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Le FMI globalement satisfait du Maroc mais soulève des points à améliorer

Le FMI félicite le Maroc pour la réponse «très vigoureuse» qui a atténué l'impact social et économique des récents chocs négatifs, pour le resserrement de la politique monétaire et le Budget 2023. L’institution, qui a publié un rapport suite à ses consultations avec le Maroc, a également salué les progrès du Royaume dans l'amélioration de son cadre de surveillance et de réglementation financière et son «ferme engagement» pour mettre en œuvre des réformes structurelles globales. Le Fonds, qui table sur une croissance du PIB de 3% en 2023, souligne, toutefois, quelques points d’amélioration pour le pays.

Le FMI globalement satisfait du Maroc mais soulève des points à améliorer
Le Fonds monétaire international se montre optimiste quant aux perspectives économiques du Maroc.

Le Fonds monétaire international (FMI) est satisfait de la réponse apportée par le Maroc aux récents chocs négatifs, ce qui en a atténué l'impact social et économique. Il est également optimiste quant aux perspectives économiques du pays. C’est en gros ce qui ressort du rapport publié par l’Institution suite aux consultations au titre de l'article IV avec le Maroc.

Ainsi, le rapport de cette institution indique que les administrateurs du Fonds ont félicité les autorités marocaines pour la réponse politique «très vigoureuse» qui a atténué l'impact social et économique des récents chocs négatifs. Ils estiment qu’au moment où les risques pesant sur les perspectives économiques sont orientés à la baisse, la poursuite de politiques vigoureuses et une mise en œuvre rapide des réformes soutiendraient l'activité économique à l'avenir. À ce sujet, ils ont soutenu la poursuite d'un engagement fort du Fonds.
Les administrateurs se sont également félicités du resserrement de la politique monétaire en 2022 et ont soutenu des relèvements supplémentaires du taux directeur pour contenir les pressions inflationnistes. Ils ont encouragé la banque centrale à poursuivre la transition vers un cadre de ciblage de l'inflation une fois que l'inflation aura reculé et que l'incertitude actuelle se sera dissipée.

Le FMI favorable à une révision des mesures fiscales 

Au volet des finances publiques, les administrateurs ont soutenu le Budget 2023, «qui établit un équilibre entre la nécessité de réduire le déficit, d'atténuer l'impact social et économique des chocs et de financer les réformes structurelles». Toutefois, ils ont estimé que de nouvelles mesures fiscales et de dépenses seraient nécessaires pour accélérer la réduction de la dette publique et reconstituer les réserves budgétaires. L’Institution de Bretton Woods s’est félicitée de la publication du plan budgétaire triennal, «qui renforce le cadre budgétaire institutionnel déjà solide du Maroc». Elle estime, cependant, qu’à l'avenir, l'introduction d'une règle budgétaire basée sur un ancrage de la dette renforcerait encore la crédibilité et la transparence de la politique budgétaire.

Autre point de satisfaction du FMI, les progrès du Maroc dans l'amélioration de son cadre de surveillance et de réglementation financière. Ses administrateurs ont, en effet, salué l'achèvement par les autorités marocaines du plan d'action conçu avec le GAFI (Groupe d'action financière, organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme) qui devrait soutenir les progrès vers la sortie de la liste grise du GAFI. A rappeler que les experts du GAFI devaient effectuer à partir du 16 janvier une visite de travail de quatre jours au Maroc pour s’informer des réalisations du Royaume en matière de mise en œuvre des axes du plan d’action convenu avec le groupe sur le terrain. A l’issue de cette visite, il sera décidé si le Maroc sortira ou non du processus de suivi renforcé, donc de la liste grise.
Par ailleurs, alors que les risques systémiques pour le système financier semblent limités, les administrateurs soulignent qu'il reste essentiel de continuer à surveiller les expositions du bilan des institutions financières, y compris aux risques liés au climat, note le rapport.

Aussi, les administrateurs du Fonds saluent le «ferme engagement» des autorités du pays à mettre en œuvre des réformes structurelles globales. La réforme des systèmes de protection sociale, de santé et d'éducation permettrait d'améliorer l'équité et la qualité de l'accès à ces services, de mieux cibler les dépenses et de soutenir le capital humain à long terme, notent-ils. Les réformes des entreprises publiques et d'autres initiatives visant à stimuler l'investissement privé, poursuivent-ils, stimuleraient la croissance du secteur privé.
Les administrateurs ont également souligné que des efforts continus pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles, remédier à la pénurie d'eau et réduire les inégalités entre les sexes sont tous essentiels pour soutenir la croissance potentielle du Maroc.

L’économie nationale croîtrait de 3% en 2023 selon le FMI

La croissance du PIB du Maroc devrait s'accélérer pour atteindre 3% en 2023, principalement grâce au rebond de la production agricole et à ses retombées positives sur le reste de l'économie, estime le FMI. L'inflation devrait diminuer progressivement pour atteindre environ 4% en 2023, à mesure que le choc des prix des matières premières se dissipe progressivement et que l'orientation monétaire devient moins accommodante, poursuit-elle. Le déficit du compte courant devrait, quant à lui, se resserrer vers 3% du PIB à moyen terme, stimulé par les réformes structurelles, selon le FMI. Toutefois, note-t-il, «les projections de référence sont soumises à une incertitude inhabituellement élevée, principalement liée à une aggravation des conditions mondiales et à des retombées plus importantes de la guerre entre la Russie et l’Ukraine».

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