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Après avoir tenté la piste menant vers Houcine Ammouta et plusieurs autres coachs sur le continent, le Wydad de Casablanca a finalement confié les rênes de son équipe première à Rulani Mokwena, l’un des entraîneurs les plus prisés d’Afrique lors des trois dernières années. Le Sud-Africain a été officiellement présenté, jeudi en début de soirée, en présence du futur président de la section football, Hicham Aït Menna. Ce dernier a supervisé les négociations en rencontrant l’agent de l’entraîneur à Paris, en France, le week-end dernier, avant la signature du contrat.
Visiblement enchanté de rejoindre son adversaire de la finale de l’African Football League, Rulani Mokwena s’est dit impatient de démarrer l’aventure avec les Rouges : «J’ai choisi le Wydad de Casablanca car ils m’ont choisi... J’ai ressenti l’amour et l’intérêt des supporters. Qui pourrait dire non à une équipe comme le Wydad ? Cela me paraît impossible. Je ne pouvais pas refuser et je suis très content de me retrouver ici. Je veux tout remporter avec ce club, toute rencontre que je vais disputer. On doit tout donner. Le club a vécu une période faste dans les années 1990 et il faut tenter de lui redonner de l’éclat. Nous devons faire en sorte que le Wydad retrouve sa position sur le plan national et continental, sans oublier la Coupe du monde des clubs. J’ai retrouvé des joueurs que j’ai déjà affrontés en tant que coach des Mamelodi Sundowns. Certains ont préféré quitter le club, comme Jabrane et Attiat Allah, d’autres sont toujours là comme Harkass, Bouhra et El Motie. Avec la passion et le soutien des supporters, je suis sûr que le club retrouvera son lustre. Les gens sont passionnés ici, j’ai hâte de relever ce défi. Je suis très content de profiter de cette opportunité, c’est un sentiment extraordinaire. Ce qui me réjouit encore plus, c’est de sentir que le Wydad me fait confiance en tant qu’entraîneur.»
Mokwena : «J’ai reçu des promesses, les problèmes du passé seront laissés de côté»
Rulani Mokwena a également confié que le courant était rapidement passé avec les composantes du club, dont il connaissait déjà plusieurs membres, grâce aux matchs disputés entre le WAC et les Mamelodi Sundowns : «Le président Aït Menna m’a demandé de donner 25% de ce que j’ai fait avec les Mamelodi Sundowns. Je lui ai répondu que j’allais donner 26% (rires)... Quand vous travaillez aux côtés de personnes qui correspondent à votre philosophie et à votre idéologie, qui partagent votre façon de concevoir le football, la tâche devient nettement plus facile», a expliqué le nouveau maître à joueur du Wydad.
Le technicien sud-africain a également reconnu qu’il connaissait parfaitement la situation du club et les problèmes qui ont entravé la marche de l’équipe au cours de la saison dernière : «Plusieurs personnes m’ont dit que je devais me méfier et revoir mes plans avec le Wydad. Certains m’ont même demandé d’éviter de signer avec le WAC, en raison des nombreux problèmes du club. Je connais la situation de l’équipe. J’ai pu me faire une idée des obstacles et des tracas qui ont marqué la saison écoulée... Ce qui m’impressionne, c’est que tous les projecteurs seront braqués sur le Maroc et sur ses clubs. Le pays s’apprête à accueillir une Coupe d’Afrique des Nations et une Coupe du monde en 2030. Toutes les équipes se battent pour présenter la meilleure image possible du football marocain, une image empreinte de professionnalisme. J’ai reçu des promesses, les problèmes du passé seront laissés de côté et le processus de changement est déjà enclenché.»
Pour rappel, Mokwena avait remporté deux éditions consécutives du championnat sud-africain avec les Mamelodi Sundowns (2022-2023 et 2023-2024), avant de dominer la toute première version de l’African Football League, une compétition élite qui a été organisée par la CAF pour rassembler les meilleures formations du continent. L’Union sportive Medina d’Alger avait également tenté de faire signer le coach cette semaine, après le départ de son entraîneur Juan Carlos Garrido, mais le technicien sud-africain a visiblement préféré les Rouges, avec lesquels il espère retrouver le sommet de la hiérarchie africaine.
