Le nouveau variant du coronavirus, XFG, ravive les craintes d'un éventuel retour du Covid-19. En effet, surnommé par certains scientifiques «Frankenstein» en raison de sa structure génétique recombinée, ce variant a été détecté dans plusieurs pays d’Asie et d’Europe. Toutefois, au moment où nous mettions sous presse, aucune donnée officielle ne signalait sa présence au Maroc. Cela ne signifie pas pour autant que le Royaume soit à l’abri d’une nouvelle vague. Alors, faut-il s’inquiéter ? Les experts santé que nous avons contactés sont à la fois rassurants et prudents. «Pour le moment, il n’y a pas lieu de s’alarmer», affirme Dr Hamza Hajbaoui, médecin urgentiste. En effet, ajoute-t-il, les nouveaux variants observés récemment n’ont pas montré de signes de gravité particulière, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Par ailleurs, précise-t-il, les systèmes de surveillance sanitaire, aussi bien au niveau mondial qu’au Maroc, sont en alerte permanente pour détecter tout changement inquiétant ou toute éventuelle épidémie. Cette analyse est d’ailleurs partagée par Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé. Dans une déclaration accordée à «Le Matin», Dr Hamdi rappelle que le XFG est le résultat d’une recombinaison de plusieurs sous-variants d’Omicron.
«Cette configuration lui permet de mieux échapper à l’immunité existante, ce qui expliquerait l’augmentation des cas d’infection dans certaines régions», note-t-il. Le médecin insiste cependant sur le fait que ce variant n’est pas plus dangereux que ses prédécesseurs et ne provoque pas davantage de formes graves de la maladie. Il précise que l’immunité acquise, que ce soit par la vaccination ou à la suite d'une infection antérieure, reste efficace pour prévenir les complications graves. Autrement dit, «bien que XFG puisse infecter des personnes déjà immunisées, les risques d’hospitalisation, de réanimation ou de décès restent limités », explique-t-il. S’agissant des symptômes observés, les deux médecins indiquent qu’ils sont similaires à ceux des précédents variants d’Omicron : fièvre, fatigue, maux de tête, écoulement nasal, toux, parfois accompagnés d’une perte de goût ou d’odorat.
Une maladie de plus en plus saisonnière
La montée du variant XFG coïncide avec l’automne, une saison propice à la circulation des virus respiratoires. Pour Dr Hamdi, cette situation confirme une évolution du Covid-19 vers une pathologie de type saisonnier, comparable à la grippe. «Depuis 2022, nous observons une hausse des cas en automne et en hiver. Cela montre que le virus suit désormais un cycle saisonnier», explique-t-il. Dans ce contexte, «les campagnes de vaccination pourraient, à terme, suivre le même rythme que celles contre la grippe, notamment en ciblant les périodes à risque», poursuit-il. Sur ce volet, Dr Hajbaoui précise également que la vaccination massive lors de la première épidémie, ainsi que l’immunité collective développée après les infections successives, ont permis à la population de fabriquer des anticorps durables, capables de limiter la gravité de la maladie. Il tient toutefois à souligner que, malgré ces constats rassurants, la vigilance reste de mise.
« Il faut s’attendre à une recrudescence des cas, mais ce n’est pas une catastrophe sanitaire. L’essentiel est de continuer à protéger les personnes vulnérables », insiste-t-il. L’expert recommande que le Maroc maintienne une capacité de réponse souple, incluant :
«Cette configuration lui permet de mieux échapper à l’immunité existante, ce qui expliquerait l’augmentation des cas d’infection dans certaines régions», note-t-il. Le médecin insiste cependant sur le fait que ce variant n’est pas plus dangereux que ses prédécesseurs et ne provoque pas davantage de formes graves de la maladie. Il précise que l’immunité acquise, que ce soit par la vaccination ou à la suite d'une infection antérieure, reste efficace pour prévenir les complications graves. Autrement dit, «bien que XFG puisse infecter des personnes déjà immunisées, les risques d’hospitalisation, de réanimation ou de décès restent limités », explique-t-il. S’agissant des symptômes observés, les deux médecins indiquent qu’ils sont similaires à ceux des précédents variants d’Omicron : fièvre, fatigue, maux de tête, écoulement nasal, toux, parfois accompagnés d’une perte de goût ou d’odorat.
Une vigilance particulière pour les personnes à risque
Pour la majorité de la population en bonne santé, le variant XFG ne présente pas de danger alarmant, selon Dr Hamdi. Toutefois, il souligne que certaines personnes vulnérables doivent rester particulièrement vigilantes. Il s’agit notamment :- des personnes âgées de plus de 70 ans,
- des patients atteints de maladies chroniques ou immunodéprimés,
- des femmes enceintes,
- des personnes obèses ou ayant subi une greffe.
Une maladie de plus en plus saisonnière
La montée du variant XFG coïncide avec l’automne, une saison propice à la circulation des virus respiratoires. Pour Dr Hamdi, cette situation confirme une évolution du Covid-19 vers une pathologie de type saisonnier, comparable à la grippe. «Depuis 2022, nous observons une hausse des cas en automne et en hiver. Cela montre que le virus suit désormais un cycle saisonnier», explique-t-il. Dans ce contexte, «les campagnes de vaccination pourraient, à terme, suivre le même rythme que celles contre la grippe, notamment en ciblant les périodes à risque», poursuit-il. Sur ce volet, Dr Hajbaoui précise également que la vaccination massive lors de la première épidémie, ainsi que l’immunité collective développée après les infections successives, ont permis à la population de fabriquer des anticorps durables, capables de limiter la gravité de la maladie. Il tient toutefois à souligner que, malgré ces constats rassurants, la vigilance reste de mise.
Pas de panique, mais une vigilance adaptée
Dr Hamdi appelle à faire preuve de prudence sans céder à l’alarmisme.« Il faut s’attendre à une recrudescence des cas, mais ce n’est pas une catastrophe sanitaire. L’essentiel est de continuer à protéger les personnes vulnérables », insiste-t-il. L’expert recommande que le Maroc maintienne une capacité de réponse souple, incluant :
- Un suivi épidémiologique actif,
- Un accès facilité aux tests,
- Une communication claire auprès du public,
- Et la disponibilité de vaccins adaptés aux nouveaux variants.
Ce qu’il faut retenir
- Le variant XFG est plus contagieux, mais pas plus dangereux pour la majorité de la population.
- L’immunité collective reste efficace pour prévenir les formes graves.
- Les personnes à risque doivent maintenir une vigilance renforcée.
- Le Covid-19 suit une évolution vers une maladie saisonnière.
- Il ne s’agit pas de paniquer, mais de s’adapter au nouveau contexte sanitaire.
