Aujourd’hui encore, bien qu’ils aient quitté cet environnement, nos trois témoins suivent une thérapie. Leur décision de s’exprimer en cachant leur identité en dit long : ce type de harcèlement reste profondément tabou et marque peut-être à jamais. La peur des représailles ne les a jamais vraiment quittés. Leïla, aujourd’hui responsable marketing dans une grande entreprise, est convaincue que ce phénomène constitue «un poison» pour le monde professionnel. Un constat qu’elle a dressé après avoir travaillé près d’une décennie sous l’autorité du même manager. «Au début, tout semblait positif : je me sentais valorisée, portée par de nouvelles responsabilités, des compliments à tout va, une confiance affichée», se souvient-t-elle. Mais cette euphorie n’a pas duré. Très vite, la dynamique s’est inversée. «Il a commencé par m’éloigner de mes collègues, me faisant croire qu’ils étaient jaloux. Il pointait la moindre de mes erreurs, alors que je faisais tout pour être à la hauteur. Il savait exactement comment me faire douter de moi-même», raconte-t-elle, les larmes aux yeux. Quand elle tentait de se défendre, chaque mot se retournait contre elle. Il la faisait passer pour «fragile», lui répétant qu’elle devait «changer d’attitude», «apprendre à patienter», et que «tout cela était dans son intérêt». Leïla y a cru, sincèrement. Elle pensait bien faire. Mais la manipulation allait plus loin : il changeait les consignes sans prévenir, puis lui reprochait ses erreurs. En réunion, il lançait des petites phrases assassines, un sourire en coin, comme si tout cela n’était qu’un jeu. Parler ? Inenvisageable. «Ce n’était pas possible d’en discuter avec les RH, et encore moins avec la direction générale», affirme-t-elle. «Qui allait me croire ?» Lui, il était respecté, admiré, performant et toujours opérationnel. À ses yeux, il était clair : tout le monde savait qu’il était intouchable. Le temps passant, Leïla a fini par s’effondrer. Elle ne pouvait plus «patienter». Jusqu’au jour où on l’a retrouvée, en larmes, recroquevillée dans les toilettes.
Une violence douce, insidieuse, mais destructrice
Ce schéma, malheureusement, se répète bien plus souvent qu’on ne l’imagine. Notre deuxième témoin, Ali, conseiller clientèle dans une grande banque, a lui aussi vécu une expérience similaire. «J’étais persuadé que le problème venait de moi. Je travaillais plus, je me remettais en question sans cesse... Mais c’était sans fin», raconte-t-il. Ce qui était encore plus difficile à gérer, selon lui, c’était l’instabilité émotionnelle générée par cette situation. «Je ne comprenais absolument rien. Il me félicitait un jour, puis le lendemain, il m’ignorait, comme si j’étais devenu un poids mort. Je perdais totalement mes repères», se souvient-il. Comme beaucoup dans cette situation, Ali ne se voyait pas partir. «Ma femme me disait que je devais patienter. Je suis père de famille, deux enfants à charge, un crédit bancaire sur le dos. Les frais de scolarité, la traite de l’appartement... Reprendre à zéro, c’était impossible», confie-t-il. Mais malgré toutes ses résistances, il a fini par quitter l’entreprise. Non pas par choix ou décision réfléchie, mais par obligation : son état de santé mentale se dégradait fortement, au point de provoquer des hallucinations. Un seul remède s’imposait : l’éloignement.
