Pour sa troisième édition, organisée du 22 au 26 mai, le Rallye Maroc équestre a convié des équipes de Côte d’Ivoire, de France, de Suisse et du Maroc, des cavaliers qui ont parcouru 110 kilomètres répartis sur quatre étapes à travers le Parc national d’Ifrane. Une occasion de découvrir les sentiers du Moyen-Atlas en compagnie de montures issues de la région, grâce à la participation des associations locales. La SOREC, de par son expertise en gestion des équidés, a assumé le volet de l’organisation de la compétition et l’accompagnement des équipes. Pour les organisateurs, cet événement est une compétition équestre incarnant «une célébration de la rencontre entre l’Homme, l’animal et la nature, en plein cœur d’un des écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés du Maroc».
Dimanche, les équipes en lice ont entamé la dernière étape à partir de 8 h du matin à Azrou. L’objectif étant de rejoindre Ifrane en utilisant la carte fournie par les organisateurs et en bouclant l’étape sans dépasser le temps imposé. Après une douzaine de kilomètres, les concurrents sont arrivés à la célèbre clairière de Ras El Ma, là où plusieurs athlètes stars ont préparé leurs échéances internationales et continentales, à l’instar de Hicham El Guerrouj et Soufiane El Bakkali. À 13 heures tapante, la majorité des équipes étaient rentrées et la cérémonie de remise des trophées pouvait démarrer. L’événement a été marqué par la présence du gouverneur de la province d'Ifrane, Abdelhamid El Mazid, ainsi que du directeur général de la Société Royale d’encouragement du cheval (SOREC), Omar Skalli, et plusieurs autres personnalités et représentants des autorités locales.
Dans une déclaration accordée au quotidien «Le Matin», une équipe en provenance de France a assuré que le challenge était exigeant sur le plan sportif, mais que l’expérience valait quand même la peine : «C’était une super expérience. Vraiment, un vrai challenge sportif. L’étape de samedi avait été assez difficile, mais aujourd’hui (dimanche, ndlr), c’était beaucoup mieux. Je connais bien le Maroc, mais je n’étais jamais venue dans la région d’Ifrane. C’était un vrai plaisir de découvrir les spécificités de la région : les cèdres, les singes, la montagne, des paysages un peu plus arides aussi... Ce dimanche, on a bouclé cette édition en pleine forêt. C’était vraiment super. C’était un vrai challenge, un peu comme l’endurance, sur des terrains pas faciles. L’orientation aussi, c’était pas évident. Toutefois, c’était très satisfaisant et on est contentes d’être arrivées au bout.»
L’équipe ivoirienne, elle, a tenu à remercier le Maroc pour son accueil chaleureux : «Cette édition était très enrichissante, très sportive aussi, sur quatre jours, avec les terrains qu’on a pratiqués. On tient vraiment à féliciter l’équipe organisatrice. On n’oublie pas non plus de remercier le Maroc de nous avoir accueilli sur sa si belle terre. On a eu la chance de visiter de très beaux paysages, rencontrer de très bons cavaliers. C’est vraiment une expérience qu’on gardera gravée dans la mémoire... Il n'est pas facile de chercher son chemin et de monter son cheval à la fois ! On a essayé de faire au mieux, avec les difficultés présentes, mais je suis très fier de mon équipe, qui a fini le parcours et qui est allée jusqu’au bout, malgré les petites complications qu’on a pu avoir. Cela s’est très bien terminé et cela a été une réussite.» Le rallye Maroc équestre est donc un événement qui aspire à assurer la promotion de la race Barbe et Arabe-Barbe, à devenir un outil de sensibilisation à la conservation de la nature, mais aussi une plateforme pour le développement local grâce au tourisme et aux activités connexes.