Un nouveau programme national intégré de mise à niveau des institutions de protection sociale dans l’ensemble des régions du Royaume sera bientôt lancé par le gouvernement. C’est ce qu’a annoncé la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Naïma Benyahya. Selon la responsable gouvernementale, ce projet sera réalisé à la lumière d’un diagnostic de terrain mené au cours des derniers mois ayant mis en évidence la volonté de l’Exécutif d’amorcer une réforme structurelle du secteur.
Dans une réponse écrite adressée aux conseillers parlementaires Loubna Alaoui et Khalid Essatte représentant l’Union nationale du travail au Maroc, la ministre a indiqué que le Maroc avait adopté une approche globale de gestion de la question de la pauvreté, dépassant le critère unique des revenus pour intégrer l’accès aux services essentiels : éducation, santé, logement, transport, eau et électricité. Elle a rappelé que les établissements de protection sociale jouaient, dans ce sens, un rôle crucial dans l’atténuation des effets de la précarité, en offrant des services sociaux, éducatifs et sanitaires à des catégories particulièrement fragiles. Mme Benyahia a fait savoir dans ce sens que le Royaume comptait 1.311 institutions de protection sociale agréées conformément à la loi 14-05, avec une capacité d’accueil de 115.000 bénéficiaires, parmi lesquels des enfants, des femmes en situation de vulnérabilité, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
Dans une réponse écrite adressée aux conseillers parlementaires Loubna Alaoui et Khalid Essatte représentant l’Union nationale du travail au Maroc, la ministre a indiqué que le Maroc avait adopté une approche globale de gestion de la question de la pauvreté, dépassant le critère unique des revenus pour intégrer l’accès aux services essentiels : éducation, santé, logement, transport, eau et électricité. Elle a rappelé que les établissements de protection sociale jouaient, dans ce sens, un rôle crucial dans l’atténuation des effets de la précarité, en offrant des services sociaux, éducatifs et sanitaires à des catégories particulièrement fragiles. Mme Benyahia a fait savoir dans ce sens que le Royaume comptait 1.311 institutions de protection sociale agréées conformément à la loi 14-05, avec une capacité d’accueil de 115.000 bénéficiaires, parmi lesquels des enfants, des femmes en situation de vulnérabilité, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
Un diagnostic de terrain pour identifier les besoins réels
Ainsi et compte tenu de la mission importante assignée à ces structures, la ministre a précisé que son département, en coordination avec l’Entraide nationale, avait réalisé entre décembre 2024 et avril 2025 un diagnostic initial couvrant 100 établissements répartis dans trois régions : Draâ-Tafilalet, Béni Mellal-Khénifra et Guelmim-Oued Noun. Cette étude a permis d’évaluer le niveau de conformité des établissements aux normes fixées par la loi 65-15, et de relever leurs besoins en matière de réhabilitation et de mise à niveau : infrastructures, équipements, sécurité et ressources humaines. Ainsi et sur la base des conclusions de ce diagnostic, le ministère prépare désormais un programme national pour la mise à niveau des établissements, en accordant la priorité aux structures déjà agréées. L’objectif étant d’améliorer la qualité des services et de garantir des conditions d’accueil dignes pour les populations les plus vulnérables.
Soutien financier renforcé et mise en conformité avec la loi
Il convient de souligner que le ministère, qui consacre chaque année au moins 160 millions de dirhams au soutien du fonctionnement des établissements sociaux, a l’intention d’augmenter progressivement ce budget afin d’alléger les charges croissantes de gestion et de services. Parallèlement, le ministère accompagne ces institutions dans leur mise en conformité avec la loi 65-15, en renforçant les infrastructures, les dispositifs de sécurité et les procédures de prise en charge.
Outre ces efforts, Mme la ministre a rappelé que le gouvernement avait adopté en octobre dernier un décret encadrant la prise en charge de bénéficiaires en dehors des établissements de protection sociale. Ce nouveau modèle, axé sur la rapidité et la proximité, vise à permettre des interventions directes dans les situations d’urgence, en garantissant un meilleur accompagnement des personnes en détresse. Elle a également souligné que la modernisation du système de protection sociale passait par la professionnalisation du travail social, notamment grâce à l’entrée en vigueur de la loi 45-18 réglementant les métiers du secteur. Ce cadre juridique permettra de renforcer la qualité des services et de mieux encadrer les travailleurs sociaux.
Le rôle déterminant du tissu associatif
Et comme le partenariat avec les associations demeure un levier essentiel pour la mise en œuvre des politiques sociales, le ministère rappelle avoir soutenu 539 projets associatifs entre 2020 et 2025, pour un montant dépassant 195,6 millions de dirhams, dont 254 projets situés en milieu rural. Notons que ces initiatives couvrent plusieurs domaines : accompagnement des familles, médiation familiale, soutien aux femmes victimes de violence, protection de l’enfance, autonomisation économique des femmes et accompagnement des personnes en situation de handicap.
Le gouvernement affiche ainsi clairement sa volonté d’engager une réforme d’ampleur du système national de protection sociale, fondée à la fois sur la modernisation des infrastructures, la professionnalisation des métiers du social et le renforcement du partenariat avec les associations. Reste désormais à savoir si la mise en œuvre de ce programme ambitieux suivra le rythme annoncé et permettra de répondre de manière durable aux défis sociaux qui persistent dans plusieurs régions du pays.
Le gouvernement affiche ainsi clairement sa volonté d’engager une réforme d’ampleur du système national de protection sociale, fondée à la fois sur la modernisation des infrastructures, la professionnalisation des métiers du social et le renforcement du partenariat avec les associations. Reste désormais à savoir si la mise en œuvre de ce programme ambitieux suivra le rythme annoncé et permettra de répondre de manière durable aux défis sociaux qui persistent dans plusieurs régions du pays.
