Depuis plusieurs mois, la Commission nationale des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, internes et résidents (CNIR) alertait sur les retards accumulés par le ministère de la Santé dans la mise en œuvre des engagements pris en mai dernier. Les internes et résidents dénonçaient un manquement à la parole donnée, estimant que cette situation compromettait à la fois leurs conditions de travail et le droit des citoyens à un accès équitable aux soins. La tension était montée d’un cran au point que la commission avait appelé le chef du gouvernement à intervenir et préparé un plan d’action plus ferme, n’excluant pas le recours à de nouvelles grèves.
C’est dans ce contexte tendu que les représentants de la CNIR et les responsables du ministère de la Santé se sont retrouvés, ce lundi à Rabat, pour une rencontre décisive. Les discussions, qualifiées de franches et constructives, ont permis de dépasser l’impasse et de conclure sur un ensemble de mesures concrètes répondant aux revendications portées depuis le début du mouvement.
Voici les mesures décidées et validées par les deux parties :
C’est dans ce contexte tendu que les représentants de la CNIR et les responsables du ministère de la Santé se sont retrouvés, ce lundi à Rabat, pour une rencontre décisive. Les discussions, qualifiées de franches et constructives, ont permis de dépasser l’impasse et de conclure sur un ensemble de mesures concrètes répondant aux revendications portées depuis le début du mouvement.
Voici les mesures décidées et validées par les deux parties :
- Revalorisation salariale : Les internes et résidents non contractuels bénéficieront d’une augmentation de 1.500 dirhams, appliquée avec effet rétroactif à partir de janvier 2025. Le ministère s’est engagé à accélérer le versement dès la publication au Bulletin officiel.
- Réduction de la durée des contrats pour les résidents : La durée actuelle de 8 ans sera réduite, sur la base d’études statistiques et des propositions de la CNIR, afin de concilier les besoins hospitaliers et l’équité entre générations.
- Nouveau système de rémunération : Les internes et résidents seront intégrés au dispositif d’évaluation et de rémunération variable dès son entrée en vigueur dans les groupements sanitaires territoriaux.
- Révision des indemnités de garde et d’astreinte : Le calcul de ces indemnités sera revu pour en améliorer la valeur et l’équité, avec une première mesure appliquée rapidement dans les centres hospitaliers universitaires.
- Protection sociale : L’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) sera étendue aux internes et résidents non contractuels, qui bénéficieront également d’une couverture contre les accidents de travail et les maladies professionnelles, tout en conservant la gratuité des soins dans les CHU et les futurs groupements sanitaires.
- Dispositif transitoire : Un plan de transition sera élaboré conjointement pour garantir une mise en œuvre progressive des réformes. Les concours de l’internat et de la résidence ne seront organisés qu’après la publication du décret final, afin d’assurer transparence et égalité des chances.
