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Santé mentale au travail : il y a urgence !

La santé mentale au travail devrait être placée au centre des préoccupations des managers. Les spécialistes des ressources humaines ne cessent d’ailleurs de rappeler l’importance de cette dimension, partant du principe que ce sont les collaborateurs épanouis et à l’aise au travail qui permettent à l’entreprise de gagner en performance et en compétitivité. Certains vont jusqu’à considérer la préservation de la santé mentale au travail comme étant une urgence, eu égard aux changements que connaissent les entreprises et l’incertitude dans laquelle elles opèrent aujourd’hui.

La dernière rencontre du Rotary Atlantic club a fait salle comble. Organisé le 12 juin à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agdal à Rabat, l’événement a connu une forte participation des étudiants du master RH du même établissement, mais aussi et surtout des professionnels d’entreprises. Il faut dire que la thématique retenue par les organisateurs était d’une extrême importance, à savoir «Santé mentale au travail : faut-il s’inquiéter ?»

Ces signes qui doivent alerter sur la santé mentale au travail

«On a tendance à considérer que tout investissement dans ce qui vise à renforcer la santé mentale des collaborateurs est un luxe, voire un coût superflu et une dépense sans importance», souligne Imane Hadouche, comportementaliste et consultante en capital humain. Pourtant, précise-t-elle, des études ont été menées par des universités internationales comme Colombia et Stanford et prouvent le lien étroit entre une bonne santé mentale au travail et le niveau de productivité et d’efficacité. «Il faut savoir aussi que les entreprises qui n’investissent pas dans le bien-être de leurs collaborateurs en subissent le coût. Ceci se traduit notamment par des absences, des démissions ou tout simplement un manque d’engagement de la part des collaborateurs et, par conséquent, une baisse de productivité», alerte-t-elle. Partant de son expérience dans l’accompagnement des entreprises, Imane Hadouche pense que celles-ci doivent placer l’humain au centre des préoccupations si elles veulent gagner en performance et en compétitivité dans un monde incertain et en perpétuel changement.



Sur la même longueur d’ondes, Dr Jamal Andaloussi, spécialiste en médecine du travail et addictologue, met l’accent sur la nécessité d’accorder plus d’attention à la santé mentale des collaborateurs. Pour lui, les actions doivent être multipliées non seulement pour gérer les risques psychosociaux, mais aussi et surtout pour les prévenir. Comment ? Le spécialiste en médecin du travail indique qu’il faut être à l’écoute des collaborateurs pour pouvoir identifier les premiers indicateurs d’un malaise au travail. «Des signes telles qu’une crise de colère au bureau, une dépression ou encore une anxiété peuvent être révélateurs d’une véritable souffrance en entreprise», alerte-t-il. Et d’ajouter que le médecin du travail doit également surveiller l’évolution de certaines maladies physiques qui sont aggravées par le stress, comme l’hypertension. Le médecin appelle les entreprises à être vigilantes et à adopter un plan d’action pour prévenir les risques psychosociaux.

Les deux aspects incontournables de la santé mentale

La prévention de la santé mentale est une responsabilité partagée entre l’entreprise qui doit garantir un environnement sain de travail et le collaborateur lui-même, censé aussi prendre les choses en main. «Il est indéniable que le travail occupe une place centrale dans notre vie, mais cela ne doit pas être au détriment de notre santé et notre bien-être», souligne Nabila Benohoud, professeur de communication et développement personnel à la FSJES d’Agdal et coach en PNL. Elle appelle les jeunes collaborateurs à apprendre à instaurer un équilibre entre le travail et la vie personnelle, mais aussi et surtout à gérer leurs relations avec les autres. Sur ce volet, l’invitée estime qu’il faut travailler sur trois axes :

• La relation à soi : il est crucial de développer une conscience de soi, c’est-à-dire de comprendre son propre fonctionnement, ses réactions et sa manière d’interagir avec les autres. Cette introspection permet de mieux appréhender sa place et son rôle dans son environnement de travail. Parallèlement, la connaissance de soi pousse le collaborateur à explorer plus en profondeur ses besoins, ses limites et ses modes de fonctionnement. En combinant ces deux éléments, le collaborateur se dote des outils nécessaires pour naviguer plus sereinement dans son quotidien professionnel.

• La relation aux autres : la conscience sociale implique de prendre en compte l’environnement et comprendre comment les personnes fonctionnent. À cela s’ajoute la nécessité de créer un équilibre relationnel social. Cet équilibre repose sur une relation saine avec soi-même et avec les autres, ce qui permet de développer une résilience face aux défis externes. Cette résilience est une clé pour amortir les chocs et éviter les conflits.

• La culture du bien-être : pour préserver sa santé mentale, il faut opter pour une culture du bien-être, notamment en exerçant du sport et en optant pour une bonne alimentation et une bonne hygiène de vie. Il faut aussi faire un travail sur soi pour dépasser les croyances limitantes.
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