C’est au cœur du Moyen Atlas, près de Boulemane, que trois dents fossilisées viennent de bouleverser la carte du Jurassique africain. Datées du Bathonien (Jurassique moyen, environ 168 millions d’années), elles ont été exhumées de la formation d’El Mers III, une couche géologique déjà célèbre pour avoir livré le plus vieux ankylosaure connu au monde (Spicomellus afer) et deux espèces de stégosaures.
L’étude, publiée le 7 août 2025 dans Acta Palaeontologica Polonica par une équipe internationale réunissant l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, le Natural History Museum de Londres et l’Université de Birmingham, démontre que ces dents appartiennent à des turiasaures. Ce groupe de sauropodes, reconnaissable à ses dents en forme de cœur, était jusqu’ici connu en Afrique uniquement par des fossiles plus récents trouvés à Madagascar et en Tanzanie.
Les trois spécimens mesurent entre 53 mm et 71,3 mm de long, avec une couronne large de 15,6 mm à 28,6 mm. Leur émail, plissé et sans denticules, correspond parfaitement aux caractéristiques de ce clade. Selon les chercheurs, il s’agit du plus ancien enregistrement de turiasaures sur le continent africain continental et de la première preuve certaine de leur présence au Maroc.
Découverts par un agriculteur local sur la plaine de Boulahfa, les fossiles ont été retrouvés à proximité d’ossements de grands membres, malheureusement recouverts par plus de 5 mètres de sédiments après une crue éclair. La zone, composée de marnes vertes en partie basse et de marnes rouge-violet en partie haute, est connue pour livrer des fossiles à la faveur de ces épisodes d’érosion brutale.
Pour les auteurs, cette découverte montre que les turiasaures avaient déjà atteint l’Afrique du Nord au Jurassique moyen, étendant leur aire connue bien au-delà de l’Europe et de Madagascar. Elle confirme également le potentiel exceptionnel du Moyen Atlas pour éclairer les débuts de grands groupes de dinosaures, à une époque encore peu documentée au niveau mondial.
L’étude, publiée le 7 août 2025 dans Acta Palaeontologica Polonica par une équipe internationale réunissant l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, le Natural History Museum de Londres et l’Université de Birmingham, démontre que ces dents appartiennent à des turiasaures. Ce groupe de sauropodes, reconnaissable à ses dents en forme de cœur, était jusqu’ici connu en Afrique uniquement par des fossiles plus récents trouvés à Madagascar et en Tanzanie.
Les trois spécimens mesurent entre 53 mm et 71,3 mm de long, avec une couronne large de 15,6 mm à 28,6 mm. Leur émail, plissé et sans denticules, correspond parfaitement aux caractéristiques de ce clade. Selon les chercheurs, il s’agit du plus ancien enregistrement de turiasaures sur le continent africain continental et de la première preuve certaine de leur présence au Maroc.
Découverts par un agriculteur local sur la plaine de Boulahfa, les fossiles ont été retrouvés à proximité d’ossements de grands membres, malheureusement recouverts par plus de 5 mètres de sédiments après une crue éclair. La zone, composée de marnes vertes en partie basse et de marnes rouge-violet en partie haute, est connue pour livrer des fossiles à la faveur de ces épisodes d’érosion brutale.
Pour les auteurs, cette découverte montre que les turiasaures avaient déjà atteint l’Afrique du Nord au Jurassique moyen, étendant leur aire connue bien au-delà de l’Europe et de Madagascar. Elle confirme également le potentiel exceptionnel du Moyen Atlas pour éclairer les débuts de grands groupes de dinosaures, à une époque encore peu documentée au niveau mondial.
