Le «Book Club Le Matin», organisé le 18 juin à Casablanca, a fait salle comble, réunissant un public nombreux venu échanger avec l’écrivain et journaliste Abdelhak Najib autour de son ouvrage «La crise des valeurs, des valeurs en crise». Cet engouement est un signe qui ne trompe pas : les Marocains ne sont pas indifférents à la question des valeurs et à ses implications sociales et éthiques. Bien au contraire, ils observent, s’interrogent et s’inquiètent face aux dérives qui touchent profondément le tissu social. D’ailleurs, Abdelhak Najib le souligne dès le départ : la crise des valeurs n’est plus une idée abstraite ni un thème réservé aux intellectuels. Elle se manifeste partout : dans la rue, dans les discours, dans les comportements, à l’école et même dans les médias. «C’est une crise que nous observons et vivons au quotidien», alerte-t-il.
Interrogé sur les principales valeurs perdues, l’écrivain cite, entre autres, la bienveillance, le respect, l’honnêteté et le sens du bien commun, qui s’effacent lentement mais sûrement. Ce recul, note-t-il, ne menace pas seulement notre présent : il met en péril notre avenir. Dès lors, plusieurs questions s’imposent : comment transmettre à nos enfants les principes qui font aujourd’hui défaut à la société ? Comment leur parler de responsabilité lorsque l’irresponsabilité devient la norme ? Et comment évoquer le respect lorsque la violence verbale est banalisée ? Autant d’inquiétudes qui traduisent l’urgence d’agir.
Interrogé sur les principales valeurs perdues, l’écrivain cite, entre autres, la bienveillance, le respect, l’honnêteté et le sens du bien commun, qui s’effacent lentement mais sûrement. Ce recul, note-t-il, ne menace pas seulement notre présent : il met en péril notre avenir. Dès lors, plusieurs questions s’imposent : comment transmettre à nos enfants les principes qui font aujourd’hui défaut à la société ? Comment leur parler de responsabilité lorsque l’irresponsabilité devient la norme ? Et comment évoquer le respect lorsque la violence verbale est banalisée ? Autant d’inquiétudes qui traduisent l’urgence d’agir.
Le lien humain à l’épreuve de l’hyperconnectivité
À cette perte de repères s’ajoute un phénomène encore plus grave : l’hyperconnectivité. «Autour d’une même table, chacun est absorbé par son téléphone. La parole ne circule plus, les regards se croisent à peine. On n’apprend plus et on ne partage plus rien», déplore Abdelhak Najib, illustrant cette fracture silencieuse qui achève de porter l’estocade à notre vie sociale. Pis encore, l’invité du «Book Club» alerte sur les dérives morales engendrées par cette hantise des réseaux sociaux, notamment dans les situations d’urgence. Il observe, avec inquiétude, que face à une catastrophe, comme l’effondrement d’un immeuble, l’instinct d’entraide est parfois supplanté par le réflexe de filmer et de publier des reels ou des posts Facebook. Cette priorité donnée à l’image plutôt qu’à l’humain révèle une société en quête de sensationnel, où la recherche du buzz l’emporte sur la solidarité et l’empathie.
Face à ce constat, Abdelhak Najib appelle à réinvestir en urgence dans les principes fondamentaux, dès l’école : la citoyenneté active, le civisme, la probité, la solidarité, mais aussi le respect des droits humains, ainsi que la valorisation de l’éducation, de la culture et du travail bien fait.
L’auteur insiste également sur un point essentiel : la responsabilité est à la fois collective et individuelle. Chacun d’entre nous doit agir à son niveau, à travers ses paroles, ses gestes et ses choix du quotidien. «Il ne suffit pas d’attendre que les autres changent : c’est dans l’engagement personnel que réside la force du changement», précise-t-il. Et d’ajouter que cette responsabilité individuelle se double d’une nécessité fondamentale : donner l’exemple aux enfants. Car c’est à travers ce que nous incarnons et transmettons concrètement que les jeunes générations apprendront à construire un monde plus juste. Leur offrir des modèles vivants de respect, d’empathie et de civisme est la clé pour que les valeurs ne restent pas de simples mots, mais deviennent des réalités vécues et partagées.
