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Mondial 2026 : face au Congo à Agadir, la victoire du Maroc ne sera pas suffisante

Après avoir conforté sa place au sommet du groupe E des qualifications pour la Coupe du monde FIFA 2026, malgré une fin de match houleuse vendredi face à la Zambie (2-1), la sélection nationale accueille le Congo, ce mardi à Agadir, pour le compte de la 4e journée. Face à un adversaire qui a déclaré forfait contre le Niger la semaine dernière et qui a failli remettre le couvert face au Maroc, les Lions de l’Atlas devront s’imposer tout en envoyant des signes rassurants. En proie à de vives critiques depuis la dernière CAN, Walid Regragui est appelé à exploiter ses armes de manière plus convaincante.

Ph. Saouri
Ph. Saouri
«Le plus important reste la victoire». C’est ainsi que le sélectionneur national Walid Regragui a commenté la dernière sortie des Lions de l’Atlas à Agadir, vendredi dernier, au terme de la victoire face à la Zambie. Une victoire importante, certes, mais qui a maintenu le doute quant à la capacité de l’équipe nationale à tenir son rang face à des formations abordables sur le papier. Face aux Chipolopolo, les nationaux ont d’abord dominé de long en large, avant de sombrer dans une phase de doute en fin de rencontre. Dominateurs en termes de possession du ballon et d'occasions de but, les coéquipiers d’En-Nesyri n’ont pas pu pleinement tirer profit de leur supériorité. Résultat : les visiteurs ont réduit le score à la 80e minute et ont même failli arracher un nul inespéré, ce qui a poussé des centaines de supporters à quitter le stade Adrar d’Agadir avant la fin du match. Il faut dire que la lassitude commence à s’installer au fil des rencontres.

Regragui : «On a encore un peu le doute de la dernière CAN»

Malgré un effectif ultra-compétitif et bourré de stars, qui rendrait jalouse n’importe quelle autre sélection sur le continent, Walid Regragui peine à boucler ses matchs avec aisance. La fenêtre internationale du mois de mars dernier s’était terminée sans le moindre but des attaquants marocains en 180 minutes (face à l’Angola et à la Mauritanie). La rencontre de vendredi dernier, elle, a enregistré un but sur penalty et un autre de Ben Seghir sur une passe de Brahim Diaz, mais la prestation globale ne donne toujours pas satisfaction, de l’aveu même de Regragui : «On a fait un match correct pour gagner les trois points à domicile. Marquer deux buts à domicile est important, mais il faut admettre que les qualifications sont devenues difficiles... Je suis inquiet pour le but encaissé. On a encore un peu le doute de la dernière CAN. C’est ce genre de matchs qui vont nous aider à progresser. Je sais que la prestation ne satisfait pas tout le monde, mais la réponse se fera sur le terrain.» Le sélectionneur national admet donc qu’un sursaut d’orgueil est nécessaire pour calmer la grogne, un objectif qu’il tentera d’atteindre dès ce mardi : «Contre le Congo, l’essentiel est de s’imposer. Nous respectons cette équipe et ferons le maximum pour hisser notre niveau. On tentera de corriger les erreurs commises lors du dernier match.»

Le Congo, un adversaire dans la tourmente

Walid Regragui n’aurait pu trouver meilleur adversaire que le Congo pour rectifier le tir. Les Diables rouges, interdits dans un premier temps d’évoluer à domicile à Brazzaville, ont finalement reçu le feu vert de la FIFA la semaine dernière, mais le Niger a quand même refusé de se déplacer. Les Congolais ont donc déclaré forfait lors de la 3e journée des qualifications pour le Mondial 2026. Quelques heures plus tard, une nouvelle crise est née suite à un discours du ministre des Sports congolais, prononcé devant les joueurs. Ces derniers ont estimé que les propos du ministre étaient «irrespectueux» et ont même boycotté la séance d’entraînement de mercredi dernier. La presse locale avait rapporté que plusieurs joueurs pensaient carrément à quitter la sélection après ce discours. La décision de se déplacer au Maroc, elle, n’a été prise qu’au dernier moment, dimanche. Le Maroc affrontera donc une équipe déstabilisée et en pleine tourmente, ce mardi à Agadir. Walid Regragui n’aura aucune excuse.

Les problèmes en défense s’ajoutent aux tracas de Regragui

Jusqu’à la semaine dernière, les principales critiques qui s’abattaient sur le staff de la sélection concernaient essentiellement le secteur offensif. Jeudi dernier en conférence de presse d’avant-match, Walid Regragui avait assuré que l’animation offensive remplissait parfaitement son rôle et que le problème demeurait au niveau de la finition. Néanmoins, le but encaissé vendredi face à la Zambie est venu jeter de l’huile sur le feu des critiques. L’échappée d’Edward Chilufya a mis à nu les carences de la charnière centrale constituée de Nayef Aguerd et Romain Saïss face à des joueurs rapides, notamment en phase de contre-attaque. Le capitaine Saïss avait été écarté en mars dernier, avant de retrouver la titularisation dès son retour en ce mois de juin. Nayef Aguerd, lui, revient de blessure et manque de compétitivité, après avoir perdu sa place dans le Onze type de West Ham en Angleterre.
Ce mardi au grand stade d’Agadir, Regragui et son staff sont donc appelés à rétablir l’imperméabilité de la défense, tout en donnant du tonus à la ligne d’attaque. Le jeu développé devra aussi envoyer des signes rassurants aux supporters, qui espèrent voir les nombreuses stars évoluer à leur meilleur niveau, selon un procédé empreint d’homogénéité et de cohésion. Une victoire ce mardi pourrait permettre au Maroc de faire un grand pas vers la qualification en Coupe du monde FIFA 2026. Une prestation de haute volée, elle, signerait la réconciliation des supporters avec Regragui et son staff, après des mois de perplexité et d’incertitude.
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