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Cité du cheval de Bouskoura : les révélations de Omar Skalli

Pleinement engagée dans le développement de la filière équine au Maroc, la Société Royale d’encouragement du cheval (SOREC) a paraphé plusieurs partenariats stratégiques lors de la 15e édition du Salon du cheval, notamment avec la filière équine française. Dans un entretien accordé au «Matin», le directeur général de la SOREC, Omar Skalli, a dévoilé les spécificités de ces accords et leur importance pour le développement de la filière équine au Maroc. M. Skalli a également livré les dernières informations sur le projet phare de la SOREC, la Cité du cheval à Bouskoura.

Omar Skalli. Ph. Sradni
Omar Skalli. Ph. Sradni
Le Matin : La thématique de cette édition du Salon du cheval s’articule autour de l’élevage équin, innovation et défi. Quelle est l’importance de ce volet dans la stratégie de la SOREC ?
Omar Skalli : C’est un axe important de notre nouvelle stratégie. Déjà, la stratégie «Génération Green» parle d’innovation. Comme vous le savez, aujourd’hui, tout ce qui concerne les techniques modernes d’élevage et le bien-être des chevaux passe par la digitalisation du processus d’élevage. Il y a aussi la data qui est un élément important pour les étapes d’élevage, notamment pour les éleveurs, car l’utilisation de ses informations est très importante. Nous sommes également en pleine innovation par rapport à la manière de présenter nos réalisations et notre activité au grand public à travers nos portails digitaux.


La SOREC a signé un accord de partenariat avec des représentants de la filière équine française. En quoi consite cet accord ? Et quelle est l’importance de ce genre de partenariat pour le développement de la filière équine nationale ?
C’est une satisfaction pour nous d’être des partenaires avec la filière équine française. Aujourd’hui, la filière équine marocaine est leader sur le continent africain. C’est une filière qui a atteint un haut niveau de maturité et de développement, avec des fondamentaux importants acquis lors de la première stratégie du cheval 2010-2020. Comme vous le savez, la filière équine française est l’une des plus développées au monde, avec une vraie tradition équestre. Cet accord de partenariat est un moyen de plus pour échanger les expériences et les savoirs, chose qui est extrêmement bénéfique pour nous et pour la filière équine française. Nous avons fait d’énormes avancées, notamment au niveau de l’élevage des chevaux barbe et arabe-barbe, et dans l’encadrement de nos éleveurs, mais aussi au niveau de notre modèle économique. Il y a aussi une vraie expertise au niveau de la filière française en termes d’équitation, de formation et recherche développement. C’est un accord équilibré, de complémentarité entre nos deux filières, avec un plan d’action très ambitieux qui nous permettra de développer nos deux entités en créant plus de richesses pour les propriétaires et utilisateurs de nos chevaux.


Les questions liées à la digitalisation de la filière équine ont été largement débattues au cours de cette 15e édition du Salon du cheval. Quelles sont les avancées de la SOREC à ce niveau ?
La SOREC est une entreprise technologique. Nous avons nos propres systèmes d’information que nous avons développés en interne pour la gestion des jeux, des courses et de l’élevage. Nous avons mis à la disposition de nos éleveurs des applications et des outils pour le suivi de leurs chevaux. Je peux vous assurer que la digitalisation est entamée au sein de la SOREC. L’actualité à ce niveau est que le pôle digital du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a fait des efforts pour suivre les avancées. C’est vrai que le ministère se focalise sur l’agriculture, mais nous sommes contents qu’il se penche également sur la filière équine et sur les porteurs de projets dans les activités liées au cheval. Certes, la filière a encore des progrès à réaliser pour être plus performante, mais il y a encore des opportunités pour les porteurs de projets pour aider au développement de cet aspect digital de la filière.


Le projet de la Cité du cheval de Bouskoura est un des chantiers phares de SOREC au cours des dix dernières années, y a-t-il une visibilité sur la date d’inauguration de ce projet ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que le centre d’entraînement de la Cité est ouvert et opérationnel. Quant au club équestre, il vient d’être finalisé, car ce sera un concept très technologique, notamment au niveau des carrières, avec le contexte actuel lié à la rationalisation de l’utilisation de l’eau. Il y aura des carrières de nouvelle génération peu gourmandes en eau et elles sont au stade de la finalisation. Nous prévoyons une inauguration de la Cité du cheval à la fin de l’année, avec la partie restauration réservée au grand public qui sera ouverte dès la fin du mois d’octobre.
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