Des particules invisibles à l’œil nu, mais désormais omniprésentes dans notre environnement, et peut-être... dans notre cerveau. Une récente étude parue début 2025 dans Nature Medicine a mis en évidence la présence croissante de microplastiques dans les tissus cérébraux humains, relançant le débat sur leurs effets potentiels sur la santé.
Les chercheurs ont autopsié une cinquantaine de personnes décédées au Nouveau-Mexique entre 2016 et 2024. Résultat : tous les cerveaux analysés contenaient des microplastiques, avec une concentration nettement plus élevée dans les échantillons récents. Une progression qui, selon l’auteur principal de l’étude, le toxicologue américain Matthew Campen, pourrait représenter jusqu’à 10 grammes de plastique par cerveau, soit l’équivalent d’une cuillère à café.
Si ce chiffre frappe, il doit cependant être interprété avec prudence. Le faible échantillon de l’étude, limité à une seule région géographique, ne permet pas d’extrapolations globales. "Même si ce sont des résultats intéressants, il faut les interpréter avec précaution", avertit Theodore Henry, toxicologue à l’université Heriot-Watt en Écosse. Le professeur Oliver Jones, chimiste à l’université RMIT en Australie, va plus loin : "Même si ces particules atteignent le cerveau, rien ne prouve à ce jour qu’elles soient toxiques."
Pourtant, les scientifiques restent en alerte. D'autres recherches, notamment une étude de 2024 parue dans The New England Journal of Medicine, ont montré un lien entre la présence de microplastiques dans les vaisseaux sanguins et un risque accru d’accidents cardiovasculaires chez les personnes souffrant d’athérosclérose. Un précédent qui appelle à la vigilance.
Concernant les risques neurologiques, les preuves directes manquent encore chez l’être humain. Toutefois, des signaux d’alerte apparaissent chez l’animal. Une étude publiée en janvier 2025 dans Science Advances a détecté, grâce à des techniques d’imagerie de pointe, des microplastiques dans le cerveau de souris. Ces particules y ont provoqué des thromboses cérébrales ainsi que des troubles neurocomportementaux.
Pour les spécialistes, il devient urgent d’investiguer davantage. Le toxicologue français Xavier Coumoul rappelle que l’exposome – cet ensemble de facteurs environnementaux auquel chaque individu est confronté – est fortement lié au développement de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. "Les particules fines sont déjà identifiées comme un facteur de risque...Les microplastiques pourraient suivre une trajectoire similaire", explique-t-il, tout en soulignant que leur composition est différente.
Le sujet n’en est qu’à ses débuts, mais il s’impose dans les débats internationaux sur la pollution plastique. Alors que de nouvelles négociations s’ouvrent à Genève pour établir un traité mondial, les microplastiques apparaissent comme une menace insidieuse dont les effets à long terme restent largement inconnus. Une raison de plus, pour les chercheurs, d’appliquer le principe de précaution.
Les chercheurs ont autopsié une cinquantaine de personnes décédées au Nouveau-Mexique entre 2016 et 2024. Résultat : tous les cerveaux analysés contenaient des microplastiques, avec une concentration nettement plus élevée dans les échantillons récents. Une progression qui, selon l’auteur principal de l’étude, le toxicologue américain Matthew Campen, pourrait représenter jusqu’à 10 grammes de plastique par cerveau, soit l’équivalent d’une cuillère à café.
Si ce chiffre frappe, il doit cependant être interprété avec prudence. Le faible échantillon de l’étude, limité à une seule région géographique, ne permet pas d’extrapolations globales. "Même si ce sont des résultats intéressants, il faut les interpréter avec précaution", avertit Theodore Henry, toxicologue à l’université Heriot-Watt en Écosse. Le professeur Oliver Jones, chimiste à l’université RMIT en Australie, va plus loin : "Même si ces particules atteignent le cerveau, rien ne prouve à ce jour qu’elles soient toxiques."
Pourtant, les scientifiques restent en alerte. D'autres recherches, notamment une étude de 2024 parue dans The New England Journal of Medicine, ont montré un lien entre la présence de microplastiques dans les vaisseaux sanguins et un risque accru d’accidents cardiovasculaires chez les personnes souffrant d’athérosclérose. Un précédent qui appelle à la vigilance.
Concernant les risques neurologiques, les preuves directes manquent encore chez l’être humain. Toutefois, des signaux d’alerte apparaissent chez l’animal. Une étude publiée en janvier 2025 dans Science Advances a détecté, grâce à des techniques d’imagerie de pointe, des microplastiques dans le cerveau de souris. Ces particules y ont provoqué des thromboses cérébrales ainsi que des troubles neurocomportementaux.
Pour les spécialistes, il devient urgent d’investiguer davantage. Le toxicologue français Xavier Coumoul rappelle que l’exposome – cet ensemble de facteurs environnementaux auquel chaque individu est confronté – est fortement lié au développement de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. "Les particules fines sont déjà identifiées comme un facteur de risque...Les microplastiques pourraient suivre une trajectoire similaire", explique-t-il, tout en soulignant que leur composition est différente.
Le sujet n’en est qu’à ses débuts, mais il s’impose dans les débats internationaux sur la pollution plastique. Alors que de nouvelles négociations s’ouvrent à Genève pour établir un traité mondial, les microplastiques apparaissent comme une menace insidieuse dont les effets à long terme restent largement inconnus. Une raison de plus, pour les chercheurs, d’appliquer le principe de précaution.
