité de plus d’un million 400.000 chômeurs des gouvernements précédents, et la pandémie de Covid a encore aggravé la situation économique du pays, entraînant la perte d’emploi pour de nombreux citoyens», a-t-il déploré. Face à ce constat alarmant, le ministre a présenté les mesures mises en place par le gouvernement, notamment le programme «Awrach» doté d’une enveloppe de 2,5 milliards de dirhams sur deux ans. Le ministre a également mis l’accent sur l’importance de la formation professionnelle et de l’adéquation des compétences avec le marché du travail. Il a notamment évoqué la suppression de plus de 150 filières «inadéquates» dans les parcours de formation professionnelle et la création des Cités des métiers et des compétences.
Une gestion de crise sous haute tension
Au cœur de la tourmente, Fatima Zahra El Mansouri, coordinatrice de la direction collégiale du PAM, a dû s’exprimer à cette occasion sur une affaire qui agite le parti : la suspension de Salaheddine Aboulghali. Dans son intervention, elle a tenté de justifier cette décision en évoquant un «dossier lourd» comportant «un ensemble de plaintes qui remettent en question l’intégrité morale du membre dont l’adhésion a été suspendue». Selon elle, la révélation publique de ces détails «aurait nui à l’image de la direction tripartite et du parti dans son ensemble».Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu pour le PAM, qui fait face à d’autres controverses. Mme El Mansouri a notamment évoqué le «choc» provoqué par l’implication de deux membres éminents dans l’affaire dite «Escobar du Sahara». Face à ces turbulences, elle a défendu la réaction du parti : «Le PAM n’est pas un tribunal et ne le sera jamais, le seul moyen dont il dispose pour répondre aux demandes des citoyens de nettoyer ses rangs est la charte d’éthique».
Entre tradition et modernité
Au-delà de ces controverses internes, l’Université d’été du PAM a été l’occasion d’aborder des thématiques cruciales pour l’avenir du Maroc. Parmi celles-ci, la question de l’identité et de la culture amazighes a occupé une place centrale. Fatima Saadi, membre du bureau politique, a livré un exposé détaillé sur l’évolution de la reconnaissance officielle de la langue amazighe. Mme Saadi a souligné l’importance de cette évolution tout en pointant les défis qui restent à relever. «J’espère qu’à l’avenir, il deviendra habituel pour les Marocains de s’exprimer en amazigh et que nous n’aurons plus besoin de traduire le contenu de nos discours en amazigh», a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : «Cette réalité montre que nous sommes encore au début du processus de mise en œuvre effective et pratique du caractère officiel de la langue amazighe».La transition numérique s’est imposée comme un autre thème majeur de cette Université d’été, reflétant l’ambition du PAM de se positionner comme un parti moderne et tourné vers l’avenir. Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, a souligné l’importance cruciale de cette transition. Mme Mezzour, donnant la primeur aux militants de son parti, a également présenté les grandes lignes de la stratégie Maroc Numérique 2030, qui sera lancée le 25 septembre 2025. Cette stratégie, élaborée de manière participative, repose sur deux piliers principaux : la numérisation des services publics pour offrir des services simples, transparents et facilement accessibles à tous les citoyens, et le développement de l’économie numérique, avec un accent particulier sur le secteur de l’externalisation des services, les startups et la numérisation du secteur privé. Mais aux côtés de ces opportunités, la transition numérique soulève également des inquiétudes, notamment en matière de protection des données personnelles et de cybersécurité. Ahmed Akhchichine, président de l’académie du PAM, a mis en garde contre les risques liés à l’utilisation abusive des réseaux sociaux. «L’utilisation inappropriée des médias sociaux a conduit à l’émergence de nombreux phénomènes tels que l’intimidation, le harcèlement, la diffamation et l’exploitation», a-t-il souligné, appelant à un renforcement du cadre juridique pour lutter contre la cybercriminalité.
L’emploi des jeunes : un enjeu crucial pour l’avenir
La question de l’emploi, et plus particulièrement celui des jeunes, s’est également imposée comme un thème central de cette Université d’été, reflétant l’une des préoccupations majeures de la société marocaine. Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a dressé un tableau sans concession de la situation de l’emploi au Maroc. «Le gouvernement a hérité de plus d’un million 400.000 chômeurs des gouvernements précédents, et la pandémie de Covid a encore aggravé la situation économique du pays, entraînant la perte d’emploi pour de nombreux citoyens», a-t-il déploré. Face à ce constat alarmant, le ministre a présenté les mesures mises en place par le gouvernement, notamment le programme «Awrach» doté d’une enveloppe de 2,5 milliards de dirhams sur deux ans. Le ministre a également mis l’accent sur l’importance de la formation professionnelle et de l’adéquation des compétences avec le marché du travail. Il a notamment évoqué la suppression de plus de 150 filières «inadéquates» dans les parcours de formation professionnelle et la création des Cités des métiers et des compétences.