Quant à Marouane, web designer, il a pris une décision encore plus radicale : quitter non seulement l’entreprise, mais aussi le pays. Un départ motivé par un mal-être profond que ses anciens collègues ont vu grandir, impuissants. Samira, l’une d’entre eux, se souvient encore de sa lente dégringolade. «Il était brillant, bien meilleur que son manager. Mais il s’est mis à se replier sur lui-même. Il ne mangeait plus avec nous, il perdait du poids, on l’a vu pleurer plusieurs fois aux toilettes», confie-t-elle, visiblement marquée. Et pourtant, personne n’osait lui parler franchement, par peur des représailles. «J’ai tenté de le joindre après son départ, mais en vain. Il voulait visiblement tourner la page. Et franchement, ça se comprend», ajoute-t-elle. Samira, aujourd’hui proche de la retraite, n’est pas étonnée. Elle a déjà vu ce scénario se répéter. «J’ai vu plusieurs cas comme le sien. Des personnes qui souffrent en silence face au pervers narcissique». Mais de quoi s’agit-il au juste ?
Le pervers narcissique : ce poison silencieux en milieu professionnel
«Un pervers narcissique est une personnalité qui se construit en fragilisant autrui. Il ne recherche pas la coopération, mais le contrôle, et avance généralement de manière subtile, souvent sous des traits séduisants ou flatteurs», explique Nabila Benohoud, coach en PNL et professeure en communication et développement personnel à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agdal. En entreprise, ce profil toxique ne se repère pas uniquement par ses actes, mais aussi par le climat qu’il instaure : un environnement de doute, de peur et d’insécurité psychologique. «Il s’approprie volontiers les réussites, rejette systématiquement les échecs sur les autres, divise pour mieux régner et crée des rivalités artificielles au sein des équipes», poursuit-elle. Progressivement, l’impact se fait sentir sur l’ensemble du collectif : «Autour de lui, les collaborateurs perdent confiance, s’autocensurent, hésitent à s’exprimer, avec l’impression constante d’être en faute, ce qui se répercute sur le rendement et les résultats de l’équipe».
Une mécanique destructrice que confirme le Dʳ Jamal Andaloussi, médecin du travail dans le secteur privé, dans la région Rabat-Salé-Kénitra. «Le pervers narcissique est un manipulateur redoutable qui souffre d’une personnalité pathologique. Le début est insidieux et trompeur ; il faut du temps avant que les victimes ne réalisent ce qui se joue réellement», fait-il observer. Et ce délai peut coûter cher. «Dans ma dernière expérience, le diagnostic n’a été posé qu’après trois années... et uniquement parce qu’une troisième victime a osé le dénoncer, preuves à l’appui», déplore-t-il.
Un schéma bien rôdé : séduire, piéger, dominer
Bien que cette personnalité soit difficile à identifier sur le plan clinique, les experts en management RH ne cessent d’alerter sur certains signaux dans le quotidien professionnel. «Un discours paradoxal, une tentation pour isoler la victime, des consignes contradictoires et une tendance à entretenir le flou pour déstabiliser», souligne Nabila Benohoud. À cela s’ajoute une dévalorisation insidieuse, souvent dissimulée derrière un masque d’humour ou de fausse bienveillance. «On observe également une dévalorisation par l’ironie, le sarcasme, les compliments empoisonnés, ainsi qu’une propension à isoler certains individus du groupe afin de les rendre plus dépendants», précise-t-elle. Il faut savoir aussi, d’après notre experte, que le pervers narcissique n’agit pas de manière aléatoire : il suit un schéma précis, fondé sur la manipulation psychologique et la communication paradoxale. «Il commence par séduire, en se présentant comme bienveillant, charismatique ou protecteur, afin de gagner la confiance de sa cible», explique Mme Benohoud.
Une fois cette relation de confiance établie, le masque tombe. L’attitude bascule alors progressivement vers la critique, l’humiliation subtile ou l’exigence démesurée. Lorsqu’il est mis en cause, il ne répond jamais frontalement. Au contraire, il inverse les rôles, se positionnant en victime, et culpabilise l’autre. Ce mécanisme bien connu des psychologues correspond au «triangle dramatique» de Karpman, dans lequel le manipulateur alterne les rôles de sauveur, persécuteur et victime, empêchant toute stabilité émotionnelle chez son interlocuteur. «Sa communication repose sur des doubles contraintes, des reproches implicites et des attentes impossibles à satisfaire», poursuit Nabila Benohoud. Le but est clair : maintenir la personne dans un état de confusion, de doute permanent et de dépendance affective ou professionnelle, afin de conserver un pouvoir invisible, mais redoutablement efficace.
