Une vague de colère et de contestation secoue les réseaux sociaux depuis que le laboratoire Astra Zeneca a reconnu les effets secondaires de ses vaccins contre la Covid-19 et retiré celui-ci du marché.
Cette annonce a, en effet, ravivé les inquiétudes des citoyens quant à la sécurité des vaccins, en particulier ceux d’AstraZeneca. L’histoire poignante de la victime marocaine des effets de ce vaccin, qui vient d'obtenir le droit à un dédommagement de l'État, a intensifié les débats sur la toile. Des centaines de personnes partagent dans des commentaires leurs tristes expériences avec le vaccin et expriment le désir de se faire indemniser suite aux problèmes de santé qu’ils ont eus depuis leur vaccination.
Le succès judiciaire de la victime marocaine a ainsi apporté un nouvel espoir à de nombreuses personnes qui affirment être affectées par les effets secondaires des vaccins anti-Covid. Cependant, se lancer dans une action en justice, et surtout contre l’État, n’est pas une décision à prendre à la légère. De nombreuses questions se posent quant à la manière de procéder et les chances de réussite.
Contacté par nos soins à ce sujet, Mohamed Jamal Maatouk, professeur universitaire et conseiller juridique, affirme qu’il est tout d’abord important de souligner que les cas de personnes qui ont été réellement victimes des effets secondaires des vaccins anti-Covid sont rares. «Il s’agit de cas isolés. Alors on ne peut pas parler d’un phénomène ou d’un effet de masse et encore moins de négligence institutionnel», indique M. Maatouk. «Quand on parle d’effets secondaires de vaccins, on peut désigner quatre parties responsables. Il s’agit essentiellement du laboratoire qui a fabriqué le vaccin, le distributeur qui peut commettre une erreur au niveau de la conservation des doses, le professionnel de la santé qui peut être négligent et enfin l’État qui a appelé les populations à se faire vacciner durant la période de la pandémie», explique-t-il.
Notre interlocuteur revient sur l’histoire de la professeure universitaire qui a réussi à obtenir un dédommagement de l'État d'une valeur de 250.000 DH après avoir prouvé la relation de cause à effet entre l’injection du vaccin et sa maladie. «D'après le résumé du jugement, on apprend que la plaignante, qui a saisi la justice en juin 2022, a affirmé qu’elle n’a pas choisi de se faire vacciner, mais qu’elle était obligée de le faire avec ses collègues, dans le cadre d'une campagne de vaccination initiée par l'université où elle travaille à Rabat. Cette injection qui a été faite en février 2021 lui aurait causé de graves effets secondaires qui ont abouti à une paralysie», indique notre interlocuteur. Et d’ajouter que «la plaignante a eu la présence d’esprit de faire le lien directement entre ce qui lui arrivait et le vaccin. Les médecins qui suivaient son cas lui ont confirmé qu’elle souffrait du Syndrome de Guillain-Barré, une maladie neurologique rare qui a été déclenchée suite à l’injection d’AstraZeneca. Cette maladie a bouleversé sa vie personnelle et professionnelle. Elle avait donc parfaitement le droit de poursuivre l’État qui était le seul garant de l’opération de vaccination et interlocuteur avec les laboratoires internationaux pour remédier à une situation d’extrême urgence. De son côté, l’État se réserve le droit de poursuivre le laboratoire pour ces dommages».
Mais si cette femme a réussi à avoir gain de cause, cela ne veut pas dire que ce sera forcément le cas pour toute personne qui estime avoir été victime des effets secondaires du vaccin, selon M. Maatouk. «Je pense que les dossiers d’autres victimes sont encore en instance. Et après la médiatisation du procès de la professeure universitaire, peut-être que de nouvelles victimes vont décider de porter plainte contre l’État pour demander un dédommagement. Mais une chose est sûre : pour être indemnisé que ce soit en cas d’un recours individuel ou collectif, il faut absolument prouver le lien de cause à effet entre le vaccin et l’état de santé détérioré, ce qui est loin d’être évident surtout quand plusieurs mois voire des années se sont écoulés», insiste le conseiller juridique.
