Le cancer du sein, malgré les avancées considérables en matière de recherche et de traitements, demeure l’une des principales causes de mortalité féminine à l’échelle mondiale. Au Maroc, chaque année, plus de 12.000 femmes sont diagnostiquées porteuses de cette maladie, et près de 4.000 en décèdent. Ces chiffres qui donnent froid dans le dos témoignent de l’ampleur d’un combat qui, bien qu’appuyé par les progrès médicaux, reste loin d’être gagné. Et pour cause, des stéréotypes sociaux persistants, qui continuent de véhiculer l’idée erronée selon laquelle le cancer est considéré comme «une fatalité, une malédiction, voire un châtiment à encaisser». Cette croyance, profondément ancrée chez certaines catégories sociales, est non seulement infondée, mais dangereuse puisqu’elle aggrave la souffrance des patientes en alimentant leur sentiment de culpabilité et de honte. Il est essentiel dès lors de combattre ces idées aussi fausses que malsaines. Le fait est qu’il s’agit d’une maladie complexe, qui touche des millions de femmes à travers le monde, et qui peut être combattue efficacement, surtout lorsqu’on intervient à un stade précoce.
Le dépistage précoce est sans doute l’un des outils les plus puissants pour lutter contre le cancer du sein. Dr Mohamed Al Karroumi, gynécologue et chef du service des maladies cancérologiques en gynécologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Casablanca, a martelé lors de cette rencontre : «Lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce, les chances de guérison sont considérablement augmentées». Pre Fadela Kouhen, oncologue, a abondé dans le même sens en soulignant l’importance capitale de la prévention : «Le dépistage régulier est l’un des leviers les plus puissants pour vaincre le cancer du sein». Et l’experte d’insister sur le fait qu’un suivi médical rigoureux et un dépistage à intervalles réguliers permettent non seulement de détecter le cancer plus tôt, mais aussi de le traiter de manière moins invasive, avec des taux de guérison bien plus élevés.
Dr Karroumi et Pr Kouhen ont mis l’accent à cet égard sur la nécessité de reconnaître les premiers signes de la maladie. «Si le cancer du sein peut parfois ne provoquer aucun symptôme visible ou douloureux dans ses premiers stades, certains signes, comme les changements de forme ou de taille du sein, ou encore l’apparition de masses ou des douleurs au niveau du mamelon, doivent néanmoins éveiller l’attention et inciter à consulter sans délai un professionnel de santé», a tenu à préciser Pre Kouhen. De son côté, Dr Karroumi a souligné l’importance de la mammographie, qui reste aujourd’hui l’outil de référence pour un dépistage précoce efficace : «La mammographie permet de repérer les anomalies avant même qu’elles ne soient visibles à l’œil nu. Pour les femmes de plus de 40 ans, il est recommandé de réaliser cet examen tous les deux ans, voire plus tôt si des facteurs de risque sont identifiés».
Et de préciser que ces initiatives visent à restaurer le bien-être physique et émotionnel des femmes pendant le traitement et même après. «L’objectif est d’accompagner les patientes à chaque étape, de les aider à retrouver leur équilibre, à se reconstruire et à vivre pleinement après le cancer», précise Dre N’Ciri.
Message de vie et d’espoir
Et c’est ce message de vie et d’espoir qui a été clairement mis en avant lors d’une conférence de sensibilisation organisée récemment par «Groupe Le Matin», avec le soutien de l’Association Dar Zhor, une ONG qui milite de longue date dans l’accompagnement des personnes atteintes de cancer. Cette initiative, qui s’inscrivait dans le cadre d’Octobre Rose, visait non seulement à sensibiliser le public aux enjeux de la prévention et du dépistage, mais aussi à briser les tabous et à insister sur l’importance d’un soutien psychologique plus large pour les femmes touchées par cette maladie.Le dépistage précoce est sans doute l’un des outils les plus puissants pour lutter contre le cancer du sein. Dr Mohamed Al Karroumi, gynécologue et chef du service des maladies cancérologiques en gynécologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Casablanca, a martelé lors de cette rencontre : «Lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce, les chances de guérison sont considérablement augmentées». Pre Fadela Kouhen, oncologue, a abondé dans le même sens en soulignant l’importance capitale de la prévention : «Le dépistage régulier est l’un des leviers les plus puissants pour vaincre le cancer du sein». Et l’experte d’insister sur le fait qu’un suivi médical rigoureux et un dépistage à intervalles réguliers permettent non seulement de détecter le cancer plus tôt, mais aussi de le traiter de manière moins invasive, avec des taux de guérison bien plus élevés.