Maladie mentale ou calcul machiavélique ?
Maintenant que le profil est identifié, que ses comportements sont reconnus, et que ses conséquences sur le collectif ne font plus aucun doute, une autre question s’impose : qu’est-ce qui pousse le pervers narcissique à agir de la sorte ? Est-ce un simple calcul de pouvoir, ou le symptôme d’un trouble plus profond ? Pour le Dʳ Jamal Andaloussi, médecin du travail, la réponse est sans ambiguïté : le pervers narcissique présente une personnalité pathologique. «Ce trouble, reconnu en psychiatrie sous le nom de trouble de la personnalité narcissique, concernerait environ 1,6% de la population générale, avec une nette prédominance chez les hommes», précise-t-il. Ces personnes, explique-t-il, ont de grandes difficultés à réguler leur estime d’elles-mêmes. Elles ont besoin d’être sans cesse admirées, valorisées et cherchent à occuper une position dominante dans toutes leurs relations. «Pour maintenir ce contrôle, elles peuvent rabaisser les autres, manipuler ou diviser, simplement pour protéger leur sentiment de supériorité», déplore le médecin. Ce dernier ajoute aussi que selon les critères du DSM-5 (manuel de référence en psychiatrie), ce trouble est diagnostiqué si au moins cinq des traits suivants sont observés de manière durable :
1. Un sentiment exagéré de sa propre importance. 2. Une obsession pour des fantasmes de succès, de pouvoir ou de perfection.
3. La conviction d’être unique et de ne pouvoir être compris que par des personnes aussi exceptionnelles.
4. Un besoin excessif d’admiration.
5. Un sentiment de droit (tout lui est dû, sans condition).
6. Une tendance à exploiter les autres pour atteindre ses objectifs. 7. Un manque d’empathie.
8. Une jalousie envers les autres, ou la conviction que les autres l’envient.
9. Une attitude arrogante et hautaine.
Ressources humaines : la ligne rouge à ne pas franchir
Le narcissique est donc une personne qui souffre d’une pathologie, mais cela signifie-t-il qu’il faut excuser ou tolérer ses comportements destructeurs ? Pour les experts interrogés, la réponse est claire : il ne peut y avoir de complaisance face à ces agissements. «Reconnaître une fragilité psychologique ne signifie pas qu’il faille accepter l’inacceptable. Oui, on peut proposer un accompagnement thérapeutique. Mais cela n’efface ni la responsabilité de la personne, ni l’urgence d’agir pour protéger les collaborateurs», affirme Nabila Benohoud d’un ton ferme. Lorsqu’un seul individu, aussi performant soit-il en apparence, finit par miner tout un collectif, il est de la responsabilité de l’organisation d’agir. L’experte attire aussi l’attention sur le fait que le pervers narcissique «sait ce qu’il fait» et que sa stratégie est bien rodée : séduction initiale, valorisation excessive, puis critiques, isolement et, enfin, retournement des rôles. Même si cette posture s’enracine dans une fragilité intérieure, elle obéit à une logique de domination bien établie, d’où la nécessité d’agir, partant du principe qu’on ne peut construire un avenir professionnel sur un terrain émotionnel empoisonné.
Le Dr Jamal Andaloussi partage cet avis. Pour lui, il est essentiel de réagir rapidement et de manière structurée. «Les RH doivent intervenir dès les premiers signaux : coordination avec le médecin du travail, mise à l’écart temporaire et, si nécessaire, rupture du lien contractuel et, le cas échéant, conseiller au pervers de se prendre en charge», recommande-t-il. Certes, ces décisions peuvent sembler dures, mais elles répondent à une priorité claire : «remettre l’humain au centre», souligne le Dr Andaloussi. Car au fond, ajoute-t-il, c’est bien cela dont il est question : préserver la dignité, la santé mentale et la sécurité psychologique de chaque collaborateur.
