Dans le village de Douar El Faija, au cœur de la province de Zagora, Saïd, agriculteur depuis des années, vit de la culture de la pastèque. Jadis, il cultivait jusqu’à 10 hectares de ce fruit juteux et fort prisé partout au Maroc, et même à l’étranger, pour sa qualité. Mais aujourd’hui, il ne peut consacrer plus d’un seul hectare à son activité. Cette réduction drastique est le résultat d’une décision du gouverneur de la province visant à rationaliser l’utilisation des ressources hydriques dans cette zone en proie à une sécheresse endémique qui s’est accentuée ces dernières années.
Les autorités locales, conformément aux orientations du gouvernement, ont été enjointes de prendre des mesures draconiennes pour limiter le recours immodéré à l’irrigation dans le but de protéger les nappes phréatiques. Cette limitation a été perçue comme une contrainte par beaucoup d’agriculteurs, qui ont fini par l’accepter, étant donné qu’elle vise à préserver l’équilibre écologique de la région qui repose sur des ressources en eau peu abondantes. Pour Saïd, comme pour d’autres agriculteurs de la région, cette décision est certes un obstacle pour le développement de leur culture, mais elle est nécessaire pour une gestion durable qui préserve les droits des générations futures.
«Cela marque un tournant dans notre manière d’exercer cette activité. Nous n’avons pas le choix !», confie Youssef, cultivateur de pastèque lui aussi, tout en soulignant que bien que la décision soit difficile, elle est compréhensible. «Limiter le recours aux nappes souterraines permettra de protéger nos ressources, et sur le long terme c’est bénéfique pour notre pays et pour les générations à venir». Le témoignage de Youssef reflète non pas une résignation face à la décision de l’autorité locale, mais une prise de conscience d’une nouvelle réalité : un stress hydrique qui s’accentue d’année en années et qui oblige les agriculteurs à s’adapter pour préserver leurs ressources en eau et, partant, leur activité agricole.
Une reconversion nécessaire mais salutaire C’est pourquoi la décision du gouverneur de la province, en dépit de son impact sur les superficies irriguées, a été accueillie avec beaucoup de lucidité. Et dès lors, les agriculteurs ont commencé à chercher des alternatives. À l’instar de Saïd et Youssef, plusieurs exploitants ont décidé de diversifier leurs cultures pour compenser les pertes économiques causées par la réduction de la surface cultivée en pastèques. Luzerne, henné, haricots... autant de nouvelles cultures ont fait leur apparition, offrant des sources de revenus supplémentaires tout en permettant aux exploitations de mieux s’adapter aux contraintes climatiques. Ce changement de cap a été rendu possible grâce à l’état d’esprit positif qui a toujours animé les habitants de la région, mais aussi à leur souplesse et leur capacité de s’adapter aux nouvelles circonstances. «Les agriculteurs ont toujours cherché à diversifier leurs sources de revenus, en intégrant d’autres cultures ou des activités comme l’élevage», explique Mohammed Mnasfi, président de la Fédération des associations des utilisateurs de l’eau à usage agricole. «Cette flexibilité est essentielle pour la survie et pour le maintien de l’activité dans des zones comme Zagora où l’environnement est parfois peu clément», explique-t-il.
Les autorités locales, conformément aux orientations du gouvernement, ont été enjointes de prendre des mesures draconiennes pour limiter le recours immodéré à l’irrigation dans le but de protéger les nappes phréatiques. Cette limitation a été perçue comme une contrainte par beaucoup d’agriculteurs, qui ont fini par l’accepter, étant donné qu’elle vise à préserver l’équilibre écologique de la région qui repose sur des ressources en eau peu abondantes. Pour Saïd, comme pour d’autres agriculteurs de la région, cette décision est certes un obstacle pour le développement de leur culture, mais elle est nécessaire pour une gestion durable qui préserve les droits des générations futures.
«Cela marque un tournant dans notre manière d’exercer cette activité. Nous n’avons pas le choix !», confie Youssef, cultivateur de pastèque lui aussi, tout en soulignant que bien que la décision soit difficile, elle est compréhensible. «Limiter le recours aux nappes souterraines permettra de protéger nos ressources, et sur le long terme c’est bénéfique pour notre pays et pour les générations à venir». Le témoignage de Youssef reflète non pas une résignation face à la décision de l’autorité locale, mais une prise de conscience d’une nouvelle réalité : un stress hydrique qui s’accentue d’année en années et qui oblige les agriculteurs à s’adapter pour préserver leurs ressources en eau et, partant, leur activité agricole.
Une reconversion nécessaire mais salutaire C’est pourquoi la décision du gouverneur de la province, en dépit de son impact sur les superficies irriguées, a été accueillie avec beaucoup de lucidité. Et dès lors, les agriculteurs ont commencé à chercher des alternatives. À l’instar de Saïd et Youssef, plusieurs exploitants ont décidé de diversifier leurs cultures pour compenser les pertes économiques causées par la réduction de la surface cultivée en pastèques. Luzerne, henné, haricots... autant de nouvelles cultures ont fait leur apparition, offrant des sources de revenus supplémentaires tout en permettant aux exploitations de mieux s’adapter aux contraintes climatiques. Ce changement de cap a été rendu possible grâce à l’état d’esprit positif qui a toujours animé les habitants de la région, mais aussi à leur souplesse et leur capacité de s’adapter aux nouvelles circonstances. «Les agriculteurs ont toujours cherché à diversifier leurs sources de revenus, en intégrant d’autres cultures ou des activités comme l’élevage», explique Mohammed Mnasfi, président de la Fédération des associations des utilisateurs de l’eau à usage agricole. «Cette flexibilité est essentielle pour la survie et pour le maintien de l’activité dans des zones comme Zagora où l’environnement est parfois peu clément», explique-t-il.
