Dans un environnement professionnel en perpétuelle mutation, où les choix doivent être rapides, cohérents et assumés, les organisations recherchent avant tout des profils capables de dire «oui» ou «non» au bon moment, et d’en assumer les conséquences. «Les indécis, eux, finissent souvent par perdre en crédibilité», souligne Nabila Benohoud, professeure en communication et développement personnel à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agdal, invitée de l’émission «Kifach Nja7 Fkhdemti ?»
L’experte précise, en effet, que plusieurs collaborateurs n’arrivent pas à trancher et à prendre des décisions et, par conséquent, n’évoluent pas dans leur carrière. «On ne peut, aujourd’hui, faire confiance qu’aux personnes capables de trancher. À l’inverse, on hésite à déléguer ou à collaborer avec celles qui doutent continuellement», note-t-elle. Pis encore, ajoute-t-elle, l’indécision crée un sentiment d’instabilité et freine toute dynamique collective.
L’experte précise, en effet, que plusieurs collaborateurs n’arrivent pas à trancher et à prendre des décisions et, par conséquent, n’évoluent pas dans leur carrière. «On ne peut, aujourd’hui, faire confiance qu’aux personnes capables de trancher. À l’inverse, on hésite à déléguer ou à collaborer avec celles qui doutent continuellement», note-t-elle. Pis encore, ajoute-t-elle, l’indécision crée un sentiment d’instabilité et freine toute dynamique collective.
Entre le cœur et la raison : le combat silencieux de l’indécis
Selon Nabila Benohoud, l’indécis n’est pas incompétent ; il est simplement en proie à une bataille intérieure : d’un côté, le désir d’avancer et de se réaliser ; de l’autre, la crainte de se tromper ou d’échouer. Cette tension constante finit par bloquer toute prise d’initiative. À ce titre, l’experte distingue deux formes majeures de blocages qui alimentent l’indécision :
• Les blocages d’ordre émotionnel : la peur de l’échec, la recherche de perfection, la pression du regard des autres ou encore le besoin d’approbation créent un climat intérieur de méfiance et d’autocensure. Chaque décision devient alors une source d’angoisse et chaque option paraît risquée. Le mental s’emballe, les émotions dominent, et la personne finit par douter d’elle-même, au point de préférer ne rien faire plutôt que de faire un choix qu’elle pourrait regretter.
• Le manque d’informations : l’environnement professionnel, lorsqu’il est flou, instable ou peu communicatif, peut accentuer cette indécision. L’absence de repères clairs, de feed-back constructif ou de vision stratégique laisse le collaborateur dans le flou, sans savoir sur quoi s’appuyer ni quelle direction prendre. Dans ce contexte, l’incertitude extérieure nourrit le doute intérieur, et le manque d’informations devient alors un obstacle aussi puissant que la peur elle-même, plongeant l’indécis dans une véritable paralysie décisionnelle.
• Les blocages d’ordre émotionnel : la peur de l’échec, la recherche de perfection, la pression du regard des autres ou encore le besoin d’approbation créent un climat intérieur de méfiance et d’autocensure. Chaque décision devient alors une source d’angoisse et chaque option paraît risquée. Le mental s’emballe, les émotions dominent, et la personne finit par douter d’elle-même, au point de préférer ne rien faire plutôt que de faire un choix qu’elle pourrait regretter.
• Le manque d’informations : l’environnement professionnel, lorsqu’il est flou, instable ou peu communicatif, peut accentuer cette indécision. L’absence de repères clairs, de feed-back constructif ou de vision stratégique laisse le collaborateur dans le flou, sans savoir sur quoi s’appuyer ni quelle direction prendre. Dans ce contexte, l’incertitude extérieure nourrit le doute intérieur, et le manque d’informations devient alors un obstacle aussi puissant que la peur elle-même, plongeant l’indécis dans une véritable paralysie décisionnelle.
Le travail sur soi comme boussole
Qu’il s’agisse de blocages émotionnels ou de manque d’informations, le travail sur soi s’impose comme une étape essentielle pour sortir de ce labyrinthe. «C’est en comprenant ses émotions, ses valeurs et ses peurs que l’on parvient à aligner ses choix avec ce qui fait sens, et à développer ses compétences – y compris la prise de décision», rappelle Nabila Benohoud. Pour réaliser ce travail sur soi, l’experte souligne plusieurs leviers concrets :
• Élargir sa zone de confort : il s’agit d’accepter de vivre de nouvelles expériences, même modestes. Cela permet d’entraîner son esprit à l’inconnu et de relativiser le risque.
