Sauver une vie demeure l’un des gestes les plus nobles que puisse accomplir l’être humain. Pourtant, malgré les progrès remarquables de la médecine moderne, le don d’organes reste encore marqué par la rareté et les défis éthiques, cliniques et logistiques. C’est dans ce contexte que l’association «Reins», fidèle à son engagement pour la promotion du don d’organes, la solidarité humaine et le droit à la vie, a organisé, vendredi 17 octobre, une rencontre dédiée à l’impact croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine du don et de la greffe d’organes.
Selon la professeure Amal Bourquia, spécialiste en néphrologie, présidente de l’association «Reins» et de la Société marocaine Santé, Innovation et Environnement, «ce geste généreux reste un acte fondamental, permettant chaque année de sauver des milliers de vies. En 2025, “Reins” met en lumière l’impact croissant de l’intelligence artificielle dans le domaine du don et de la greffe d’organes. Grâce à ses capacités d’analyse et de prédiction, l’IA révolutionne la chaîne du don en optimisant la compatibilité entre donneurs et receveurs, en personnalisant le suivi des patients et en accélérant les avancées de la recherche clinique».
Selon la professeure Amal Bourquia, spécialiste en néphrologie, présidente de l’association «Reins» et de la Société marocaine Santé, Innovation et Environnement, «ce geste généreux reste un acte fondamental, permettant chaque année de sauver des milliers de vies. En 2025, “Reins” met en lumière l’impact croissant de l’intelligence artificielle dans le domaine du don et de la greffe d’organes. Grâce à ses capacités d’analyse et de prédiction, l’IA révolutionne la chaîne du don en optimisant la compatibilité entre donneurs et receveurs, en personnalisant le suivi des patients et en accélérant les avancées de la recherche clinique».
Des défis cliniques persistants
La transplantation d’organes a connu des avancées considérables au cours des dernières décennies, portées par l’évolution des techniques chirurgicales et des protocoles d’immunosuppression. Toutefois, rappelle la Pʳᵉ Bourquia, «plusieurs défis cliniques majeurs demeurent». L’attribution équitable des organes représente encore un enjeu éthique et logistique central, tandis que la survie du greffon reste fragilisée par le risque de rejet immunitaire et les complications post-transplantation.
«Les cliniciens doivent souvent réaliser des équilibres délicats, notamment dans les premières semaines suivant la greffe : ajuster les traitements immunosuppresseurs pour prévenir le rejet tout en limitant les infections opportunistes ou la survenue de tumeurs secondaires. Ces exigences cliniques complexes soulignent la nécessité urgente de nouvelles approches décisionnelles», explique-t-elle, insistant sur la capacité de l’IA à «renforcer la personnalisation des soins, optimiser l’allocation des ressources médicales et améliorer les résultats à long terme tout au long du parcours de transplantation».
«Les cliniciens doivent souvent réaliser des équilibres délicats, notamment dans les premières semaines suivant la greffe : ajuster les traitements immunosuppresseurs pour prévenir le rejet tout en limitant les infections opportunistes ou la survenue de tumeurs secondaires. Ces exigences cliniques complexes soulignent la nécessité urgente de nouvelles approches décisionnelles», explique-t-elle, insistant sur la capacité de l’IA à «renforcer la personnalisation des soins, optimiser l’allocation des ressources médicales et améliorer les résultats à long terme tout au long du parcours de transplantation».
L’IA redéfinit l’avenir de la transplantation
Le recours à l’intelligence artificielle s’impose, aujourd’hui, comme un levier majeur pour surmonter ces défis. «La transplantation d’organes solides est le traitement de référence en cas d’insuffisance terminale d’organe, mais les obstacles restent nombreux. C’est dans ce contexte que l’IA peut prendre toute son importance», souligne la Pʳᵉ Bourquia.
Elle précise que «l’IA constitue une méthode révolutionnaire qui améliore la prise de décision en médecine grâce à des outils informatiques avancés. Sa capacité à analyser des ensembles de données volumineux et complexes permet une évaluation complète de diverses variables, facilitant une compréhension nuancée de situations médicales complexes».
Dans le domaine du don et de la greffe, «les capacités de calcul de l’IA deviennent essentielles : elles améliorent la précision des prédictions et révèlent des schémas et corrélations complexes que les modèles statistiques traditionnels ne détectent pas toujours».
La Pʳᵉ Amal Bourquia a, également, détaillé les nombreuses applications de l’intelligence artificielle tout au long du processus de transplantation, depuis la phase d’évaluation jusqu’au suivi post-greffe. Avant la transplantation, explique-t-elle, «l’évaluation repose encore sur des examens cliniques et des jugements d’experts, souvent empreints de subjectivité». Pour fiabiliser ces étapes cruciales, des modèles d’IA ont été développés, capables d’identifier les marqueurs de risque et d’établir des scores prédictifs précis de compatibilité entre donneur et receveur.
