À l’approche de la fin d’année scolaire, les élèves entrent dans une phase cruciale : celle des examens et des évaluations finales. Cette période intense exige concentration, rigueur et endurance. Mais pour beaucoup, c’est aussi le moment où la fatigue se fait sentir, où la motivation s’érode, et où les difficultés de mémorisation ou d’attention deviennent plus visibles. C’est dans ce contexte que le neurocoaching scolaire peut apporter un appui aux élèves, en les aidant à mieux se concentrer, mémoriser et retrouver confiance en leurs capacités. Présentée comme un entraînement cognitif, cette approche vise à accompagner les apprenants dans le développement de leurs compétences mentales, tout en leur fournissant des outils concrets pour améliorer leur rapport à l’apprentissage.
Le neurocoaching repose sur un principe fondamental : entraîner le cerveau comme on entraîne un muscle. «Le neurocoaching est un entraînement des compétences cognitives telles que la concentration, la mémorisation, la motricité...», explique Fayçal Hafidi, fondateur et CEO de Learning Coach, la plateforme qui a inventé et développé cette technique. Il part d’un constat simple : «On exige des élèves des performances scolaires de plus en plus élevées, mais sans jamais les entraîner à y parvenir». Selon lui, l’apprentissage est un processus naturel tant que l’enfant peut progresser à son propre rythme. Mais dans un contexte de rythme scolaire accéléré, il devient crucial de fournir aux élèves des outils pour rester en phase avec les exigences du système éducatif. C’est ici qu’intervient ce que le spécialiste appelle un «sport du cerveau» : une série de techniques et d’exercices visant à renforcer les compétences cognitives et à aider l’élève à mieux comprendre son propre fonctionnement mental.
Le neurocoaching permet ainsi à l’enfant de prendre conscience de la manière dont son cerveau traite l’information. En adaptant ses stratégies d’apprentissage à ses propres mécanismes cognitifs, l’élève retrouve du plaisir à apprendre. «Quand l’enfant découvre qu’apprendre est une question d’approche et de techniques, et que son cerveau a une façon personnelle de traiter l'information, l’apprentissage redevient un plaisir et non pas une corvée», résume Fayçal Hafidi.
Cette méthode ne s’adresse pas uniquement aux enfants en difficulté. «Le neurocoaching est fait pour tous les élèves, comme le sport est bénéfique à tous», souligne le spécialiste. Actuellement, l’approche est adaptée aux enfants à partir de 7 ans, mais elle peut également bénéficier aux étudiants et aux adultes. En les plaçant dans des situations d’apprentissage simples ou complexes, les neurocoachs observent leurs réactions et les aident à adapter leur comportement pour améliorer leurs performances.
Les outils utilisés sont variés : jeux de concentration et de mémorisation, exercices de coordination cerveau-corps, exploration des intelligences multiples, diagnostics personnalisés... Le tout encadré par un neurocoach formé, qui fournit des retours immédiats à l’élève. «C’est l’élément central de notre méthode : le neurocoach observe, guide et soutient l’apprenant en temps réel, que ce soit pendant la séance ou dans ses moments d’apprentissage à l’école ou à la maison», précise Hafidi.
Au-delà des résultats scolaires, cette méthode vise aussi à développer chez l’élève une meilleure estime de soi, une plus grande autonomie et un rapport plus serein à l’effort et à l’échec. En d’autres termes, il s’agit de former non seulement de bons élèves, mais surtout des apprenants confiants, capables d’apprendre à apprendre.
Au bout de combien de temps peut-on espérer voir des résultats ? Avez-vous des exemples concrets de progrès observés chez certains élèves grâce à cet accompagnement ?
On constate souvent une nette amélioration à la séance 2 ! Le programme est composé de 6 niveaux de 10 sessions pour chaque niveau. Comme dans le sport, c'est la régularité et la qualité du programme des exercices qui font la différence. Dans le neurocoaching, on s'adapte à chaque élève pour avancer à chaque session vers de nouvelles performances cognitives. À chaque session, l'enfant se concentre, mémorise et bouge mieux !
Y a-t-il des limites ou des situations où le neurocoaching n’est pas recommandé ?
