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L’industrie du sport privé pèse 1,56% du PIB du Maroc

La filière du secteur privé du sport au Maroc pèse 21,18 milliards de dirhams, soit 1,56% du PIB national, et emploie plus de 11.500 personnes, selon une étude de la Fédération marocaine des professionnels du sport (FMPS) présentée mardi à Casablanca. Un chiffre conséquent appelé à se développer davantage lors des prochaines années, dans la perspective de l’organisation par le Maroc de la CAN 2025 et de la Coupe du monde 2030 conjointement avec l’Espagne et le Portugal. La FMPS estime que l’industrie du sport au Royaume dépasse la barre des 2,5% du PIB et les 115.000 emplois par la simple intégration des emplois des secteurs associatifs et publics.

À gauche, Vincent Chaudel, directeur général de IN & Sport, fondateur de l'Observateur du Sport Business. Au milieu, Mehdi Sekkouri, président de la Fédération marocaine des professionnels du sport. À droite, Amine Abouyoub, directeur général de MIM (GO Sport, Courir).                                                  Ph. Sradni
À gauche, Vincent Chaudel, directeur général de IN & Sport, fondateur de l'Observateur du Sport Business. Au milieu, Mehdi Sekkouri, président de la Fédération marocaine des professionnels du sport. À droite, Amine Abouyoub, directeur général de MIM (GO Sport, Courir). Ph. Sradni
Sur un PIB du Maroc de 1.358,75 milliards de dirhams en 2022, 21,18 milliards de dirhams sont apportés par les acteurs du secteur privé du sport. C’est ce qu’a indiqué Mehdi Sekkouri, président de la FMPS, lors d’un point de presse organisé mardi 12 décembre à Casablanca à l’occasion de la présentation de la première étude sur l’industrie du sport au Maroc.



L’étude a porté sur un total de 321 entreprises interrogées et qui font du sport l’essentiel de leur activité. Les deux segments présentant le plus d’entreprises de la filière sont le retail avec 31% et les salles de sport avec 34%. En termes d’emplois, la FMPS estime que le secteur privé du sport emploie 11.500 personnes. Un chiffre qui a progressé, selon ladite étude, de 17% par rapport à 2021 et de 20% par rapport à la période pré-Covid-19. Les projections de la FMPS avancent le chiffre de 140.000 emplois et 2,5% du PIB dans les prochaines années.

Les loteries, le commerce et le football, les locomotives de l’industrie du sport

Le chiffre d’affaires cumulé de l’échantillon étudié est de 21,18 milliards de dirhams en 2022, déclare Vincent Chaudel, directeur général de IN & Sport, fondateur de l'Observateur du Sport Business. Ce chiffre, dit-il, se fait à la fois en boutique et par Internet. Le commerce d’articles de sport pèse 3,77 milliards de dirhams en 2022. En outre, la somme des budgets des 16 clubs de football de la Botola D1 représente 879 millions de dirhams. Le segment des clubs et des salles de sport participe à hauteur de 604,4 millions de dirhams. Ce secteur est en pleine expansion avec plus 25% par rapport à 2021. À cela s’ajoute le segment des équipements et infrastructures qui représente 347,7 millions de dirhams. L’étude précise, toutefois, que le chiffre d’affaires «sport» des acteurs du BTP n’a pu être identifié dans cette étude. De plus, selon l’étude, le secteur informel représente 30% du secteur.

Pour une industrie du sport marocain encore plus forte !

Si le seul secteur privé du sport au Maroc pèse au minimum 1,56% du PIB et emploie plus de 11.500 personnes, la FMPS estime que l’industrie du sport au Royaume dépasse la barre des 2,5% du PIB et des 115.000 emplois, par simple intégration des emplois des secteurs associatifs et publics. À titre de comparaison, l’industrie du sport en France (hors investissement) pèse 53 milliards d’euros (étude BPCE de 2023), soit 2,2 du PIB. Le simple secteur privé du sport français représente, quant à lui, 1,2% du PIB.

L’industrie du sport se féminise de plus en plus

Avec un taux moyen de 24% de femmes employées en 2022 dans le secteur privé, l’industrie du sport se féminise de plus en plus. L’étude montre que le commerce du sport et les agences de voyages font figure de bons élèves avec respectivement 41 et 49% de féminisation de leurs effectifs. Les startups & sport solutions arrivent en troisième position avec 37%.

Le nombre faible de licenciés, talon d’Achille du sport marocain

Il existe 350.000 licenciés sportifs au Maroc répartis au sein de 5.000 associations sportives. Le football compte environ un tiers des licenciés, tandis que les sports de combat, tels que la boxe, le karaté et le taekwondo, rassemblent un autre tiers. Ce chiffre est très faible. Il représente moins de 1% de la population marocaine et se situe en deçà de ceux enregistrés dans d’autres pays. La Turquie compte environ 3,2 millions de licenciés, soit 4,1% de sa population. La France compte un total de 15.776.123 en 2020, soit environ 23,5% de la population française. Il y a donc un grand travail à faire pour augmenter le nombre de licenciés au Maroc.

Le secteur public, grand employeur dans le sport

Malgré la croissance soutenue du secteur privé du sport, le secteur public reste un acteur indispensable de l’emploi dans le sport. L’étude fait état d’une estimation de 20.000 emplois rien que dans l’enseignement à travers l’éducation physique et sportive au sein des 2.100 collèges, 1.300 lycées et 12 universités. Un chiffre auquel il faut ajouter quelque 5.000 fonctionnaires du sport répartis entre les établissements publics, tels que l’Institut de formation des cadres, les CSP (centre socio-sportifs). L’État reste aussi le grand investisseur dans le secteur. Le projet de loi de Finances 2023 accorde un budget de 68,95 milliards de dirhams pour le ministère de l’Éducation, du préscolaire et des sports, dont 2 milliards consacrés au sport.
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