La lutte n’est pas que d’ordre médical
Mais la lutte à mener contre le cancer n’est pas que d’ordre médical. Elle doit être menée aussi et surtout sur le plan sociologique. Car, malgré les progrès réalisés dans les technologies de dépistage et la sensibilisation croissante, une réalité préoccupante persiste : de nombreuses femmes, par peur, ignorance, ou encore manque d’accès aux soins, ne se soumettent pas à un dépistage systématique. C’est pourquoi des initiatives, comme celles organisées par l’Association Dar Zhor, ont toute leur importance dans cette prise de conscience collective. Ces initiatives, en incitant au dépistage, contribuent à faire tomber les tabous et à encourager les femmes à prendre leur santé en main loin des préjugés et autres idées reçues. La sensibilisation doit être érigée en priorité, d’autant qu’une meilleure connaissance de la maladie permet de contrer son évolution à temps.Dr Karroumi et Pr Kouhen ont mis l’accent à cet égard sur la nécessité de reconnaître les premiers signes de la maladie. «Si le cancer du sein peut parfois ne provoquer aucun symptôme visible ou douloureux dans ses premiers stades, certains signes, comme les changements de forme ou de taille du sein, ou encore l’apparition de masses ou des douleurs au niveau du mamelon, doivent néanmoins éveiller l’attention et inciter à consulter sans délai un professionnel de santé», a tenu à préciser Pre Kouhen. De son côté, Dr Karroumi a souligné l’importance de la mammographie, qui reste aujourd’hui l’outil de référence pour un dépistage précoce efficace : «La mammographie permet de repérer les anomalies avant même qu’elles ne soient visibles à l’œil nu. Pour les femmes de plus de 40 ans, il est recommandé de réaliser cet examen tous les deux ans, voire plus tôt si des facteurs de risque sont identifiés».
Aucun traitement standard : chaque cas est particulier
Une fois le diagnostic confirmé, chaque patiente entame un parcours de soins qui lui est propre. «Il n’existe pas de traitement standardisé pour le cancer du sein», a renchéri Dr Mohamed Al Karroumi. «Chaque cas est unique, et la prise en charge doit être personnalisée en fonction des spécificités de chaque patiente». Et d’ajouter que les décisions thérapeutiques sont basées sur plusieurs critères : le type de cancer, le stade de développement, les caractéristiques biologiques de la tumeur, ainsi que l’état général de la patiente. Pre Fadela Kouhen a ajouté dans le même ordre d’idées : «Nous disposons aujourd’hui de nombreuses options thérapeutiques qui permettent de traiter le cancer de manière adaptée à chaque situation». Parmi ces options figurent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, mais aussi des traitements plus ciblés comme les thérapies ciblées et l’hormonothérapie. Ainsi, la personnalisation des traitements est devenue un facteur déterminant dans le succès du traitement du cancer du sein. Pour Dr El Karroumi et Pre Kouhen, bien que chaque parcours thérapeutique soit différent, l’objectif reste le même : offrir aux patientes les meilleures chances de guérison tout en minimisant les risques et les effets secondaires. «Avec une prise en charge rapide et adaptée, de plus en plus de femmes parviennent à surmonter cette épreuve avec succès», se félicitent les deux spécialistes.Le soutien psychologique primordial dans le traitement
Comme pour toutes les batailles, la dimension psychologique est essentielle, voire vitale. Dans le traitement anti-cancéreux, elle l’est encore plus. L’annonce du cancer du sein est, pour beaucoup de femmes, un véritable traumatisme. Elle engendre souvent des émotions fortes qui ne sont pas forcément positives, telles que l’angoisse, le stress, et la peur de l’inconnu. Cela est d’autant plus vrai que les effets secondaires des traitements, comme la perte de cheveux, peuvent profondément affecter l’image corporelle et l’estime de soi. Dans certains cas, le cancer n’affecte pas seulement le corps, mais aussi l’âme, modifiant la relation de la patiente à elle-même et à son environnement. Face à cette épreuve, il est essentiel de ne pas se concentrer uniquement sur les facteurs de traitement physique, mais aussi d’offrir un accompagnement global, prenant en compte la dimension émotionnelle et psychologique du combat. Dre Myriam N’Ciri, présidente de l’Association Dar Zhor, a relevé à ce titre que «Le soutien psychologique est aussi crucial que le traitement médical lui-même». Elle a rappelé que l’Association Dar Zhor, engagée depuis des années dans l’accompagnement des personnes atteintes de cancer, illustre parfaitement cette réponse globale qui doit être apportée aux malades. «En plus des campagnes d’information et de sensibilisation, notre ONG offre de nombreuses formes de soutien aux patientes, allant des ateliers de conseil aux activités physiques adaptées, en passant par des soins de mieux-être et des consultations psychologiques», a-t-elle expliqué.Et de préciser que ces initiatives visent à restaurer le bien-être physique et émotionnel des femmes pendant le traitement et même après. «L’objectif est d’accompagner les patientes à chaque étape, de les aider à retrouver leur équilibre, à se reconstruire et à vivre pleinement après le cancer», précise Dre N’Ciri.