Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Nation

Le recrutement régional des enseignants risque d’anéantir l'accord avec les syndicats

La réunion entre le ministre de l’Éducation nationale et les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement, programmée pour ce mardi 29 novembre, a été reportée au vendredi prochain. Le ministre avait demandé un délai d’une semaine pour consulter Aziz Akhannouch avant de faire le point sur ces dossiers avec le quintet syndical. Ceci étant, le rejet catégorique par les syndicats de toute forme de recrutement régional risque d’anéantir toute chance de parvenir à un accord.

Le recrutement régional des enseignants risque d’anéantir l'accord avec les syndicats

Annoncée pour ce mardi 29 novembre, la rencontre entre le ministre de l’Éducation nationale et les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement n’aura finalement pas lieu. Elle a été repoussée au vendredi prochain à 16 heures selon une communication faite par le ministère aux syndicats. Un report qui pourrait s’expliquer par l’intransigeance des syndicats qui exigent de résoudre tous les dossiers en suspens et de prévoir les crédits budgétaires correspondants avant l’adoption définitive de la nouvelle loi de Finances. M. Benmoussa aurait donc voulu se ménager quelques jours de plus avant de se rendre à cette réunion qui s’annonce décisive. Les syndicats avaient également fait savoir, dans un communiqué commun en date du 29 octobre, qu’ils refusaient de transmettre ces dossiers encore une fois à la commission technique mixte et que la balle était désormais dans la camp du gouvernement pour résoudre ces dossiers et prévoir l’enveloppe budgétaire nécessaire qui reflétera sa volonté politique réelle de réformer le secteur de l’enseignement. 

Ce que les syndicats demandent à Benmoussa

Les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement (Fédération nationale de l’enseignement-UMT, Syndicat national de l’enseignement-CDT, Fédération libre de l’éducation-UGTM, Fédération nationale de l’enseignement-Orientation démocratique et Syndicat national de l’enseignement-FDT) demandent au ministre, pour rappel, de leur apporter ses réponses concernant les dossiers des «enseignants contractuels», des «enseignants agrégés, les cadres d’orientation et de planification, les inspecteurs et les cadres de l’administration pédagogique», du dossier dit de la «cellule 10» ou des enseignants du primaire et du secondaire collégial, du dossier des enseignants dits «victimes des deux statuts particuliers de 1985 et 2003» recrutés à l’échelle 7 et 8, des fonctionnaires exclus de la promotion hors échelle et d’autres dossiers relatifs à la création du poste d’inspecteur d’agrégation, aux titulaires de doctorat exerçant dans le secteur de l’Éducation nationale, aux assistants administratifs et techniques et aux enseignants du primaire et du secondaire collégial exerçant hors de leur cycle. 

Des recrutements dans les région, les syndicats de l'enseignement disent non

En ce qui concerne le dossier précis du recrutement au niveau des régions des enseignants-cadres des Académies régionales de l’éducation et la formation, les syndicats persistent dans leur refus de cette formule et tiennent à l’intégration des enseignants contractuels dans les rangs de la fonction publique. Commentant le concours de recrutement de ces enseignants-cadres et les cadres de soutien administratif, éducatif et social des AREF qui a eu lieu le dimanche 26 novembre, le secrétaire général de Fédération nationale de l’enseignement-Orientation démocratique, Abdellah Ghmimat, a déclaré au «Matin» que «l’organisation de ce concours reflète que le discours du ministère sur la réforme du système éducatif n’est que verbiage et ne reflète pas une réelle volonté de dépêtrer ce secteur de ses maux». «Les remontées du terrain et les témoignages qui abondent sur les réseaux sociaux indiquent que ce concours s’est déroulé dans des conditions qui ne garantissent pas la transparence et l’égalité des chances. Prenons un exemple : le nombre de surveillants variait d’une province à l’autre. Dans certains établissements, il n’y avait qu’un seul surveillant, dans d’autres, il y en avait deux, voire trois. Pire, nombre de ces surveillants étaient soit des employés de commune ou de préfecture, ou même de simples agents de nettoyage», dit M. Ghmimat, indiquant que les syndicats avaient demandé à leurs adhérents de ne pas assurer la surveillance lors de ce concours. Il convient de rappeler que ce concours permettra de recruter 20.000 nouveaux enseignants contractuels afin de combler le déficit en personnel enseignant enregistré au début de l’année scolaire.

En ce qui concerne la formule de recrutement régional, le département de Chakib Benmoussa a proposé en juillet dernier deux formules pour résoudre ce dossier : 
• La première consiste en la promulgation d’un décret spécifique aux «enseignants contractuels», prévoyant les mêmes dispositions que celles applicables aux fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale. Ce texte devra être adopté en Conseil de gouvernement, signé par les ministres concernés et publié au Bulletin officiel.
• La deuxième prévoit d’appliquer les dispositions du nouveau statut des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale aux fonctionnaires soumis précédemment au statut général de 2003 et aux cadres des Académies. Dans ce cas de figure, les mesures d’accompagnement consisteront notamment en le versement des salaires à travers le budget des Académies et l’annulation des 12 statuts relatifs aux «cadres» des AREF. De même, les crédits budgétaires affectés aux dépenses de ces cadres seront transformés en postes budgétaires. 

>> Lire aussi : Enseignants-cadres des AREF : la proposition de Benmoussa aux syndicats

>> Lire aussi : Le projet du nouveau statut du corps enseignant prêt en octobre (Benmoussa)

Lisez nos e-Papers