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CAN 2023 : Ce qui n’a pas marché pour le Maroc face à la RD Congo

Le Maroc n’a pu faire mieux qu’un match nul (1-1) face à la RD Congo, dimanche 21 janvier 2024 à San-Pédro, lors de la 2e journée de la phase de groupes de la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Un nul que l’on pourrait même qualifier de providentiel, eu égard à la physionomie de la rencontre. Au-delà du résultat, plusieurs interrogations relatives à la fraîcheur physique, au coaching, au flanc gauche ont émergé lors de ce match face aux Léopards. Regragui a trois jours pour apporter des réponses à ces questions.

Les visages des Lions de l’Atlas étaient marqués au cours du match. Certains joueurs avaient constamment les mains sur les hanches, à la recherche d’un nouveau souffle. Beaucoup de joueurs ont terminé la rencontre sur les rotules. La chaleur et l’humidité sont-elles les seules responsables de ce manque de fraîcheur physique ? Sur ce match, les Lions de l’Atlas ont existé par intermittence, avec quelques éclairs, grâce à des individualités. Durant le reste de la rencontre, ils ont été malmenés.

Problème de fraîcheur physique des Lions de l'Atlas

La grande inquiétude concerne la fraîcheur physique des Lions de l’Atlas. Certes, le match a été programmé à 15 h de l’après-midi, dans de conditions très difficiles de chaleur et d’humidité, mais ces conditions valent aussi pour l’équipe congolaise. Après une belle entame de match, conclue par l’ouverture du score d’Achraf Hakimi, les Lions de l’Atlas sont trop vite apparus émoussés physiquement sur la pelouse. Symbole de cette forme physique en dedans, Hakim Ziyech a eu des difficultés à peser sur le jeu, comme à son habitude. Certes, il a délivré la passe décisive sur l’ouverture du score de Hakimi, mais le joueur a petit à petit disparu de la circulation. Idem pour Selim Amallah qui trainait les pieds, ou encore le capitaine Romain Saïss, pour ne citer que ceux-là.

Dans trois jours, la forme physique et la récupération seront l’un des enjeux de l’opposition face à la Zambie lors du 3e et dernier match du groupe F. Au sortir de ce match, le sélectionneur national, Walid Regragui, a sûrement tiré des conclusions, tant ses hommes ont soufflé le chaud et le froid. Il lui reste trois jours pour trouver des réponses aux choses qui n’ont pas marché face à la RD Congo. Les Lions de l’Atlas ont intérêt à fournir une belle prestation pour se rassurer et rassurer les Marocains avant les matchs à élimination directe.

Flanc gauche, le talon d’Achille

En l’absence de Noussaïr Mazraoui et de Yahia Attiat Allah, blessés, Walid Regragui a titularisé Mohamed Chibi sur le flanc gauche. Le joueur de Pyramids FC a tiré son épingle du jeu lors du premier match face à la Tanzanie, mais il était en difficulté face à la RD Congo. Les Congolais ont vite compris qu’il fallait passer par le côté gauche pour déstabiliser la défense marocaine. Un pari réussi puisque c’est de ce côté que la RD Congo a trouvé l’ouverture du score. Ni Bilal El Khannouss ni Ezzalzouli n’ont fait le pressing sur le porteur du ballon et Chibi a été pris au dépourvu par Elia Meschak.

Un coaching raté

Regragui a assumé la responsabilité du match nul (1-1) face à la RD Congo. Il faut reconnaître que les changements opérés par le coach national ont compliqué la tâche des Lions de l’Atlas, qui n’étaient pas en mesure de poser leur empreinte sur le match. Les entrées d’Amine Harit, Adessamad Ezzalzouli, Amine Adli, Ayoub El Kaabi et Bilal El Khannouss ont eu pour conséquence de laisser revenir les Congolais dans le match. Dire que les habituels remplaçants n’ont pas été à la hauteur relève du doux euphémisme. Les Lions de l’Atlas, au lieu de retrouver un nouveau souffle et de relancer la machine, se sont plutôt mis en position défensive. Et à force de subir, le Maroc a encaissé le but de l’égalisation. Objectivement, les choix de Regragui n’ont pas payé, même si on peut toujours dire qu'il est aisé de juger après coup.

Walid Regragui : «On va progresser à l'avenir grâce à ce match nul face à la RD Congo»

Walid Regragui ne veut pas se montrer inquiet après le match nul (1-1) face à la République démocratique du Congo, dimanche en Coupe d’Afrique des nations, d'autant plus que les Lions de l’Atlas avaient l’occasion de tuer le match lors du premier quart d’heure de jeu : «On a bien entamé le match. On ouvre le score, on a des situations pour mettre le 2-0. Après, est-ce que c'est physique ? Est-ce que c'est la chaleur, le mental ? C'est un peu de tout. Mais je ne peux pas jeter la pierre aux joueurs. Il a fait très chaud aujourd'hui. La République démocratique du Congo n'avait, à un moment donné, plus rien à perdre», a-t-il estimé en conférence de presse d’après-match.

Concernant la seconde mi-temps, Regragui a souligné que les Lions de l’Atlas n’ont pas su gérer le match : «En deuxième mi-temps, on a essayé avec les changements d'apporter un peu de fraîcheur. Mais voilà, on a craqué. On aurait pu craquer avant sur un le penalty en première période ou sur des situations de contre. À l'arrivée, ça fait match nul. On va se satisfaire de ce résultat. On va se dire qu'on est invaincu, qu'on a 4 points et qu'on a encore notre destin entre les mains pour finir premier du groupe. C'est ce qui nous intéressait. Mais voilà, on a perdu beaucoup d'énergie. Et on n’a pas su gérer le match comme je l'aurais souhaité, mais on va progresser à l'avenir grâce à ce match», a-t-il indiqué.
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