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Dans cet esprit, l’invité de l’émission «L’Info en Face», diffusée le 3 avril 2025, Mohamed Amine Zariat, entrepreneur social et président de l’ONG Tibu Africa, a rappelé l’importance du sport en tant qu’outil stratégique pour l’éducation, le développement humain et l’autonomisation des jeunes, en particulier des femmes. Dans une réflexion étayée par des données concrètes, M. Zariat a souligné les bienfaits du sport, non seulement pour la santé physique, mais aussi comme vecteur de transformation sociale et économique. Retour sur les points saillants de cet échange.
Cet événement ne se limite cependant pas aux débats et aux annonces. Des initiatives de terrain, telles que des caravanes régionales et des activités sportives inclusives, seront mises en place tout au long de l’année afin de pérenniser les engagements pris lors du Sommet.
Soutenu par des partenaires tels que l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de Casablanca-Settat, l’Ambassade du Canada, l’Ambassade des Pays-Bas, ainsi que plusieurs organisations internationales et entreprises, le 3e Sommet de l’éducation par le sport en Afrique marque un tournant décisif pour la promotion du sport en tant que levier de changement positif sur le continent.
Une ouverture marquée par des engagements forts
La cérémonie inaugurale, tenue à l’hôtel Barceló Anfa, a rassemblé des figures clés du secteur. Présent lors de cet événement, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Mohamed Saâd Berrada, a affirmé que «ce Sommet incarne une vision ambitieuse, celle de faire du sport un pilier de l’éducation, de l’inclusion et de la cohésion sociale. Il s’inscrit dans notre engagement à accompagner chaque jeune vers l’épanouissement, l’autonomisation et la participation citoyenne. Le sport est une école de vie, un accélérateur de développement humain, une réponse concrète aux défis de demain». Une déclaration qui reflète l’orientation stratégique du Maroc en matière de développement du sport au sein des systèmes éducatifs, en particulier pour les jeunes générations. Ladite journée a, également, été marquée par les interventions inspirantes de personnalités internationales, telles qu’Amadou Gallo Fall (NBA Africa), Géraldine Robert (Yemaly), Nasser Al-Khori (Generation Amazing) et Joe Doiron (Active Kids Adventures – Canada), qui ont démontré comment le sport peut être exploité comme un outil de paix, de leadership et de changement social.Des partenariats stratégiques
Dans le cadre du Sommet, trois accords ont été paraphés, soulignant l’engagement des parties prenantes à structurer l’avenir du sport en Afrique. Le ministère de l’Éducation nationale a conclu un partenariat avec Tibu Africa pour l’ouverture d’une École de la Seconde Chance à Laâyoune, destinée à offrir des opportunités éducatives aux jeunes défavorisés. Parallèlement, un partenariat a été établi avec l’Unesco pour la création d’une Académie de leadership féminin dans le sport, visant à promouvoir la participation des femmes dans ce domaine. Un autre accord a été signé avec Generation Amazing pour l’innovation sociale par le sport, contribuant ainsi à renforcer le rôle du sport en tant que levier de développement durable.Innovation et action concrète
Le Sommet a, également, été l’occasion de présenter des initiatives concrètes. La Foire de l’innovation sociale a permis à une trentaine de startups et d’associations de présenter des solutions innovantes visant à favoriser l’inclusion et l’éducation par le sport. Mohamed Amine Zariat, a souligné l’importance de cette plateforme : «Ce Sommet n’est pas une simple rencontre : c’est une tribune d’initiatives, un catalyseur de transformations et une déclaration d’intention collective».Cet événement ne se limite cependant pas aux débats et aux annonces. Des initiatives de terrain, telles que des caravanes régionales et des activités sportives inclusives, seront mises en place tout au long de l’année afin de pérenniser les engagements pris lors du Sommet.
Un engagement durable au-delà du Sommet
L’événement ne se limite pas à ces quatre jours de discussions. Des caravanes régionales, des activités sportives inclusives et des initiatives de terrain seront déployées tout au long de l’année pour prolonger les engagements pris.Soutenu par des partenaires tels que l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de Casablanca-Settat, l’Ambassade du Canada, l’Ambassade des Pays-Bas, ainsi que plusieurs organisations internationales et entreprises, le 3e Sommet de l’éducation par le sport en Afrique marque un tournant décisif pour la promotion du sport en tant que levier de changement positif sur le continent.
Le sport, un moteur d’inclusion et d’éducation
Dans cette perspective, Mohamed Amine Zariat, au micro de Rachid Hallaouy, a mis en exergue l’ambition centrale de cet événement : accélérer la transformation systémique du continent à travers le prisme du sport. Dès le début de son intervention dans le cadre de «L’Info en Face», M. Zariat a souligné que le sport dépasse largement sa dimension physique. Selon lui, il constitue un levier d’inclusion sociale et un catalyseur déterminant d’épanouissement, en particulier pour les jeunes et les femmes. «Le sport est un moteur d’inclusion, un outil éducatif et un levier indispensable pour permettre aux jeunes, notamment aux femmes, de libérer leur potentiel. Il ne s’agit pas seulement d’une activité physique, mais d’un vecteur d’émancipation et de création d’opportunités», a-t-il affirmé.Le sport, grand absent du système éducatif marocain
Malgré des avancées notables, l’invité de «L’Info en Face» n’a pas maché ses mots pour dresser un bilan alarmant de la situation actuelle du sport dans le système scolaire marocain. «Aujourd’hui, le Maroc compte 7.789 écoles publiques primaires accueillant 4,5 millions d’élèves. Pourtant, les activités sportives y sont encore trop rares», a souligné M. Zariat. Bien que l’éducation physique et sportive soit obligatoire au collège et au lycée, elle demeure insuffisante face aux besoins croissants d’une population jeune et en pleine expansion. L’ONG Tibu Africa, dont il est fondateur, a ainsi lancé plusieurs initiatives en vue de pallier ce manque et intégrer le sport de manière systématique dans les parcours scolaires.Le programme «Génération Sportive» : une réponse concrète au décrochage scolaire
L’une des initiatives phares de Tibu Africa, le programme «Génération Sportive», a été conçue pour répondre à la problématique du décrochage scolaire. «Chaque année, 320.000 enfants quittent l’école. Il est urgent de trouver des solutions pour enrayer ce phénomène», a souligné Mohamed Amine Zariat. Ce programme vise à intégrer le sport comme une matière éducative à part entière, en collaborant étroitement avec les directeurs d’écoles et en offrant un accompagnement personnalisé par des animateurs spécialisés. Les résultats sont frappants : 88% des 155.000 enfants bénéficiaires ont vu leurs résultats scolaires s’améliorer, et aucun abandon scolaire n’a été enregistré. Une réussite que l’organisation souhaite amplifier en généralisant ce programme aux 7.789 écoles primaires du pays d’ici 2030.Le sport, vecteur de compétences et tremplin vers l’entrepreneuriat
L’un des aspects les plus novateurs du programme consiste à promouvoir des compétences transversales, comme les soft skills, le leadership et l’estime de soi. En plus d’encourager la pratique physique, il prépare les jeunes aux exigences du marché du travail. Dans cet esprit M. Zariat a cité l’exemple de l’entrepreneur Lahcen El Mejdoubi, fondateur de MJ Bike, qui a transformé sa passion pour le cyclisme en une entreprise prospère. «MJ Bike est aujourd’hui une école de cyclisme qui initie enfants et adultes à la pratique du vélo et organise des compétitions», a-t-il précisé. Ce modèle démontre que la réussite peut être atteinte en dehors des sentiers battus, sans nécessairement passer par un parcours académique traditionnel.