Cette annonce a, en effet, ravivé les inquiétudes des citoyens quant à la sécurité des vaccins, en particulier ceux d’AstraZeneca. L’histoire poignante de la victime marocaine des effets de ce vaccin, qui vient d'obtenir le droit à un dédommagement de l'État, a intensifié les débats sur la toile. Des centaines de personnes partagent dans des commentaires leurs tristes expériences avec le vaccin et expriment le désir de se faire indemniser suite aux problèmes de santé qu’ils ont eus depuis leur vaccination.
Le succès judiciaire de la victime marocaine a ainsi apporté un nouvel espoir à de nombreuses personnes qui affirment être affectées par les effets secondaires des vaccins anti-Covid. Cependant, se lancer dans une action en justice, et surtout contre l’État, n’est pas une décision à prendre à la légère. De nombreuses questions se posent quant à la manière de procéder et les chances de réussite.
Contacté par nos soins à ce sujet, Mohamed Jamal Maatouk, professeur universitaire et conseiller juridique, affirme qu’il est tout d’abord important de souligner que les cas de personnes qui ont été réellement victimes des effets secondaires des vaccins anti-Covid sont rares. «Il s’agit de cas isolés. Alors on ne peut pas parler d’un phénomène ou d’un effet de masse et encore moins de négligence institutionnel», indique M. Maatouk. «Quand on parle d’effets secondaires de vaccins, on peut désigner quatre parties responsables. Il s’agit essentiellement du laboratoire qui a fabriqué le vaccin, le distributeur qui peut commettre une erreur au niveau de la conservation des doses, le professionnel de la santé qui peut être négligent et enfin l’État qui a appelé les populations à se faire vacciner durant la période de la pandémie», explique-t-il.
Notre interlocuteur revient sur l’histoire de la professeure universitaire qui a réussi à obtenir un dédommagement de l'État d'une valeur de 250.000 DH après avoir prouvé la relation de cause à effet entre l’injection du vaccin et sa maladie. «D'après le résumé du jugement, on apprend que la plaignante, qui a saisi la justice en juin 2022, a affirmé qu’elle n’a pas choisi de se faire vacciner, mais qu’elle était obligée de le faire avec ses collègues, dans le cadre d'une campagne de vaccination initiée par l'université où elle travaille à Rabat. Cette injection qui a été faite en février 2021 lui aurait causé de graves effets secondaires qui ont abouti à une paralysie», indique notre interlocuteur. Et d’ajouter que «la plaignante a eu la présence d’esprit de faire le lien directement entre ce qui lui arrivait et le vaccin. Les médecins qui suivaient son cas lui ont confirmé qu’elle souffrait du Syndrome de Guillain-Barré, une maladie neurologique rare qui a été déclenchée suite à l’injection d’AstraZeneca. Cette maladie a bouleversé sa vie personnelle et professionnelle. Elle avait donc parfaitement le droit de poursuivre l’État qui était le seul garant de l’opération de vaccination et interlocuteur avec les laboratoires internationaux pour remédier à une situation d’extrême urgence. De son côté, l’État se réserve le droit de poursuivre le laboratoire pour ces dommages».
Mais si cette femme a réussi à avoir gain de cause, cela ne veut pas dire que ce sera forcément le cas pour toute personne qui estime avoir été victime des effets secondaires du vaccin, selon M. Maatouk. «Je pense que les dossiers d’autres victimes sont encore en instance. Et après la médiatisation du procès de la professeure universitaire, peut-être que de nouvelles victimes vont décider de porter plainte contre l’État pour demander un dédommagement. Mais une chose est sûre : pour être indemnisé que ce soit en cas d’un recours individuel ou collectif, il faut absolument prouver le lien de cause à effet entre le vaccin et l’état de santé détérioré, ce qui est loin d’être évident surtout quand plusieurs mois voire des années se sont écoulés», insiste le conseiller juridique.