Grand favori pour le sacre dans cette 8ᵉ édition du Championnat d’Afrique des Nations, le Maroc traverse une zone de turbulences en phase de groupes, plombé par une défaite surprise (0-1) face au Kenya lors de la troisième journée. Les Lions locaux n’ont plus le choix : la victoire est impérative pour ce duel de la quatrième manche, ce jeudi à 15 h, face à la Zambie. Mais pour l’emporter, les hommes de Sektioui devront gommer les erreurs qui leur ont coûté cher face aux Harambee Stars : manque d’efficacité offensive, fragilité défensive et mauvaise exploitation des fautes adverses. En prime, la probable absence d’Ayoub Mouloua, touché face au Kenya, complique la donne.
Efficacité à retrouver, défense à renforcer
Face au Kenya, les coéquipiers de Mehdi Harar ont monopolisé le ballon, mais ont cruellement manqué de tranchant dans le dernier geste. Peu de tirs cadrés et une finition approximative ont permis à la défense adverse, bien en place, de tenir bon. Les Lions de la Botola devront peaufiner leur précision dans la surface, en accélérant les combinaisons et en multipliant les frappes franches. Miser sur des échanges rapides entre les ailiers et l’attaquant central pourrait perturber une défense zambienne parfois friable sur les côtés. Sektioui pourrait également accorder davantage de liberté à ses milieux offensifs pour tenter des frappes lointaines. Défensivement, le Maroc a aussi affiché des signes de relâchement. L’unique but encaissé face au Kenya est venu d’une erreur d’alignement, révélant un déficit de concentration surprenant pour une arrière-garde expérimentée. Plus de communication et de rigueur, notamment entre le gardien et les défenseurs centraux comme Marwan Louadni, seront indispensables.
La Zambie, un outsider libéré de toute pression
Lanternes rouges du groupe A avec deux revers en deux matchs, les Chipolopolos abordent ce rendez-vous sans le moindre stress. Sous la houlette d’Avram Grant, ils tenteront de profiter des doutes marocains. «Le Maroc est favori, mais nous n’avons rien à perdre. Nous jouerons avec courage et chercherons à exploiter leurs erreurs», a prévenu le technicien israélien avant la rencontre. Pourtant, cette Zambie présente des failles évidentes. Son 4-4-2 laisse des espaces sur les ailes, un point faible face à une sélection marocaine riche en joueurs de couloir explosifs. Les latéraux peinent à contenir les débordements et centres adverses, et la baisse d’intensité après l’heure de jeu, déjà observée lors de ses derniers matchs, pourrait peser lourd face à un Maroc disposant d’une profondeur de banc supérieure et d’une meilleure condition physique. Autre handicap : l’inefficacité offensive. Un seul but marqué lors des quatre rencontres précédant le tournoi, une créativité limitée et une dépendance à quelques individualités risquent de peser lourd face à une défense marocaine solide.
