Malgré les progrès de la médecine, le cancer reste à ce jour la deuxième cause de mortalité chez les moins de 15 ans dans le monde. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, un cancer est diagnostiqué chez 400.000 enfants et adolescents de 0 à 19 ans. La Journée internationale du cancer de l’enfant, célébrée le 15 février de chaque année, est une occasion de rappeler que derrière ces chiffres alarmants se cachent des histoires poignantes de courage des jeunes patients. C’est également l’occasion de sensibiliser au cancer de l’enfant et souligner les défis rencontrés par les familles et les professionnels de la santé.
«Les cancers pédiatriques constituent 3% de l’ensemble des cancers au Maroc. On estime qu’environ 1.500 enfants sont diagnostiqués avec un cancer chaque année, soit une moyenne de 4 nouveaux cas par jour», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé. Le médecin précise également que les cancers pédiatriques les plus fréquents au Maroc sont la leucémie, le lymphome, le cancer des reins (néphroblastomes), les cancers des os, le cancer cérébral et le cancer de la rétine de l’œil (rétinoblastome).
Ces cancers peuvent survenir à tout âge et toucher n’importe quelle partie de l’organisme. Ils débutent par des modifications génétiques de quelques cellules qui se multiplient pour former une masse : la tumeur. Cette dernière peut métastaser, c’est-à-dire provoquer l’apparition d’autres tumeurs ailleurs dans l’organisme, ce qui entraîne des lésions et le décès en l’absence de traitement. À la différence des cancers de l’adulte, la grande majorité des cancers de l’enfant n’ont pas de cause connue. «Contrairement aux cancers de l’adulte, le cancer de l’enfant est généralement inévitable. En effet, les adultes peuvent éviter le tiers des cancers en adoptant un mode de vie sain (manger sainement, pratiquer un sport, combattre les infections, combattre l’obésité, éviter le tabac et l’alcool...), tandis que chez les enfants, les cancers sont toujours inévitables», souligne Dr Hamdi.
Et d’ajouter que «les cancers de l’enfant ne sont pas dépistables non plus, même s’ils évoluent très rapidement. C’est pourquoi le diagnostic doit être établi le plus tôt possible pour prendre une décision thérapeutique adaptée. Le diagnostic précoce est donc très important, car il permet de multiplier les chances de survie. Mais en général, sur 10 cas de cancer pédiatrique, 8 à 9 sont guérissables». Le médecin souligne, par ailleurs, que certaines infections chroniques, comme l’infection à VIH, l’infection à virus d’Epstein-Barr et le paludisme, sont des facteurs de risque de cancer chez l’enfant, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Aussi, certaines études ont montré qu’environ 10% des enfants atteints de cancer ont une prédisposition en raison de facteurs génétiques.
S’agissant des symptômes des cancers pédiatriques, Dr Hamdi indique que chaque cancer a ses propres symptômes, c’est pourquoi les parents doivent rester vigilants. «Par exemple, pour les enfants anémiques ou qui ont souvent des hémorragies, une analyse numération formule sanguine (NFS) peut révéler une leucémie... Généralement, les parents doivent faire attention : lorsque l’enfant a un symptôme quelconque qui persiste et qui ne disparaît pas, il faut faire une investigation pour en comprendre la raison. S’il s’agit effectivement d’un cancer, il sera mieux traité et l’enfant pourra se rétablir plus rapidement».
Il est à noter que la prise en charge des cancers de l’enfant au Maroc fait partie des axes primordiaux du Plan national de prévention et de contrôle du cancer 2021-2030. En effet, la prise en charge en cancérologie pédiatrique est basée sur une organisation spécifique depuis le premier Plan cancer et s’inscrit de la même manière dans le deuxième Plan cancer 2020-2029 qui s’articule autour de quatre axes stratégiques relatifs à la prévention, à la détection précoce, à la prise en charge thérapeutique et aux soins palliatifs. Par ailleurs, le Plan prévoit quatre axes horizontaux concernant l’amélioration de la gouvernance, de la qualité, du suivi-évaluation et de la formation et recherche.
Par ailleurs, depuis 2019, le Maroc fait partie des pays ciblés par l’Initiative mondiale contre le cancer de l’enfant (GICC) lancée par l’OMS dans l’objectif d’améliorer de façon durable la qualité et l’efficacité de la prise en charge du cancer de l’enfant au niveau mondial. Mais si les professionnels de la santé s’accordent à dire que la prise en charge a nettement évolué ces dernières années au niveau des unités d’oncologie pédiatrique, ils continuent d’appeler à améliorer l’accès aux médicaments anti-cancéreux. Cherté des traitements, rupture de stocks, indisponibilité de certains médicaments au Maroc..., autant de points sur lesquels il faut se pencher.