Concernant le diagnostic du rejet, le recours à l’intelligence artificielle permet désormais de réduire la marge d’incertitude. «L’IA standardise les lectures histologiques, repère les lésions subtiles et soutient les pathologistes dans la prise de décision, rendant le diagnostic plus fiable et reproductible», souligne la Pʳᵉ Bourquia.
L’apport de l’IA se manifeste, également, dans la recherche thérapeutique. «Elle contribue à la découverte de nouveaux médicaments et à la génération de molécules thérapeutiques plus spécifiques et efficaces. L’utilisation de jumeaux numériques dans les essais cliniques représente, à ce titre, une avancée significative», précise-t-elle.
Sur le plan de la gestion de l’immunosuppression, l’intelligence artificielle offre également des solutions prometteuses. «Les modèles d’IA permettent désormais de prédire les concentrations plasmatiques des immunosuppresseurs à partir de données cliniques, pharmacogénétiques ou environnementales, favorisant ainsi un équilibre optimal entre efficacité et sécurité», explique la Pʳᵉ Bourquia.
Enfin, vers une médecine véritablement prédictive post-greffe, l’IA ouvre la voie à une approche plus proactive. «Elle permet d’anticiper les complications, d’améliorer la survie et de personnaliser le suivi des patients. En intégrant de vastes ensembles de données cliniques, biologiques et génomiques, elle prépare une transplantation plus précise, mieux adaptée à chaque individu», insiste-t-elle.
Elle précise que «l’IA constitue une méthode révolutionnaire qui améliore la prise de décision en médecine grâce à des outils informatiques avancés. Sa capacité à analyser des ensembles de données volumineux et complexes permet une évaluation complète de diverses variables, facilitant une compréhension nuancée de situations médicales complexes».
Dans le domaine du don et de la greffe, «les capacités de calcul de l’IA deviennent essentielles : elles améliorent la précision des prédictions et révèlent des schémas et corrélations complexes que les modèles statistiques traditionnels ne détectent pas toujours».
La Pʳᵉ Amal Bourquia a, également, détaillé les nombreuses applications de l’intelligence artificielle tout au long du processus de transplantation, depuis la phase d’évaluation jusqu’au suivi post-greffe. Avant la transplantation, explique-t-elle, «l’évaluation repose encore sur des examens cliniques et des jugements d’experts, souvent empreints de subjectivité». Pour fiabiliser ces étapes cruciales, des modèles d’IA ont été développés, capables d’identifier les marqueurs de risque et d’établir des scores prédictifs précis de compatibilité entre donneur et receveur.
Concernant le diagnostic du rejet, le recours à l’intelligence artificielle permet désormais de réduire la marge d’incertitude. «L’IA standardise les lectures histologiques, repère les lésions subtiles et soutient les pathologistes dans la prise de décision, rendant le diagnostic plus fiable et reproductible», souligne la Pʳᵉ Bourquia.
L’apport de l’IA se manifeste, également, dans la recherche thérapeutique. «Elle contribue à la découverte de nouveaux médicaments et à la génération de molécules thérapeutiques plus spécifiques et efficaces. L’utilisation de jumeaux numériques dans les essais cliniques représente, à ce titre, une avancée significative», précise-t-elle.
Sur le plan de la gestion de l’immunosuppression, l’intelligence artificielle offre également des solutions prometteuses. «Les modèles d’IA permettent désormais de prédire les concentrations plasmatiques des immunosuppresseurs à partir de données cliniques, pharmacogénétiques ou environnementales, favorisant ainsi un équilibre optimal entre efficacité et sécurité», explique la Pʳᵉ Bourquia.
Enfin, vers une médecine véritablement prédictive post-greffe, l’IA ouvre la voie à une approche plus proactive. «Elle permet d’anticiper les complications, d’améliorer la survie et de personnaliser le suivi des patients. En intégrant de vastes ensembles de données cliniques, biologiques et génomiques, elle prépare une transplantation plus précise, mieux adaptée à chaque individu», insiste-t-elle.
Un avenir porteur d’espoir
Pour la Pʳᵉ Bourquia, ces innovations annoncent une transformation profonde du champ de la transplantation d’organes : «Le don et la transplantation d’organes ne sont plus seulement un acte médical, ils représentent désormais un symbole de la puissance du progrès scientifique et technologique».
Toutefois, elle reste lucide : «Les défis demeurent nombreux : qualité et représentativité des bases de données, variabilité des pratiques médicales, limites de généralisation des modèles... Mais les perspectives sont considérables. Ces technologies offrent des solutions concrètes à la pénurie d’organes et redonnent espoir et vie à des millions de patients».
Toutefois, elle reste lucide : «Les défis demeurent nombreux : qualité et représentativité des bases de données, variabilité des pratiques médicales, limites de généralisation des modèles... Mais les perspectives sont considérables. Ces technologies offrent des solutions concrètes à la pénurie d’organes et redonnent espoir et vie à des millions de patients».
