Les changements climatiques, dont les effets sont de plus en plus ressentis, risquent d’impacter non seulement notre santé physique mais également notre santé mentale et déclencher ainsi de nouveaux défis émotionnels.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’accélération du changement climatique constitue une menace croissante pour la santé mentale et le bien-être psychosocial, et un facteur de détresse émotionnelle, d’anxiété, de dépression, et de comportement suicidaire. Cette situation est exacerbée en hiver. Le manque de pluie, le froid, la sécheresse... s’ajoutent aux autres tracas du quotidien, ce qui fait que beaucoup d’entre nous ressentent une baisse de moral et d’énergie durant cette période sans pour autant réussir à l’expliquer.
«Il faut savoir que notre santé mentale et notre bien-être dépendent énormément de l’environnement qui nous entoure. Les changements climatiques qui touchent aujourd’hui toute la planète influencent le bien-être émotionnel des individus et agressent leur psychique. Et en hiver, la situation se complique chez certaines personnes car pendant cette saison, la nature n’est plus clémente, la terre se dénude et la température est rude...», explique Dr Khalid El Alj, psychologue. «Depuis la nuit des temps, les humains ont été perturbés par les variations saisonnières et ont essayé de donner un sens à celles-ci. Ces perturbations engendraient de l’angoisse et de la culpabilité : «qu’avons-nous fait au bon Dieu pour nous mériter ça !». De nos jours, encore, lorsqu’il ne pleut pas ou lorsqu’il y a des tremblements de terre, il arrive qu’on évoque la colère de Dieu, ce qui plonge certaines personnes dans la tristesse en cette période. Par ailleurs, la science nous précise qu’une glande appelée épiphyse qui sécrète l’hormone du sommeil, est très sensible à la lumière du jour, d’où la baisse d’énergie, l’hypersomnie et la somnolence du matin en période de froid », ajoute le psychologue.
«Selon certaines classifications psychiatriques internationales, la dépression saisonnière est un trouble bien à part. Ce serait un sous-groupe fait de formes dégradées des troubles dépressifs majeurs récurrents ou d’un trouble bipolaire, à caractère saisonnier répétitif, de survenue en automne-hier, lorsque les heures d’ensoleillement diminuent. On y remarque la baisse de la sérotonine et l’augmentation de la mélatonine. Et dans ce cas, il faut avoir une conduite à tenir pragmatique devant les symptômes de la dépression saisonnière», souligne Dr El Alj. «Il ne faut pas rester passif devant des perturbations de l’horloge biologique. Il faut essayer d’avoir une bonne hygiène de vie comprenant une activité physique, une exposition à la lumière du jour, une éviction du retrait social... Lorsque cela n’est pas suffisant, on pourrait avoir recours à quelques séances de psychothérapie, voire de recourir à une prescription adaptée lorsque les symptômes résistent». Le médecin affirme que l’assistance professionnelle pourrait être d’un apport appréciable face à l’intensité des symptômes et leur résistance comme l’hypersomnie, la prise importante de poids due à l’appétence pour les sucres, le désinvestissement affectif qui pourrait aboutir à l’isolement, la difficulté de gestion des affects.... n
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’accélération du changement climatique constitue une menace croissante pour la santé mentale et le bien-être psychosocial, et un facteur de détresse émotionnelle, d’anxiété, de dépression, et de comportement suicidaire. Cette situation est exacerbée en hiver. Le manque de pluie, le froid, la sécheresse... s’ajoutent aux autres tracas du quotidien, ce qui fait que beaucoup d’entre nous ressentent une baisse de moral et d’énergie durant cette période sans pour autant réussir à l’expliquer.
«Il faut savoir que notre santé mentale et notre bien-être dépendent énormément de l’environnement qui nous entoure. Les changements climatiques qui touchent aujourd’hui toute la planète influencent le bien-être émotionnel des individus et agressent leur psychique. Et en hiver, la situation se complique chez certaines personnes car pendant cette saison, la nature n’est plus clémente, la terre se dénude et la température est rude...», explique Dr Khalid El Alj, psychologue. «Depuis la nuit des temps, les humains ont été perturbés par les variations saisonnières et ont essayé de donner un sens à celles-ci. Ces perturbations engendraient de l’angoisse et de la culpabilité : «qu’avons-nous fait au bon Dieu pour nous mériter ça !». De nos jours, encore, lorsqu’il ne pleut pas ou lorsqu’il y a des tremblements de terre, il arrive qu’on évoque la colère de Dieu, ce qui plonge certaines personnes dans la tristesse en cette période. Par ailleurs, la science nous précise qu’une glande appelée épiphyse qui sécrète l’hormone du sommeil, est très sensible à la lumière du jour, d’où la baisse d’énergie, l’hypersomnie et la somnolence du matin en période de froid », ajoute le psychologue.
Attention aux risques de la dépression saisonnière
Ce dernier précise que si le blues hivernal est généralement passager et n’a pas de conséquences importantes sur la vie quotidienne, la dépression saisonnière pourrait nécessiter l’accompagnement d’un professionnel.«Selon certaines classifications psychiatriques internationales, la dépression saisonnière est un trouble bien à part. Ce serait un sous-groupe fait de formes dégradées des troubles dépressifs majeurs récurrents ou d’un trouble bipolaire, à caractère saisonnier répétitif, de survenue en automne-hier, lorsque les heures d’ensoleillement diminuent. On y remarque la baisse de la sérotonine et l’augmentation de la mélatonine. Et dans ce cas, il faut avoir une conduite à tenir pragmatique devant les symptômes de la dépression saisonnière», souligne Dr El Alj. «Il ne faut pas rester passif devant des perturbations de l’horloge biologique. Il faut essayer d’avoir une bonne hygiène de vie comprenant une activité physique, une exposition à la lumière du jour, une éviction du retrait social... Lorsque cela n’est pas suffisant, on pourrait avoir recours à quelques séances de psychothérapie, voire de recourir à une prescription adaptée lorsque les symptômes résistent». Le médecin affirme que l’assistance professionnelle pourrait être d’un apport appréciable face à l’intensité des symptômes et leur résistance comme l’hypersomnie, la prise importante de poids due à l’appétence pour les sucres, le désinvestissement affectif qui pourrait aboutir à l’isolement, la difficulté de gestion des affects.... n