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Pour la première fois depuis l’entame de la Coupe du monde Qatar 2022, les supporters marocains devraient voir leur sélection évoluer sans pression à Doha, ce mardi à l’occasion des huitièmes de finale face à l’Espagne. Très prudents face à la Croatie, efficaces contre la Belgique puis robustes en défense contre le Canada, les Lions de l’Atlas avaient dû gérer une grande pression avant de réaliser leur objectif principal au Qatar : la qualification au second tour. Une fois ce palier atteint, la pression devrait laisser place à une ambition démesurée, ce qui pourrait nous réserver une belle surprise ce mardi face à la Roja.
C’est d’ailleurs l’impression que partage le directeur du développement du football de la FIFA, Arsène Wenger, qui avait déclaré dimanche au sujet des protégés de Regragui : «En ce qui concerne l’équipe du Maroc, elle a été impressionnante, vraiment fantastique à chaque match. J’ai hâte de voir comment ils vont se comporter durant la phase à élimination directe». Après avoir égalé la meilleure prestation marocaine de l’histoire, les coéquipiers d’Achraf Hakimi tenteront donc de faire mieux que leurs aînés, la fameuse génération 1986, en bravant l’obstacle des huitièmes pour rejoindre les nations africaines ayant atteint les quarts de finale : le Cameroun, le Ghana et le Sénégal. Ce dernier ayant été éliminé dimanche par l’Angleterre (3-0), le Maroc s’impose ainsi comme dernier porte-étendard de l’Afrique et portera ainsi les espoirs de tout un continent, ce mardi face à la Roja.
Le Maroc n’a jamais battu l’Espagne en match officiel, une première ce mardi ?
Après deux séances d’entraînement ouvertes à la presse, samedi et dimanche, l’équipe nationale a effectuée une dernière séance fermée ce lundi. L’ensemble des joueurs ont pris part aux entraînements du groupe, même les joueurs dont l’état physique était sujet aux doutes (Achraf Hakimi, Romain Saïss, Azzedine Ounahi…). Lors du point de presse d’avant-match, lundi, Walid Regragui a assuré que sa mission principale avant le choc face à l’Espagne était de «gérer les sentiments du groupe et sa préparation mentale. La recette est simple : pas de complexes et sans regrets ! Nous donnerons le maximum, ils sont favoris, mais nous avons confiance en notre potentiel».
La rencontre devrait donc prendre des allures semblables à celles face à la Croatie et à la Belgique, lorsque le Maroc s’était contenté de 32% puis 33% de possession du ballon. Les Lions affronteront une équipe qui accapare le ballon, mais qui reste vulnérable en phase de contre-attaque ou sur coups francs directs.
À l’image de leurs apparitions en phase de poules, Saïss et compagnie sont donc prêts à souffrir en défense avant d’asséner le coup de grâce. Le Maroc et l’Espagne s’étaient croisés à trois reprises en matchs officiels par le passé, sans aucune victoire pour les nationaux (2 victoires pour la Roja en 1961, lors du barrage Europe-Afrique pour le Mondial 1962, puis le nul en Coupe du monde 2018). Le duel du Mondial Russie 2018 (2-2) avait démontré que le Maroc n’a rien à envier à son adversaire de mardi. Cette fois-ci, la confiance est nettement plus grande et les qualités plus distinguées. Le Maroc pourrait donc écrire une nouvelle page de l’histoire ce mardi, à condition de suivre la recette de Regragui à la lettre : «sans complexes et sans regrets !»