Si l'enfant souffre de troubles d'apprentissage importants nécessitant des interventions intenses d'autres intervenants comme la psychothérapie, l'orthophonie, la psychomotricité, on recommande aux parents de laisser le neurocoaching pour après le temps de dépasser ces troubles. Sinon, le neurocoaching est une activité à laquelle il faudra exposer tous les apprenants entre 7 et 12 ans, là où la neuroplasticité est encore très active.
Quel rôle les parents peuvent-ils jouer dans ce processus ? Existe-t-il des erreurs fréquentes que vous constatez justement chez les adultes dans l’accompagnement scolaire ?
On a effectivement constaté beaucoup de comportements contre-productifs en matière de performance cognitive, et donc scolaire, chez les parents. Cela nous a amenés à créer des master classes gratuites pour les papas et mamans qui inscrivent leurs enfants à notre programme de neurocoaching pour les sensibiliser sur comment accompagner les enfants dans le contexte sociétal et technologique d'aujourd'hui. On a tendance à penser que le cerveau est un organe qu'on peut solliciter à volonté et qu'il suffit de lui mettre la pression. On oublie aussi souvent que ce cerveau est aujourd'hui énormément sollicité par les écrans et les jeux, ce qui lui laisse moins d'énergie pour les activités scolaires. Et enfin, comme chaque corps est spécifique, les cerveaux le sont également. Ils ne se ressemblent pas. L'école induit les parents dans l'erreur de vouloir demander à tout le monde la même chose.
Enfin, pensez-vous que le neurocoaching peut-il être un complément durable aux systèmes éducatifs traditionnels ?
L'école est de plus en plus un lieu d'exigence, de performance et de compétition. Les enfants y sont pour la plupart impliqués sans entraînements ou préparation. Ceux qui gagnent à l'école aujourd'hui sont ceux qui sont privilégiés par leurs intelligences logico-mathématiques et linguistiques naturelles. Les autres élèves font bien plus d'efforts sans jamais atteindre l'excellence. Ce qui est triste, c'est que ces enfants finissent par penser être moins intelligents ou moins aptes à réaliser des tâches cognitives complexes. Nous avons conçu le neurocoaching pour être un espace et une expérience dans laquelle l'enfant reprend confiance en ses aptitudes, comprend ce qui peut le rendre singulier et utilise ses propres stratégies pour exceller à l'école comme dans la vie.
Le neurocoaching repose sur un principe fondamental : entraîner le cerveau comme on entraîne un muscle. «Le neurocoaching est un entraînement des compétences cognitives telles que la concentration, la mémorisation, la motricité...», explique Fayçal Hafidi, fondateur et CEO de Learning Coach, la plateforme qui a inventé et développé cette technique. Il part d’un constat simple : «On exige des élèves des performances scolaires de plus en plus élevées, mais sans jamais les entraîner à y parvenir». Selon lui, l’apprentissage est un processus naturel tant que l’enfant peut progresser à son propre rythme. Mais dans un contexte de rythme scolaire accéléré, il devient crucial de fournir aux élèves des outils pour rester en phase avec les exigences du système éducatif. C’est ici qu’intervient ce que le spécialiste appelle un «sport du cerveau» : une série de techniques et d’exercices visant à renforcer les compétences cognitives et à aider l’élève à mieux comprendre son propre fonctionnement mental.
Le neurocoaching permet ainsi à l’enfant de prendre conscience de la manière dont son cerveau traite l’information. En adaptant ses stratégies d’apprentissage à ses propres mécanismes cognitifs, l’élève retrouve du plaisir à apprendre. «Quand l’enfant découvre qu’apprendre est une question d’approche et de techniques, et que son cerveau a une façon personnelle de traiter l'information, l’apprentissage redevient un plaisir et non pas une corvée», résume Fayçal Hafidi.
Cette méthode ne s’adresse pas uniquement aux enfants en difficulté. «Le neurocoaching est fait pour tous les élèves, comme le sport est bénéfique à tous», souligne le spécialiste. Actuellement, l’approche est adaptée aux enfants à partir de 7 ans, mais elle peut également bénéficier aux étudiants et aux adultes. En les plaçant dans des situations d’apprentissage simples ou complexes, les neurocoachs observent leurs réactions et les aident à adapter leur comportement pour améliorer leurs performances.