Un appel à la conscience collective
Reconnaître la perversion narcissique en entreprise, ce n’est pas seulement donner un nom à ce que vivaient chaque jour Leïla, Ali et Marouane, ou à ce que vivent, encore aujourd’hui, en silence, tant d’autres collaborateurs.
C’est surtout prendre conscience d’un malaise systémique, profondément enraciné dans certaines cultures managériales où la performance prime encore trop souvent l’humain. Les experts RH que nous avons interrogés sont formels : le phénomène de la perversion narcissique doit nous alerter sur l’urgence de reconnaître les risques psychosociaux dans leur globalité, de les intégrer à tous les niveaux de l’organisation et de replacer la santé mentale au cœur des priorités professionnelles. Cette exigence est d’ailleurs relayée au niveau institutionnel.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans son étude intitulée «La santé mentale et les causes de suicide au Maroc» publiée en 2023, appelle à l’élaboration de politiques publiques concertées pour promouvoir la santé mentale, prévenir les troubles psychiques et agir sur les risques psychosociaux dans le monde du travail. Il recommande également la ratification de la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la violence et le harcèlement, l’évolution du Code du travail pour reconnaître le harcèlement moral, le développement de la médecine du travail, ainsi que l’inscription des troubles mentaux liés aux conditions de travail dans la liste des maladies professionnelles. Le monde du travail de demain ne pourra se construire que sur des bases saines – et cela commence par regarder en face les mécanismes toxiques d’aujourd’hui.
Maître Khalil Hafidi, avocat au barreau de Kénitra : «Le phénomène relève d’un concept clinique et psychologique. Il n’est pas explicitement reconnu par la législation marocaine»
«La perversion narcissique, bien qu’identifiée comme un comportement toxique aux conséquences graves dans le monde du travail, n’est pas encore explicitement reconnue par la législation marocaine. Ce phénomène relève d’un concept clinique et psychologique, sans traduction juridique directe. Cependant, les agissements associés à cette perversion, tels que la manipulation, l’abus de pouvoir, le harcèlement moral ou l’humiliation, peuvent être sanctionnés au titre du droit du travail ou du Code pénal marocain. Le Code du travail marocain prévoit plusieurs protections essentielles. L’article 24 impose à l’employeur de garantir la santé physique et mentale des salariés, leur dignité, ainsi que le respect de l’éthique au sein de l’entreprise. L’article 40 qualifie de fautes graves, commises par un employeur ou un dirigeant, des actes tels que les injures graves, les violences, le harcèlement sexuel ou l’incitation à la corruption. Ces comportements justifient la rupture immédiate du contrat de travail, avec droit à indemnisation pour le salarié, au titre d’un licenciement abusif. Par ailleurs, le Code pénal marocain sanctionne certains comportements nuisibles à la sécurité psychologique au travail :
• Les articles 431-1 et 431-2 punissent la discrimination fondée sur le sexe, l’origine ou la couleur, notamment en matière d’embauche ou de licenciement, par des peines allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 50.000 dirhams d’amende.
• L’article 503-1 réprime l’abus d’autorité à des fins sexuelles, avec des peines de un à trois ans de prison et des amendes pouvant atteindre 50.000 dirhams.
Malgré ces protections, de nombreux salariés ignorent leurs droits ou préfèrent se taire par peur ou résignation. Ce silence favorise le maintien des comportements manipulateurs et destructeurs. Il est donc indispensable de renforcer la sensibilisation à ces questions, former les responsables des ressources humaines et mettre en place des mécanismes de signalement sûrs, accessibles et confidentiels. Une évolution législative s’impose pour reconnaître formellement ce type de violence psychologique, afin d’assurer une meilleure prévention, réparation et protection de la santé mentale au travail. En cas de situation de perversion narcissique ou de harcèlement, voici les étapes à suivre :
1. S’adresser au supérieur hiérarchique direct du manager concerné (N+2). Exposer clairement la situation et demander une intervention. Cette démarche vise à une résolution interne rapide.
