Le Matin : Que représente pour vous l’escale du Navire-École Brasil au Maroc, et plus particulièrement à Casablanca ?
Comment s’est déroulé le premier jour de votre escale à Casablanca ? L’équipage a-t-il quitté le navire pour visiter la ville ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ce jour-là ?
En quoi ces voyages contribuent-ils à renforcer les liens entre le Brésil et les nations amies que vous visitez ?
Quelle est la valeur ajoutée de cet entraînement pratique en mer pour les aspirants, futurs officiers de la Marine brésilienne ?
Comment se déroule le quotidien à bord pour l’équipage et les aspirants ?
Après plus de 40 ans de service, quel rôle le Navire-École Brasil continue-t-il de jouer dans la préparation des nouvelles générations d’officiers ?
Le commandant Rodrigo Monteiro Lázaro : C’est un honneur de visiter un pays aussi riche en histoire et en culture. De plus, accoster dans une ville développée économiquement comme Casablanca constitue un atout supplémentaire, puisqu’il facilite la prise en charge des questions logistiques.
Que pouvez-vous nous dire sur l’accueil réservé par les autorités marocaines à ce navire ? Quelles autorités locales avez-vous rencontrées ?
Dès notre arrivée, nous avons été très bien reçus par les autorités marocaines ainsi que par les représentants du Brésil au Maroc. Parmi eux figuraient l’ambassadeur de la République fédérative du Brésil auprès du Royaume du Maroc, Alexandre Parola, le ministre conseiller Eloi Ritter, l’officier de Chancellerie Adriana Cardoso dos Santos Stéphan. Du côté marocain, nous avons eu l’honneur de rencontrer le directeur de l’École Royale navale, capitaine de vaisseau Major Omar Nasri, le commandant du Secteur maritime central, capitaine de vaisseau Major Hassan Akouli, le commandant d’Armes délégué de la Place de Casablanca, le général de Brigade Jamal Kaztouf, le commandant du Port de Casablanca, capitaine de vaisseau Housni Debbagh, ainsi que le commandant de la Frégate Mohamed VI, capitaine de vaisseau Adil El Mahi.
Comment s’est déroulé le premier jour de votre escale à Casablanca ? L’équipage a-t-il quitté le navire pour visiter la ville ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ce jour-là ?
Ce premier jour a été particulièrement agréable. En effet, tout s’est déroulé parfaitement lors de l’amarrage du navire. Une fois toutes les tâches logistiques accomplies, l’équipage a alors été autorisé à descendre à terre afin de profiter de la ville.
En quoi ces voyages contribuent-ils à renforcer les liens entre le Brésil et les nations amies que vous visitez ?
Il est important de rappeler que le navire, au-delà d’être une académie militaire en mer, joue également le rôle d’une véritable ambassade brésilienne flottante. À travers notre professionnalisme, nous cherchons à montrer ce que le Brésil a de meilleur lors de la phase finale de formation des futurs officiers de la Marine brésilienne. Ainsi, à chaque escale, nous accueillons des représentants de divers secteurs de la société locale et effectuons des visites protocolaires dans plusieurs institutions. Ces expériences nous permettent non seulement d’élargir la formation culturelle des aspirants, mais aussi de renforcer les liens diplomatiques avec le pays hôte.
Quelle est la valeur ajoutée de cet entraînement pratique en mer pour les aspirants, futurs officiers de la Marine brésilienne ?
En matière de formation, un savoir théorique sans expérimentation pratique ne permet pas de former un professionnel d’excellence. C’est pourquoi le Navire-École Brasil vise à consolider les connaissances académiques acquises à l’École navale grâce aux défis d’un long voyage, loin de la zone de confort des ports nationaux. Par ailleurs, le contact avec différentes cultures constitue une richesse supplémentaire qui développe la compréhension politique, historique et géopolitique des aspirants.
Quels sont les principaux défis auxquels les cadets sont confrontés durant ce long voyage ?
Quels sont les principaux défis auxquels les cadets sont confrontés durant ce long voyage ?
Durant cette traversée, les aspirants du corps de l’Armada suivent une routine de service semblable à celle d’un jeune officier embarqué. Ils assistent, entre autres, à des cours de navigation astronomique et s’exercent sur des simulateurs. De leur côté, les aspirants intendants participent activement à la gestion de l’ensemble des volets logistiques de la mission, tandis que les fusiliers marins se concentrent sur la discipline de l’embarquement et du chargement.
Comment se déroule le quotidien à bord pour l’équipage et les aspirants ?
Le quotidien à bord est structuré de manière rigoureuse. Les cours se déroulent le matin, puis une partie de l’après-midi est consacrée à l’entraînement physique. Enfin, le reste de la journée, jusqu’au début de soirée, est dédié aux pratiques professionnelles, ce qui permet aux aspirants de consolider leurs compétences de façon progressive.
Après plus de 40 ans de service, quel rôle le Navire-École Brasil continue-t-il de jouer dans la préparation des nouvelles générations d’officiers ?
Après plus de quatre décennies de service, le rôle du Navire-École Brasil reste essentiel. Un officier de marine doit reconnaître la mer, avec ses opportunités comme ses contraintes, comme son véritable environnement de travail. Depuis 40 ans, ce navire offre l’expérience unique de naviguer à travers différents océans et cultures, renforçant ainsi à la fois la compétence professionnelle et l’ouverture culturelle de ceux qui auront la responsabilité de représenter l’État en mer, au service de la souveraineté brésilienne.
