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Apprendre à déjouer les fake news: l’Unesco mise sur le «Gameathon FactiCITÉ»

Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information, l’Unesco organise, ce samedi 25 octobre à Bouznika, le «Gameathon FactiCITÉ 2025». Objectif: apprendre à la jeunesse marocaine à reconnaître les infox et à devenir actrice d’un espace numérique plus fiable.

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À l’heure où la désinformation envahit les réseaux sociaux et mine la confiance du public envers les médias, l’éducation à l’esprit critique devient une nécessité. C’est dans ce contexte que l’Unesco organise, le 25 octobre courant, au Complexe Moulay Rachid de la jeunesse et de l’enfance à Bouznika, le «Gameathon FactiCITÉ 2025», un événement inédit destiné aux jeunes universitaires marocains.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information, célébrée du 24 au 31 octobre sur le thème «La pensée avant l’IA – l’EMI dans le monde digital», et placée sous l’égide du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication.

Un jeu pour apprendre à démêler le vrai du faux

Le jeu de société «FactiCITÉ», conçu par l’Unesco, propose une expérience à la fois ludique et éducative pour sensibiliser les jeunes, dès 15 ans, à la détection des fausses informations et à la vérification des sources.

Selon le communiqué de l’organisation, «ce jeu immersif s’adresse aux collégiens, lycéens, étudiants et citoyens pour les initier, de façon ludique et interactive, à la détection des fausses informations, à l’identification des sources fiables et au développement de l’esprit critique».

À travers des scénarios réalistes, des défis de vérification et des débats simulés, «FactiCITÉ» plonge les participants au cœur des enjeux médiatiques contemporains. L’objectif est clair: les aider à comprendre comment circulent les informations et à repérer les pièges de la manipulation numérique.

La multiplication des fausses nouvelles, des théories complotistes et des discours de haine en ligne fragilise les sociétés partout dans le monde. Face à ce phénomène, l’Unesco rappelle que «l’éducation aux médias et à l’information s’impose comme un levier crucial permettant de renforcer la résilience des sociétés démocratiques, de promouvoir une pensée critique et de soutenir l’exercice d’une citoyenneté avisée».

L’organisation affirme également œuvrer activement «en faveur d’un accès équitable à l’information, de la liberté d’expression et du développement des compétences numériques pour tous».

À travers son programme d’éducation aux médias, elle ambitionne de donner aux jeunes «les outils essentiels à l’analyse critique des contenus médiatiques et informationnels, afin d’utiliser les technologies numériques de manière responsable et de contribuer à la préservation d’une sphère informationnelle fiable et inclusive».

Un projet aux retombées internationales

Développé en trois langues – français, anglais et arabe –, «FactiCITÉ» a déjà été testé auprès de plus de 600 jeunes depuis juillet 2024, au Maroc comme à l’international. Les expérimentations ont eu lieu dans des établissements scolaires, universitaires et associatifs, confirmant l’efficacité du jeu pour renforcer la vigilance face aux infox.

«Par ce projet, l’Unesco affirme sa volonté de mettre l’éducation aux médias et à l’information au centre des politiques éducatives, culturelles et numériques, au service du développement durable et du respect des droits humains», indique encore le communiqué.

Le «Gameathon FactiCITÉ 2025» se veut ainsi une expérience collective, interactive et pédagogique. En alliant jeu et apprentissage, il ambitionne de former une génération capable de décrypter les messages médiatiques, de questionner leurs sources et de protéger la vérité dans l’espace public.

«C’est dans cet esprit que le “Gameathon FactiCITÉ” entend armer nos jeunes contre les dangers du monde numérique dans un esprit de jeu dynamique et pédagogique», conclut l’Unesco.

À Bouznika, ce 25 octobre, le pari sera donc celui de l’intelligence critique contre la désinformation, un défi que les étudiants marocains relèveront... en jouant.

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