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Grève des enseignants : élèves et parents n’en peuvent plus !

Face aux mouvements de grève des enseignants protestant contre le nouveau statut unifié, qui se poursuivent depuis quelques semaines, élèves et parents commencent à s’inquiéter. Témoignages.

Les grèves se multiplient et de plus en plus d’élèves et de parents expriment leurs inquiétudes et commencent à craindre le pire.
Les grèves se multiplient et de plus en plus d’élèves et de parents expriment leurs inquiétudes et commencent à craindre le pire.
Le nouveau statut unifié des enseignants continuent de susciter la polémique. Ce texte publié le 9 octobre dernier au Bulletin officiel a été fortement rejeté par les enseignants qui enchaînent les mouvements contestataires et les grèves depuis quelques semaines. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur la scolarité des élèves. «Quelles seront les répercussions de ces grèves successives sur le déroulement de l’année scolaire 2023-2024 ?» «Doit-on redouter une année blanche ?»



De plus en plus de parents expriment leurs inquiétudes et commencent à craindre le pire, d’autant que les enseignants sont déterminés à poursuivre leurs protestations. En effet, malgré la rencontre, lundi 30 octobre, entre le Chef de gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports et les représentants des quatre syndicats des enseignants, les tensions semblent perdurer. D’ailleurs, un nouveau sit-in est prévu ce jeudi 2 novembre devant le siège du ministère de l’Éducation nationale à Rabat. «Le gouvernement doit agir rapidement. Il faut trouver une solution. Mon fils passe le baccalauréat cette année et cette situation commence sérieusement à l’impacter ! Il a eu de très mauvaises notes lors des premières évaluations alors qu’il travaille bien d’habitude...», proteste Mohamed, 45 ans.



«Les élèves des écoles publiques sont les grandes victimes de ce conflit entre les enseignants et le gouvernement. Nous sommes les seuls à payer les pots cassés. Ce n’est pas juste ! Les cours ne doivent pas être suspendus. Nous avons pris beaucoup de retard en ce début d’année alors que les élèves des écoles privées avancent bien dans le programme. On commence à se demander si on aura la possibilité de rattraper ce temps perdu», se plaint Fayçal, 16 ans, élève en première année du baccalauréat.

Le droit à l’éducation passe à la trappe !

Contacté par nos soins, Ali Fannach, vice-président de la Fédération nationale des Associations de parents d’élèves au Maroc (FNAPEM), affirme que les grèves des enseignants ont un impact significatif sur les résultats des élèves, notamment à cause de la réduction du temps scolaire. «Les parents sont dévastés par cette situation que le système éducatif marocain n’a jamais connue auparavant et qui menace l’avenir des élèves. Nous ne sommes certainement pas contre la protestation des enseignants. Ils ont parfaitement le droit d’exprimer le rejet du nouveau statut unifié. Mais cela ne doit pas se faire au détriment du droit à l’éducation», déclare-t-il. «Ces manifestations ont des répercussions importantes sur le déroulement de l’année scolaire et la qualité de l’apprentissage.



L’interruption continue des cours démotive de nombreux élèves qui finissent par abandonner. Même ceux qui s’accrochent et qui veulent faire de leur mieux n’arriveront pas à rattraper tout le temps perdu et boucler le programme.

Cette situation menace sérieusement tout le système éducatif et détruit l’école publique», affirme le vice-président de la FNAPEM. Ce dernier appelle également les différents acteurs à poursuivre le dialogue pour trouver des solutions rapides et efficaces sans entraver la réussite de l’année scolaire. «Cette situation est inacceptable. Le gouvernement doit intervenir pour résoudre les problèmes du secteur. De leur côté, les enseignants doivent mettre fin à leur mouvement de manifestations et respecter les droits des élèves d’avoir un enseignement de qualité et un temps d’apprentissage régulier. Nous sommes convaincus que le dialogue entre les différentes parties prenantes peut se poursuivre sans menacer l’avenir des élèves».
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