Ce défi est d’autant plus crucial que le Maroc s’apprête à accueillir des événements sportifs internationaux d’envergure. Nos moindres faits et gestes seront le prisme à travers lequel les millions de visiteurs présents parmi nous jugeront notre développement et le niveau de notre progrès socioculturel.
L’auteur insiste également sur un point essentiel : la responsabilité est à la fois collective et individuelle. Chacun d’entre nous doit agir à son niveau, à travers ses paroles, ses gestes et ses choix du quotidien. «Il ne suffit pas d’attendre que les autres changent : c’est dans l’engagement personnel que réside la force du changement», précise-t-il. Et d’ajouter que cette responsabilité individuelle se double d’une nécessité fondamentale : donner l’exemple aux enfants. Car c’est à travers ce que nous incarnons et transmettons concrètement que les jeunes générations apprendront à construire un monde plus juste. Leur offrir des modèles vivants de respect, d’empathie et de civisme est la clé pour que les valeurs ne restent pas de simples mots, mais deviennent des réalités vécues et partagées.
Ce défi est d’autant plus crucial que le Maroc s’apprête à accueillir des événements sportifs internationaux d’envergure. Nos moindres faits et gestes seront le prisme à travers lequel les millions de visiteurs présents parmi nous jugeront notre développement et le niveau de notre progrès socioculturel.
Pour une société plus humaine : un appel à agir
L’analyse de Abdelhak Najib a été largement partagée par la psychiatre et auteure Dre Imane Kendili, également présente à la rencontre. Pour elle, la stabilité d’une société repose avant tout sur la force et la solidité de ses valeurs. Elle estime, par conséquent, que reconstruire ce socle éthique n’est pas une option parmi d’autres, mais une nécessité vitale, surtout dans un monde marqué par l’instabilité et les fragilités psychiques et sociales croissantes.
Au-delà de la présentation d’un livre, ce moment d’échange traduisait à l’évidence une prise de conscience collective de l’importance de se parer de valeurs éthiques pour immuniser la société et renforcer sa cohésion.
Mais, malgré la décrépitude des principes moraux qui marque de larges pans de la société, elle estime que tout n’est pas perdu. Tant qu’il existe des voix pour alerter, des espaces pour débattre et des citoyens prêts à se mobiliser, il reste possible de raviver les valeurs qui s’effacent.
Cette note d’optimisme a trouvé un écho favorable auprès du public, qui a lancé un appel pour élargir le débat et engager une discussion impliquant les différentes parties prenantes de la société. Il est temps, en effet, de provoquer un sursaut salvateur pour que les valeurs qui ont toujours fait la force des Marocains retrouvent leur place centrale au sein de l’école, de la famille et de la communauté tout entière.
Au-delà de la présentation d’un livre, ce moment d’échange traduisait à l’évidence une prise de conscience collective de l’importance de se parer de valeurs éthiques pour immuniser la société et renforcer sa cohésion.
Mais, malgré la décrépitude des principes moraux qui marque de larges pans de la société, elle estime que tout n’est pas perdu. Tant qu’il existe des voix pour alerter, des espaces pour débattre et des citoyens prêts à se mobiliser, il reste possible de raviver les valeurs qui s’effacent.
Cette note d’optimisme a trouvé un écho favorable auprès du public, qui a lancé un appel pour élargir le débat et engager une discussion impliquant les différentes parties prenantes de la société. Il est temps, en effet, de provoquer un sursaut salvateur pour que les valeurs qui ont toujours fait la force des Marocains retrouvent leur place centrale au sein de l’école, de la famille et de la communauté tout entière.