• Cultiver la confiance en soi : il faut savoir que la confiance ne naît pas du succès, mais de l’action, et que chaque petit pas accompli nourrit la conviction d’être capable.
• Rester à l’écoute de son environnement : observer, écouter et apprendre des autres aide à mieux comprendre le contexte et à décider en conscience.
• Apprivoiser la peur de l’échec : tomber n’est pas échouer, c’est apprendre autrement.
• Se libérer des croyances limitantes : ces petites phrases qui enferment – «Je ne suis pas fait pour ça», «Ce n’est pas le bon moment» – doivent céder la place à des pensées qui ouvrent le champ des possibles.
• Élargir sa zone de confort : il s’agit d’accepter de vivre de nouvelles expériences, même modestes. Cela permet d’entraîner son esprit à l’inconnu et de relativiser le risque.
• Cultiver la confiance en soi : il faut savoir que la confiance ne naît pas du succès, mais de l’action, et que chaque petit pas accompli nourrit la conviction d’être capable.
• Rester à l’écoute de son environnement : observer, écouter et apprendre des autres aide à mieux comprendre le contexte et à décider en conscience.
• Apprivoiser la peur de l’échec : tomber n’est pas échouer, c’est apprendre autrement.
• Se libérer des croyances limitantes : ces petites phrases qui enferment – «Je ne suis pas fait pour ça», «Ce n’est pas le bon moment» – doivent céder la place à des pensées qui ouvrent le champ des possibles.
Le pouvoir du mot intérieur : transformer son discours, transformer son destin
Le travail sur soi n’est donc pas un luxe, mais un véritable levier d’émancipation professionnelle. C’est un processus qui permet de mieux se connaître, de comprendre ses mécanismes de peur et de reprendre le contrôle sur ses choix. Mais cette démarche ne s’arrête pas à l’action extérieure : elle se joue aussi, et surtout, à l’intérieur de soi.
Un autre volet tout aussi essentiel est ainsi souligné par Nabila Benohoud : celui du langage intérieur, ce dialogue silencieux que nous entretenons avec nous-mêmes et qui, bien souvent, détermine nos réussites ou nos échecs. Notre esprit finit par croire ce qu’il entend le plus souvent. Autrement dit, ce que l’on se répète chaque jour devient notre vérité.
«L’indécis nourrit souvent un discours de doute : «Et si je n’y arrive pas ?» ou «Je ne suis pas à la hauteur». Il faut renverser ce dialogue», insiste Nabila Benohoud. L’experte recommande ainsi de changer son discours intérieur et de remplacer les phrases d’auto-sabotage par des affirmations qui ouvrent des perspectives : dire «Je vais essayer» plutôt que «Je ne peux pas», ou «Je vais apprendre» plutôt que «Je ne suis pas sûr».
Ces mots simples, mais porteurs, modifient profondément la perception de soi et la relation à l’action. Pour Nabila Benohoud, ce discours positif ne relève pas de la naïveté, mais d’une véritable discipline mentale : celle de croire en son potentiel, d’accepter ses imperfections et de se donner le droit d’essayer. D’ailleurs, insiste-t-elle, aucun choix n’est parfait, mais tout choix est formateur ; et la vraie erreur, c’est de ne rien tenter.
Un autre volet tout aussi essentiel est ainsi souligné par Nabila Benohoud : celui du langage intérieur, ce dialogue silencieux que nous entretenons avec nous-mêmes et qui, bien souvent, détermine nos réussites ou nos échecs. Notre esprit finit par croire ce qu’il entend le plus souvent. Autrement dit, ce que l’on se répète chaque jour devient notre vérité.
«L’indécis nourrit souvent un discours de doute : «Et si je n’y arrive pas ?» ou «Je ne suis pas à la hauteur». Il faut renverser ce dialogue», insiste Nabila Benohoud. L’experte recommande ainsi de changer son discours intérieur et de remplacer les phrases d’auto-sabotage par des affirmations qui ouvrent des perspectives : dire «Je vais essayer» plutôt que «Je ne peux pas», ou «Je vais apprendre» plutôt que «Je ne suis pas sûr».
Ces mots simples, mais porteurs, modifient profondément la perception de soi et la relation à l’action. Pour Nabila Benohoud, ce discours positif ne relève pas de la naïveté, mais d’une véritable discipline mentale : celle de croire en son potentiel, d’accepter ses imperfections et de se donner le droit d’essayer. D’ailleurs, insiste-t-elle, aucun choix n’est parfait, mais tout choix est formateur ; et la vraie erreur, c’est de ne rien tenter.
