À la différence d’un simple baromètre social, ce classement mondial repose sur plusieurs indicateurs clés analysés par CEOWORLD, dont la durée des journées de travail, le nombre d’heures hebdomadaires, le temps de trajet, la qualité du sommeil et le ressenti des salariés concernant leur équilibre de vie.
Dans ce paysage, le Maroc apparaît en retrait avec une 123ᵉ position et un score limité à 65 sur 100. La législation fixe pourtant la durée normale du travail à 44 heures par semaine, soit huit heures par jour, mais cette norme reste largement théorique. Dans les grandes villes, les heures supplémentaires non encadrées, la congestion routière et la fatigue liée aux transports allongent les journées bien au-delà des seuils légaux. Cet écart entre le cadre réglementaire et la réalité vécue par les salariés se reflète pleinement dans le classement.
À l’échelle internationale, la Suisse domine une nouvelle fois le classement avec un score de 97,67, suivie par la France et le Luxembourg. Le top 10 reste exclusivement européen, avant de laisser place à plusieurs pays asiatiques comme Singapour ou la Chine, puis à des États du Golfe tels que l’Arabie saoudite, classée 25ᵉ, ou le Qatar, 26ᵉ. À l’opposé, l’Afrique s’installe durablement en bas du tableau où le Burundi clôture le classement avec 45,18, juste derrière le Niger, signe de conditions de travail particulièrement difficiles dans les économies les plus fragiles.
La situation régionale n’est guère plus favorable pour le Maroc, puisque l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie et la Libye le devancent toutes dans le classement. Même la Palestine, classée 122ᵉ, se positionne légèrement au-dessus. Et en tant que continent, l’Afrique demeure le dernier bloc mondial en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, tirée vers le bas par des structures de travail rigides, des mobilités contraignantes et des dispositifs sociaux insuffisants.
Au-delà des chiffres, l’analyse du magazine à l’origine du classement souligne que les pays les mieux placés ne doivent pas leur avance à de simples horaires allégés, mais à une cohérence d’ensemble qui articule travail, mobilité, repos et qualité de vie. Ils bénéficient d’infrastructures qui réduisent les trajets, de systèmes où les horaires sont réellement appliqués, de congés effectivement pris, de politiques familiales qui soutiennent le temps personnel et d’une culture où le repos est considéré comme un droit fondamental.
Dans ce contexte, la 123ᵉ place du Maroc agit comme une mise en garde, d’autant plus que la génération Z s’apprête à entrer massivement sur le marché du travail. Cette jeunesse, informée, connectée et exigeante, refuse de sacrifier sa vie personnelle à un rythme professionnel épuisant. Le rapport rappelle d’ailleurs qu’un salarié qui évolue dans des conditions dignes travaille mieux, innove davantage et s’engage plus durablement.
Le défi est désormais posé et appelle les entreprises marocaines à réduire l’écart entre les normes et la réalité, en repensant les rythmes de travail, les mobilités et les conditions offertes aux salariés. Sans cette mise à niveau, le pays risque de voir ce classement s’enraciner et d’entretenir l’image d’un marché du travail incapable d’offrir à sa jeunesse un avenir qui respecte la vie autant que la carrière.
Dans ce paysage, le Maroc apparaît en retrait avec une 123ᵉ position et un score limité à 65 sur 100. La législation fixe pourtant la durée normale du travail à 44 heures par semaine, soit huit heures par jour, mais cette norme reste largement théorique. Dans les grandes villes, les heures supplémentaires non encadrées, la congestion routière et la fatigue liée aux transports allongent les journées bien au-delà des seuils légaux. Cet écart entre le cadre réglementaire et la réalité vécue par les salariés se reflète pleinement dans le classement.
À l’échelle internationale, la Suisse domine une nouvelle fois le classement avec un score de 97,67, suivie par la France et le Luxembourg. Le top 10 reste exclusivement européen, avant de laisser place à plusieurs pays asiatiques comme Singapour ou la Chine, puis à des États du Golfe tels que l’Arabie saoudite, classée 25ᵉ, ou le Qatar, 26ᵉ. À l’opposé, l’Afrique s’installe durablement en bas du tableau où le Burundi clôture le classement avec 45,18, juste derrière le Niger, signe de conditions de travail particulièrement difficiles dans les économies les plus fragiles.
La situation régionale n’est guère plus favorable pour le Maroc, puisque l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie et la Libye le devancent toutes dans le classement. Même la Palestine, classée 122ᵉ, se positionne légèrement au-dessus. Et en tant que continent, l’Afrique demeure le dernier bloc mondial en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, tirée vers le bas par des structures de travail rigides, des mobilités contraignantes et des dispositifs sociaux insuffisants.
Au-delà des chiffres, l’analyse du magazine à l’origine du classement souligne que les pays les mieux placés ne doivent pas leur avance à de simples horaires allégés, mais à une cohérence d’ensemble qui articule travail, mobilité, repos et qualité de vie. Ils bénéficient d’infrastructures qui réduisent les trajets, de systèmes où les horaires sont réellement appliqués, de congés effectivement pris, de politiques familiales qui soutiennent le temps personnel et d’une culture où le repos est considéré comme un droit fondamental.
Dans ce contexte, la 123ᵉ place du Maroc agit comme une mise en garde, d’autant plus que la génération Z s’apprête à entrer massivement sur le marché du travail. Cette jeunesse, informée, connectée et exigeante, refuse de sacrifier sa vie personnelle à un rythme professionnel épuisant. Le rapport rappelle d’ailleurs qu’un salarié qui évolue dans des conditions dignes travaille mieux, innove davantage et s’engage plus durablement.
Le défi est désormais posé et appelle les entreprises marocaines à réduire l’écart entre les normes et la réalité, en repensant les rythmes de travail, les mobilités et les conditions offertes aux salariés. Sans cette mise à niveau, le pays risque de voir ce classement s’enraciner et d’entretenir l’image d’un marché du travail incapable d’offrir à sa jeunesse un avenir qui respecte la vie autant que la carrière.
