Aussitôt après avoir décroché le point du match nul face à la Croatie, l’attention de la sélection nationale et de son public est tournée vers le choc face à la Belgique, leader du groupe F à la suite de sa victoire sur le Canada (1-0). Dimanche au stade Al Thumama, les hommes de Walid Regragui ont une première opportunité pour entrouvrir la porte de la qualification, à condition de s’imposer face aux Diables rouges. «Il faut prendre match par match. Tactiquement, il faut être présent», a martelé Walid Regragui après le nul face aux Croates. Contre la Belgique, il ne faut cependant pas s’attendre à une équipe qui attaque à outrance, mais à un adversaire habile aussi bien en phase de possession que de rupture.
Ce qui était clair face à la Croatie, en plus d’une rigueur tactique et un niveau de concentration rarement égalés au sein des Lions de l’Atlas, c’est que les coéquipiers d’Achraf Hakimi ont manqué de cette rage de vaincre, pour aller chercher les 3 points, au lieu de se contenter d’un seul. «Pour les prochains matchs, nous allons nous concentrer sur comment construire une attaque et aller de l’avant pour nous créer davantage d’occasions.» Le plan est donc tracé par Regragui, qui tentera de surprendre les Belges, lesquels ont été longtemps mis en difficulté par le Canada, avant de s’imposer (1-0).
La victoire face aux troisièmes de la dernière Coupe du monde revêt donc une importance primordiale, puisqu’elle serait la première depuis 24 ans et la troisième de toute l’histoire de la participation marocaine en Coupe du monde. Curieusement, les deux autres succès ont également eu lieu face à des adversaires européens, après celle face au Portugal en 1986 et l'Écosse 1998. La première avait propulsé les Lions de l'Atlas au devant de la scène africaine et mondiale. La deuxième avait été d'une cruauté comme seul le football en est capable.