«Les cancers pédiatriques constituent 3% de l’ensemble des cancers au Maroc. On estime qu’environ 1.500 enfants sont diagnostiqués avec un cancer chaque année, soit une moyenne de 4 nouveaux cas par jour», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé. Le médecin précise également que les cancers pédiatriques les plus fréquents au Maroc sont la leucémie, le lymphome, le cancer des reins (néphroblastomes), les cancers des os, le cancer cérébral et le cancer de la rétine de l’œil (rétinoblastome).
Ces cancers peuvent survenir à tout âge et toucher n’importe quelle partie de l’organisme. Ils débutent par des modifications génétiques de quelques cellules qui se multiplient pour former une masse : la tumeur. Cette dernière peut métastaser, c’est-à-dire provoquer l’apparition d’autres tumeurs ailleurs dans l’organisme, ce qui entraîne des lésions et le décès en l’absence de traitement. À la différence des cancers de l’adulte, la grande majorité des cancers de l’enfant n’ont pas de cause connue. «Contrairement aux cancers de l’adulte, le cancer de l’enfant est généralement inévitable. En effet, les adultes peuvent éviter le tiers des cancers en adoptant un mode de vie sain (manger sainement, pratiquer un sport, combattre les infections, combattre l’obésité, éviter le tabac et l’alcool...), tandis que chez les enfants, les cancers sont toujours inévitables», souligne Dr Hamdi.
Et d’ajouter que «les cancers de l’enfant ne sont pas dépistables non plus, même s’ils évoluent très rapidement. C’est pourquoi le diagnostic doit être établi le plus tôt possible pour prendre une décision thérapeutique adaptée. Le diagnostic précoce est donc très important, car il permet de multiplier les chances de survie. Mais en général, sur 10 cas de cancer pédiatrique, 8 à 9 sont guérissables». Le médecin souligne, par ailleurs, que certaines infections chroniques, comme l’infection à VIH, l’infection à virus d’Epstein-Barr et le paludisme, sont des facteurs de risque de cancer chez l’enfant, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Aussi, certaines études ont montré qu’environ 10% des enfants atteints de cancer ont une prédisposition en raison de facteurs génétiques.
S’agissant des symptômes des cancers pédiatriques, Dr Hamdi indique que chaque cancer a ses propres symptômes, c’est pourquoi les parents doivent rester vigilants. «Par exemple, pour les enfants anémiques ou qui ont souvent des hémorragies, une analyse numération formule sanguine (NFS) peut révéler une leucémie... Généralement, les parents doivent faire attention : lorsque l’enfant a un symptôme quelconque qui persiste et qui ne disparaît pas, il faut faire une investigation pour en comprendre la raison. S’il s’agit effectivement d’un cancer, il sera mieux traité et l’enfant pourra se rétablir plus rapidement».
Il est à noter que la prise en charge des cancers de l’enfant au Maroc fait partie des axes primordiaux du Plan national de prévention et de contrôle du cancer 2021-2030. En effet, la prise en charge en cancérologie pédiatrique est basée sur une organisation spécifique depuis le premier Plan cancer et s’inscrit de la même manière dans le deuxième Plan cancer 2020-2029 qui s’articule autour de quatre axes stratégiques relatifs à la prévention, à la détection précoce, à la prise en charge thérapeutique et aux soins palliatifs. Par ailleurs, le Plan prévoit quatre axes horizontaux concernant l’amélioration de la gouvernance, de la qualité, du suivi-évaluation et de la formation et recherche.
Par ailleurs, depuis 2019, le Maroc fait partie des pays ciblés par l’Initiative mondiale contre le cancer de l’enfant (GICC) lancée par l’OMS dans l’objectif d’améliorer de façon durable la qualité et l’efficacité de la prise en charge du cancer de l’enfant au niveau mondial. Mais si les professionnels de la santé s’accordent à dire que la prise en charge a nettement évolué ces dernières années au niveau des unités d’oncologie pédiatrique, ils continuent d’appeler à améliorer l’accès aux médicaments anti-cancéreux. Cherté des traitements, rupture de stocks, indisponibilité de certains médicaments au Maroc..., autant de points sur lesquels il faut se pencher.