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Non respect des tarifs de l'AMO par les cliniques privées : l'avis de Khalid Aït Taleb

Le non-respect de la tarification nationale de l’AMO par les cliniques privées et le non-affichage des tarifs de référence est lié, selon Khalid Aït Taleb, à l'absence de mise à jour de cette tarification qui ne convient pas aux cliniques privées. C'est ce qu'a indiqué le ministre de la Santé devant les parlementaires de lundi. Il a indiqué qu’une "réforme est engagée dans ce sens".

Non respect des tarifs de l'AMO par les cliniques privées : l'avis de Khalid Aït Taleb

Le non-respect de la tarification nationale de référence par les cliniques privées a été de nouveau soulevé par les députés à l’occasion de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants. En réponse cette interpellation, le ministre de la Santé et de la protection sociale a fait savoir que «la mise à jour de la tarification nationale de référence reste à la traîne puisqu’elle n’a jamais été révisée depuis 1998, excepté en 2006 pour un modeste panier de soins». «La révision telle que nous l’entendions n’a pas été mise en œuvre par toutes les cliniques, d’où les disparités qui persistent aujourd’hui», a déclaré M. Aït Taleb, tout en affirmant  : «nous nous acheminons vers une nouvelle réforme de la tarification nationale de référence, mais celle-ci doit être précédée d’un classificateur de toutes les mesures que nous réalisons au niveau médical». «Ce classificateur est soumis au Secrétariat général du gouvernement et une fois adopté, nous serons en mesure d’appliquer la tarification de référence nationale», a-t-il précisé. 

Et de souligner : «nous avons besoin d’une tarification nationale de référence. Pourquoi? car si toutes les cliniques s’impliquent avec nous dans l’application de cette tarification, elles pourront conclure des accords de partenariat avec l’autorité de gestion afin d’éradiquer les pratiques dites de “noir” ou de “chèques de garantie”». Le ministre a également relevé qu’«il faut leur reconnaître ce droit à ces cliniques privées, parce que la tarification actuelle ne les arrange pas». «Et donc ces établissements font valoir que cette tarification ne leur convient pas, ce qui est une réalité», a-t-il admis.   

Sur les alternatives possibles à la mauvaise répartition territoriale des professionnels de la santé

À la question sur les alternatives possibles à la mauvaise répartition territoriale des professionnels de la santé, M. Aït Taleb a d’abord rappelé que le déficit actuel en médecins et en infirmiers se chiffre respectivement à 32.000 et à 65.000, et que des mesures ont été prises pour augmenter les effectifs de ces professionnels, notamment via la réduction des années de formation (de 7 à 6 ans pour les médecins). Le ministre a également indiqué que la technologie revêt aujourd’hui une grande importance, que ce soit pour la formation ou encore la télémédecine. Il a également fait mention des centres de formation qui permettront d’atteindre un taux de 2,5 médecins pour 1.000 habitants d’ici 2026 (au lieu de 1,7/1.000 habitants actuellement), pour être en phase, nous dit-il, avec les critères de développement durable en 2030.

Quid de l’augmentation de la capacité litière aux urgences ?

En réponse à une question sur l’augmentation du nombre de lits dans les services d’urgence et la garantie d’une justice spatiale entre les régions, M. Ait Taleb a fait remarquer que le problème des urgences ne se résout pas par une augmentation du nombre de lits, car, selon lui le hic est dans la qualité de l’accueil. Et d’expliquer qu’ «un patient qui arrive aux urgences ne doit pas y demeurer pour longtemps, mais plutôt recevoir les soins nécessaires et se rendre rapidement là où il pourra se rétablir». Et le ministre d’ajouter : «nous nous employons à améliorer la qualité de l’accueil aux urgences et à optimiser au maximum le fonctionnement de la salle du déchocage avec la salle de surveillance et tous les autres équipements, et le patient ne devrait pas passer plus de 24 à 48 heures aux urgences en attendant d’être réaffecté au service où il sera soigné». 
 

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