Les outils utilisés sont variés : jeux de concentration et de mémorisation, exercices de coordination cerveau-corps, exploration des intelligences multiples, diagnostics personnalisés... Le tout encadré par un neurocoach formé, qui fournit des retours immédiats à l’élève. «C’est l’élément central de notre méthode : le neurocoach observe, guide et soutient l’apprenant en temps réel, que ce soit pendant la séance ou dans ses moments d’apprentissage à l’école ou à la maison», précise Hafidi.
Au-delà des résultats scolaires, cette méthode vise aussi à développer chez l’élève une meilleure estime de soi, une plus grande autonomie et un rapport plus serein à l’effort et à l’échec. En d’autres termes, il s’agit de former non seulement de bons élèves, mais surtout des apprenants confiants, capables d’apprendre à apprendre.
Questions à Fayçal Hafidi, fondateur et CEO de Learning Coach
Le Matin : Comment évaluez-vous les besoins spécifiques d’un élève avant d’entamer un accompagnement ?
Fayçal Hafidi :
Au bout de combien de temps peut-on espérer voir des résultats ? Avez-vous des exemples concrets de progrès observés chez certains élèves grâce à cet accompagnement ?
On constate souvent une nette amélioration à la séance 2 ! Le programme est composé de 6 niveaux de 10 sessions pour chaque niveau. Comme dans le sport, c'est la régularité et la qualité du programme des exercices qui font la différence. Dans le neurocoaching, on s'adapte à chaque élève pour avancer à chaque session vers de nouvelles performances cognitives. À chaque session, l'enfant se concentre, mémorise et bouge mieux !
Y a-t-il des limites ou des situations où le neurocoaching n’est pas recommandé ?
Si l'enfant souffre de troubles d'apprentissage importants nécessitant des interventions intenses d'autres intervenants comme la psychothérapie, l'orthophonie, la psychomotricité, on recommande aux parents de laisser le neurocoaching pour après le temps de dépasser ces troubles. Sinon, le neurocoaching est une activité à laquelle il faudra exposer tous les apprenants entre 7 et 12 ans, là où la neuroplasticité est encore très active.
Quel rôle les parents peuvent-ils jouer dans ce processus ? Existe-t-il des erreurs fréquentes que vous constatez justement chez les adultes dans l’accompagnement scolaire ?
On a effectivement constaté beaucoup de comportements contre-productifs en matière de performance cognitive, et donc scolaire, chez les parents. Cela nous a amenés à créer des master classes gratuites pour les papas et mamans qui inscrivent leurs enfants à notre programme de neurocoaching pour les sensibiliser sur comment accompagner les enfants dans le contexte sociétal et technologique d'aujourd'hui. On a tendance à penser que le cerveau est un organe qu'on peut solliciter à volonté et qu'il suffit de lui mettre la pression. On oublie aussi souvent que ce cerveau est aujourd'hui énormément sollicité par les écrans et les jeux, ce qui lui laisse moins d'énergie pour les activités scolaires. Et enfin, comme chaque corps est spécifique, les cerveaux le sont également. Ils ne se ressemblent pas. L'école induit les parents dans l'erreur de vouloir demander à tout le monde la même chose.
Enfin, pensez-vous que le neurocoaching peut-il être un complément durable aux systèmes éducatifs traditionnels ?
L'école est de plus en plus un lieu d'exigence, de performance et de compétition. Les enfants y sont pour la plupart impliqués sans entraînements ou préparation. Ceux qui gagnent à l'école aujourd'hui sont ceux qui sont privilégiés par leurs intelligences logico-mathématiques et linguistiques naturelles. Les autres élèves font bien plus d'efforts sans jamais atteindre l'excellence. Ce qui est triste, c'est que ces enfants finissent par penser être moins intelligents ou moins aptes à réaliser des tâches cognitives complexes. Nous avons conçu le neurocoaching pour être un espace et une expérience dans laquelle l'enfant reprend confiance en ses aptitudes, comprend ce qui peut le rendre singulier et utilise ses propres stratégies pour exceller à l'école comme dans la vie.
