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Nouveau coronavirus en Chine : ce que l'on sait

La découverte d’un nouveau coronavirus chez des chauves-souris dans la province de Wuhan, en Chine, a ravivé les inquiétudes, rappelant les sombres souvenirs de la pandémie de Covid-19. En effet, cette région est tristement connue comme étant le point de départ de la crise sanitaire globale qui a bouleversé le monde en 2020. D’où les craintes et les interrogations exprimées çà et là à chaque fois que le nom de cette province chinoise est évoqué. Bien qu’il soit encore impossible de dire si cette découverte débouchera sur un nouveau branle-bas de combat sanitaire, il serait prudent ne pas sous-estimer le potentiel de cette menace.

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Un nouveau coronavirus a été détecté récemment chez des chauves-souris dans la province de Wuhan, en Chine, par des chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan, un laboratoire mondialement connu pour ses études sur les virus zoonotiques. Cette région, qui a déjà été l’épicentre de la pandémie de Covid-19, revient donc sur le devant de la scène avec cette découverte dont on se serait bien passé.

Et pour cause, elle laisse craindre une potentielle nouvelle menace pandémique. Le souvenir de la crise Covid et ses répercussions sociales, économiques et psychologiques sont toujours vifs dans les esprits.

De quoi s’agit-il au juste ?

Contacté par «Le Matin», Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, explique que le virus en question présente des similitudes préoccupantes avec le MERS (Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient), apparu en 2012, notamment en Égypte et dans plusieurs autres pays du Moyen-Orient. Ce virus, précise-t-il, avait engendré un taux de létalité élevé atteignant 30%, soit un cas mortel sur trois. Dr Hamdi ajoute dans le même ordre d’idées que le nouveau virus cible les mêmes récepteurs dans les cellules humaines, en particulier ceux des voies respiratoires, ce qui accroît son potentiel pathogène. L’expert nuance, toutefois, qu’à ce jour, aucune transmission de l’animal à l’homme n’a été observée, ce qui tempère les inquiétudes immédiates concernant un risque pandémique. «Bien que cette découverte soit préoccupante, elle ne justifie pas encore une urgence sanitaire immédiate», note-t-il, tout à sa prudence.

Une nouvelle crise sanitaire... faut-il s'inquiéter ?

Si le danger immédiat semble écarté pour l’instant, Dr Hamdi insiste sur le fait que le risque reste tangible. Selon lui, un virus de ce type pourrait, avec le temps, franchir la barrière des espèces. «Après quelques mutations génétiques, il pourrait se transmettre de l’animal à l’homme. Une fois la transmission interhumaine établie, le potentiel pandémique deviendrait une réalité», alerte-t-il. Cependant, M. Hamdi précise qu’il est encore trop tôt pour savoir si ce virus suivra cette trajectoire. «Le risque est bien présent, mais il n’est pas imminent», insiste-t-il. En attendant, Dr Hamdi met l’accent sur la nécessité de concentrer les efforts de recherche sur la compréhension du pouvoir pathogène de ce virus, ainsi que sa capacité à se transmettre, tant de l’animal à l’homme que de l’homme à l’homme, afin d’être prêts à réagir rapidement en cas de besoin.

La nécessité de tirer des leçons de la Covid-19

Bien que ce virus n’ait pas encore franchi les étapes nécessaires pour devenir une pandémie, sa surveillance reste cruciale. Dr Hamdi souligne qu’une hausse des investissements dans les entreprises produisant des vaccins sur les marchés financiers, suite à l’annonce de cette découverte, témoigne d’une prise de conscience croissante face à la menace potentielle. Pour lui, l’expérience acquise lors de la pandémie de Covid-19 doit nous servir de leçon et nous préparer à de futures crises sanitaires mondiales. Cette situation, d’après l’expert, rappelle également l’importance de l’anticipation et de la vigilance face aux virus émergents, dont la propagation rapide pourrait entraîner des conséquences bien plus graves si des mesures appropriées n’étaient pas prises à temps. À ce titre, Dr Hamdi note aussi la nécessité, sur le plan individuel, de rester vigilants en adoptant les gestes barrières telles que la distanciation sociale et l’hygiène rigoureuse des mains. «Ces gestes simples doivent rester ancrés dans nos comportements quotidiens quel que soit le contexte», insiste-t-il. Le médecin tient à souligner à cet égard que s’il y a un enseignement à tirer de la période de la Covid-19, c’est qu’il est impossible de prévoir avec certitude ce qui se passera dans l’avenir et c’est là que réside l'importance de notre capacité à être toujours prêts à faire face à l’inattendu.
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