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Compétitions interclubs : une saison historique pour les Lions de l’Atlas

Les internationaux marocains évoluant à l’étranger sont en passe de signer un exercice exceptionnel. Les coéquipiers d’Achraf Hakimi en sélection ont franchi un nouveau palier cette saison avec leurs clubs respectifs, parvenant à se hisser au sommet de la hiérarchie continentale. Dans les quatre coins du monde, les Lions de l’Atlas seront appelés à négocier un mois de mai décisif, qui pourrait aboutir à une première dans l’histoire du football marocain.

Cette année en Ligue des champions de la CAF, aucune formation marocaine n’a réussi à dépasser le stade de la phase de poules, suite aux échecs de l’AS FAR et du Wydad de Casablanca. Toutefois, le Maroc sera bel et bien représenté en finale. Paradoxalement, la saison chaotique des clubs marocains (à l’exception de la RS Berkane) a été accompagnée d’une grande montée en puissance des internationaux évoluant à l’étranger. Les professionnels marocains seront sous les feux des projecteurs en ce moi de mai, à l’occasion des finales des compétitions interclubs, et pas qu’en Afrique. En effet, le Royaume alignera un représentant en finale des compétitions interclubs majeures de quatre continents cette année, une première.

Mercredi à l’Estadio Hidalgo du Mexique, le club de Pachuca a réussi à arracher son ticket pour la finale de la Coupe des champions Concacaf, la compétition interclubs ultime d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes. Le club mexicain a disposé de son voisin, le Club América, sur le score de 2-1, après le nul 1-1 au match aller. Dans les rangs de Pachuca, le Marocain Oussama El Idrissi a joué un rôle prépondérant pour cette qualification, lui qui a été titularisé lors des deux rencontres (aller et retour). Ayant disputé 6 matchs au total en Coupe des champions, l’ailier marocain de 28 ans a marqué un but et adressé 5 passes décisives. Un apport très respectable pour El Idrissi, qui a disputé 9 matchs avec la sélection marocaine A.

Mercredi toujours, mais en Europe cette fois-ci, Achraf Hakimi était engagé en demi-finale aller de la Ligue des Champions UEFA (le PSG face à Dortmund). Même en cas d’échec lors du match retour, la finale européenne comptera à coup sûr un représentant marocain, puisque l’autre confrontation enregistre la présence de Noussaïr Mazraoui du côté du Bayern Munich et Brahim Diaz chez les Merengues du Real Madrid.

Lions de l'Atlas : Rahimi, la saison de la maturité

Le continent asiatique a également vibré sous l’effet des exploits d’un Marocain au parcours très inspirant cette saison. Fils du célèbre chargé de matériel du Raja de Casablanca, Mohamed Rahimi (Youaâri), Soufiane Rahimi a grandi au sein du complexe El Oasis. Après avoir fait ses preuves avec le Raja et dominé la Coupe de la CAF à deux reprises, le virevoltant attaquant est parti démontrer toute l’étendue de son talent aux Émirats arabes unis. Portant son équipe à bout de bras, Soufiane a participé à 15 buts en 11 matchs disputé en Ligue des champions AFC cette saison : 11 buts et 4 passes décisives. Des chiffres monstrueux qui lui ont d’ailleurs valu un premier contrat de sponsoring avec l'équipementier américain Nike. À lui seul, Soufiane a réussi à éliminer les géants saoudiens d’Al-Nassr et d’Al-Hilal, deux équipes qui tenteront certainement de s’attacher ses services la saison prochaine. Le Marocain sera donc très attendu, le samedi 11 mai, lors de la finale aller de la Ligue des champions AFC face aux Japonais de Yokohama FM.

En Afrique, et malgré l’absence des cadors nationaux, le Maroc sera encore une fois représenté lors de la finale, qui opposera Al Ahly à l’Espérance de Tunis (les 18 et 25 mai). Réda Slim sera certainement de la partie, lui qui a joué 6 rencontres cette saison en C1. Son premier exercice a été entravé par une série de blessures, mais le joueur a quand même pu s’imposer comme une option fiable dans la ligne d’attaque d’Al Ahly. Le Maroc sera donc représenté dans les finales des quatre compétitions interclubs majeures en Amérique du Nord, en Asie, en Europe et en Afrique. La leçon principale que l’on pourrait dégager de cette saison déjà mémorable est que le chemin de la réussite ne passe pas forcément par l’Europe ou par le big 5 européen (les championnats de France, d’Espagne, d’Allemagne, d’Espagne et d’Angleterre). Les performances de joueurs comme Rahimi, El Idrissi ou Slim constitueront, à coup sûr, une belle source d’inspiration pour les futures générations de joueurs marocains, notamment ceux qui bataillent pour se frayer un chemin vers l’étranger.
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