2. Si la situation ne s’améliore pas, contacter le service des ressources humaines. Formuler une plainte officielle ou une demande d’aide. Les RH ont pour mission d’enquêter et d’assurer un environnement sain.
3. Saisir l’Inspection du travail : en cas d’échec des démarches internes, la conciliation est possible par l’intermédiaire de l’inspection du travail. Celle-ci demande à l’employeur de cesser les actes préjudiciables ou d’indemniser le salarié.
4. Engager une procédure devant la justice sociale : si la conciliation échoue ou que l’employeur ne respecte pas ses engagements, le salarié peut réclamer ses droits devant le tribunal compétent.
5. Déposer une plainte pénale : lorsque les faits constituent des infractions, le salarié peut saisir le procureur du Roi. Il devra alors fournir des preuves telles que des témoignages, des documents écrits ou des enregistrements.»
Dr Jamal Andaloussi, médecin du travail : «S’informer sur la personnalité narcissique pour mieux comprendre les mécanismes en jeu»
«Le pervers narcissique est un manipulateur redoutable, porteur d’une personnalité pathologique, qui crée un profond malaise au sein du service, de la direction et de toute l’entreprise. Pour les collaborateurs confrontés à ce type de situation, je conseille de :
• S’informer et se documenter sur la personnalité narcissique pour mieux comprendre les mécanismes en jeu.
• Ne pas céder à ses provocations : le manipulateur narcissique repère les faiblesses pour atteindre ses objectifs. Il est crucial d’éviter à tout prix d’entrer dans son jeu et de ne pas répondre à ses provocations.
• Ne pas accepter l’isolement au travail imposé par le pervers narcissique.
• Limiter le contact avec la personne toxique autant que possible.
• Conserver des preuves écrites des instructions : il peut émettre des accusations injustifiées. Demandez-lui de formaliser ses consignes par écrit ou assurez-vous d’avoir un témoin lors des échanges.
• Se renseigner sur ses droits, notamment en cas de harcèlement moral ou sexuel. • Oser dénoncer les faits auprès de l’employeur, des représentants du personnel ou du médecin du travail, qui est tenu au secret médical.
• Fuir ou, en dernier recours, envisager la démission pour protéger sa santé psychique si l’écoute et les mesures dans l’entreprise font défaut.»
Nabila Benohoud, coach en PNL et professeure en communication et développement personnel : «Au-delà de la gestion de crise, la mission des RH repose sur la prévention»
«Face à un pervers narcissique, la première clé est de refuser d’entrer dans son jeu. Cela implique de rester factuel, de poser des limites précises et d’éviter les débats stériles, dans lesquels il excelle. La communication doit être cadrée, sobre et fondée sur des faits vérifiables, pour court-circuiter les manipulations. Des outils issus de la psychologie de la communication ou de la PNL peuvent être utiles :
• Le recadrage permet de ramener l’échange à des éléments concrets.
• L’assertivité protège l’estime de soi.
• La communication méta aide à mettre en lumière les procédés de manipulation sans y succomber.
Plus une personne est ancrée dans ses valeurs et sa légitimité, moins elle est vulnérable aux tentatives de déstabilisation. Du côté de l’entreprise, et plus particulièrement des ressources humaines, la responsabilité est cruciale. Il s’agit de garantir un cadre de sécurité psychologique, de mettre en place des espaces d’écoute, des procédures de signalement et d’accompagner les personnes concernées. Mais au-delà de la gestion de crise, la mission des RH repose sur la prévention : par la formation des managers, la sensibilisation des équipes, et l’instauration d’une culture relationnelle fondée sur le respect et la transparence. C’est à cette condition que l’on peut protéger les individus et préserver la vitalité du collectif.»
